À propos des tueries de Montauban et Toulouse

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Comme l’ont remarqué les lecteurs de la présente page, je me garde bien de prendre position « à chaud » sur cette affaire ténébreuse, où circulent les informations et les rumeurs les plus contradictoires.

Mon sentiment est d’abord d’une profonde horreur devant les crimes commis, dont je note qu’ils ont frappé des victimes innocentes de toutes les convictions religieuses (catholique, musulmane et juive).

J’éprouve une immense compassion pour les familles des disparus et je leur présente, en mon nom comme au nom de l’UPR, toutes mes condoléances les plus émues.

Je souligne que l’UPR, et moi-même ne faisons jamais le « tri » entre les victimes. Nous condamnons ainsi dans le même opprobre tous les crimes commis contre des innocents, que ce soit sur le sol français comme sur le sol de pays étrangers.

Je relève qu’il y a, à cet égard, une disparité de couverture médiatique extrême entre les assassinats commis que des civils en France et les crimes de guerre commis, contre des femmes et des enfants, par les troupes de l’OTAN/ISAF en Afghanistan (notamment par des troupes françaises engagées sur place). Ces crimes de guerre, qualifiés de « bavures », sont purement et simplement cachés aux français, alors qu’ils se comptent par milliers chaque année.

Cette disparité de traitement médiatique, politique et moral devrait interpeler la conscience de nos concitoyens. Un petit enfant innocent qui meure sous les balles, c’est une honte pour l’humanité tout entière, que cela se passe en France ou en Afghanistan, ou partout ailleurs.

L’effroi et l’indignation qui nous saisissent devant les tueries de Montauban et Toulouse doivent conduire les Français à éprouver le même effroi et la même indignation devant les crimes de guerres continuels perpétrés en Afghanistan et ailleurs.