Sortie de l’euro et de l’UE de la Grèce : les conséquences du référendum annoncé par Papandreou

LE CAC 40 RETOMBE À SON NIVEAU D’AVANT LE « SOMMET DE LA DERNIÈRE CHANCE »

Comme je l’annonçais dès hier soir sitôt la nouvelle connue, la décision du Premier ministre Papandreou est un véritable coup de tonnerre pour les européistes.

Non seulement la probabilité d’un rejet massif de la population grecque est énorme mais le plan de sauvetage est mécaniquement bloqué d’ici à la tenue du référendum. Ce qui laisse la porte grande ouverte à un défaut de paiement de la Grèce et à l’effondrement du château de cartes insoutenable qu’est la zone euro.

D’après les informations du Monde, le Premier ministre grec “aurait été victime d’une rébellion au sein du Pasok, le parti socialiste au pouvoir à Athènes. Le référendum grec, qui reviendrait à approuver le plan de sauvetage européen, n’aurait lieu que cet hiver, sans doute en février. D’ici là, c’est tout le plan décidé à Bruxelles qui s’effondre : comment imaginer que les banques internationales vont accepter d’effacer 50 % de leurs créances si les Grecs, par référendum, décident de faire défaut ? Comment imaginer que le Bundestag allemand va voter l’octroi d’aide supplémentaire à ce pays ? Jusqu’à présent, Berlin n’a fait valider que le projet de FESF. Côté français, on ne voit donc pas comment la Grèce va pouvoir vivre d’ici à ce référendum, s’il a lieu.

Un rejet par la population grecque du plan de sauvetage de Bruxelles signifierait qu’il faut aller plus loin dans l’effacement de la dette d’Athènes et donc prononcer un défaut de ce pays, catastrophique pour toute la zone euro. De source française, on indique que les Allemands sont stupéfaits et que le FMI découvre lui-aussi ce projet de référendum.

Tout cela ne peut que conforter les Allemands dans leur volonté de sortir de l’euro coûte que coûte, et même si les États-Unis tapent du poing sur la table pour forcer l’Allemagne à y rester.

Cela fait plus d’un an que je ne cesse de souligner cette volonté allemande de sortir de l’euro (et je l’ai encore souligné sur BFM Business voici un mois). Or, c’est désormais ce qui se dit de plus en plus ouvertement dans “les milieux bien informés”.

==> C’est par exemple ce que souligne la “Chronique Agora” de ce week-end (article de Simone Wapler dans “L’Investisseur Or & Matières” cité par Françoise Garteiser le samedi 29 octobre) :

“De La Rue, une entreprise britannique, leader mondial dans l’impression de billets, aurait reçu une commande pour imprimer des ‘nouveaux deutschemarks’ selon une fuite d’un employé, postée sur un forum. Par ailleurs, dans un récent interview au Spiegel, Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, évoque la sortie possible de l’Allemagne de la Zone euro à mots à peine voilés”.

“Nous sommes confrontés à des événements que nous n’avions pas prévus”, commence par dire Wolfgang Schäuble. Puis “nous voulons sécuriser notre prospérité à long terme” après avoir évoqué le problème du vieillissement de la population. Et qui dit population âgée, vivant de rentes, dit population vulnérable à l’inflation.

“Dans cet interview sont ensuite évoquées l’inflation et/ou la guerre comme moyen d’éroder la dette. En final, le Spiegel pose la question d’une réforme monétaire (a monetary reform). Le mot ‘monétaire’ est très important, ce n’est pas ‘fiscal’. Les Allemands sont des gens précis. Il ne s’agit donc pas de mesures budgétaires (faire rentrer des impôts, réduire les dépenses publiques, etc.). Ce à quoi à Wolfgang Schäuble répond : ‘vous avez exactement décrit l’énorme défi historique que nous affrontons’…”

“Je peux me tromper”, conclut Simone, “mais il me semble bien que ce Wolfgang Schäuble et l’Allemagne ont une idée derrière la tête : claquer la porte de l’euro si l’impression monétaire — jugée suicidaire pour la prospérité à long terme — est décidée”.

 

CONCLUSION

 

Lorsque l’on est dans le TITANIC, la meilleure chose à faire est de monter dans une des premières chaloupes et non de rester jusqu’au bout avec l’orchestre qui continue sa sérénade.

 

Comme le propose continuellement l’UPR – seule dans son cas – depuis sa création il y a 4 ans et demi, il est de la plus haute urgence que les Français se rassemblent pour imposer à une caste de traîtres la sortie de l’UE et de l’euro.

François ASSELINEAU