16/08/2017 : 66e ANNIVERSAIRE DE L’AFFAIRE DE PONT-SAINT-ESPRIT = Surprise ! France TV rediffuse un long documentaire sur les activités criminelles de la CIA en France et aux États-Unis dans les années 50.

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Voici 66 ans jour pour jour, le 16 août 1951, une folie collective commençait à frapper le village de Pont-Saint-Esprit, dans le Gard.

Ce drame, qui fit une dizaine de morts, demeura longtemps inexpliqué, jusqu’à ce que des révélations venues d’outre-Atlantique en 2009 donnent une explication qui, pour ne pas être définitivement établie, n’en est pas moins la plus plausible : les habitants de ce village auraient été victimes d’une expérience grandeur nature de la CIA américaine, afin de mesurer la nocivité du LSD épandu sur une population de civils.

Peut-être est-ce à l’occasion de cet anniversaire que France TV Info a diffusé avant-hier 14 août 2017 – mais pratiquement en catimini – un documentaire accablant sur les activités criminelles de la CIA en France et aux États-Unis dans les années 50 ? Ce documentaire avait déjà été diffusé en 2015.

C’est en tout cas une excellente occasion de faire le point sur ces activités, qui n’en font que mieux ressortir l’atmosphère scandaleuse de maccarthysme que font peser, à notre époque, les “chiens de garde” de l’oligarchie sur tout ce qui concerne les opérations d’influence conduites par Washington.

 

 

À partir du 16 août 1951, la petite ville française de Pont-Saint-Esprit connut « l’Apocalypse »

Voici 66 ans jour pour jour, le 16 août 1951, une folie collective commença à frapper le village de Pont-Saint-Esprit, dans le Gard.

 

Ce fait divers incroyable débuta sous l’apparence d’une mystérieuse intoxication alimentaire collective. Des malades de plus en plus nombreux se plaignirent de nausées, de vomissements et de frissons. Puis les symptômes s’aggravèrent au cours des jours suivants et devinrent des crises hallucinatoires insupportables.

Le drame collectif culmina lors de la nuit du 24 août 1951, décrite par les médias de l’époque comme la « nuit de l’Apocalypse ». Un homme se prit pour une libellule et se défenestra du 2e étage. Un autre s’imagina submergé de serpents et d’animaux sauvages tandis que l’une de ses proches avait le sentiment d’avoir des cheveux plein la bouche. Un enfant de 11 ans tenta d’étrangler sa mère. Etc.

Toutes ces hallucinations et souffrances psychiatriques mirent plusieurs semaines à s’estomper et ne disparurent que fin octobre 1951.

On comptabilisa au total plus d’une dizaine de morts, plusieurs centaines de malades, dont une soixantaine furent internés dans des hôpitaux psychiatriques.

 

Tous les journaux de l’époque insistèrent sur la crise de folie qui s’empara de plusieurs centaines d’habitants de Pont-Saint-Esprit et qui en conduisit une dizaine à la mort. Les journalistes ayant pour habitude de se copier les uns les autres, tous les médias incriminèrent le “pain empoisonné”.

 

 

La Une du magazine “Point de Vue – Images du monde” du 6 septembre 1951 n’hésita pas à donner dans le sensationnalisme : elle promettait aux lecteurs “toutes les photos” sur “Le pain de la mort”.

 

L’intérieur du magazine “Point de Vue – Images du monde” du 6 septembre 1951 est au diapason de sa Une sensationnaliste. Photos à l’appui, le magazine n’hésite pas à présenter “le boulanger Briand a pétri le pain de la mort” et “le blé et le seigle de la mort”. Parmi les rumeurs qui circuleront à l’époque, certains attaqueront le boulanger sur son appartenance politique (ancien candidat RPF, il était le protégé d’un conseiller général gaulliste).

 

La fausse piste de la maladie de l’ergot de seigle

Cette tragédie marqua profondément la France de l’époque, notamment parce qu’elle mettait en cause le pain quotidien. Or le pain est une denrée de première nécessité que tout le monde consomme, et qui est particulièrement symbolique puisque la fameuse “baguette” est devenue l’un des emblèmes de la France à travers le monde. Cette tragédie frappa d’autant plus l’opinion publique que tout le monde pouvait donc se sentir concerné et potentiellement une prochaine victime.

On évoqua alors la résurgence des symptômes mentaux délirants liés à ce « mal des ardents » médiéval, appelé aussi « feu de Saint-Antoine », dont on avait découvert sous Louis XVI (en 1777) qu’il était dû à l’ingestion d’un champignon parasite, l’ergot de seigle.

 

Cette Une de France Soir du 27 août 1951 est formelle : “L’ergot est bien le poison du blé de Pont-St-Esprit”. À noter que ce titre (à droite) partage la Une du journal avec la guerre de Corée (à gauche) conduite au même moment – en pleine Guerre froide – par les Américains et la coalition internationale placée sous leur commandement.

 

La Une du Midi Libre du 28 août 1951 est plus prudente que celle de France-Soir. Même si le gros titre souligne que tous les malades de Pont-Saint-Esprit sont “intoxiqués par le “pain maudit” et “se demande s’il ne s’agit pas d’une réédition du “Mal des Ardents” du Moyen-Âge”, un encart en haut à droite précise quand même que “Le mystère des “empoisonnements” de Pont-Saint-Esprit n’est pas éclairci”. Il faudra attendre 58 ans (2009) pour que l’incroyable, mais probable, clé de l’énigme soit révélée au grand public.

Cependant, les examens chimiques du pain incriminé révélèrent rapidement qu’il n’était pour rien dans cette affaire, et les symptômes des patients laissèrent dubitatif le médecin du village, qui fit appel au professeur Giraud de la faculté de médecine de Montpellier.

 

Dès 1951, l’inventeur du LSD, convoqué sur place, avait reconnu que tout cela ressemblait à une intoxication par le LSD.

Le professeur Giraud fit alors le rapprochement avec les recherches menées en Suisse, à la même époque, dans les laboratoires Sandoz (rebaptisé Novartis depuis 1996), par un certain Albert Hofmann, qui avait été l’inventeur, en 1938, du LSD, un dérivé synthétique de l’ergot.

Hofmann n’avait découvert les effets hallucinatoires du LSD qu’en avril 1943, en s’introduisant accidentellement une faible dose de produit en se frottant les yeux.

On fit venir Albert Hofmann à Pont-Saint-Esprit dans les jours suivant le déclenchement du drame et il confirma que les symptômes observés dans la population laissaient penser qu’elle avait été massivement victime d’un alcaloïde proche du LSD.

Cependant, de retour à Bâle, il se rétracta très bizarrement et sans explication. Probablement sous l’effet  de pressions intenses exercées sur lui par une entité qui estimait qu’il avait trop parlé.

En outre, même ceux qui envisagèrent la responsabilité d’une substance nouvelle et hautement toxique ne poursuivirent pas leurs investigations, tant cette hypothèse semblait farfelue et impossible à mettre en œuvre.

Le juge chargé de l’affaire se contenta donc d’évoquer la piste d’une « contamination criminelle par une forme d’ergotine synthétique très nocive » (cf. article du Point du 9 juillet 2012 ).

Un procès eut bien lieu à Pont-Saint-Esprit mais l’histoire ne connut pas de conclusion judiciaire.  L’affaire demeura non résolue.

 

2009 : Révélations sur l’Opération « MK/Naomi »

Il fallut attendre 58 ans (2009) pour que l’incroyable, mais probable, clé de l’énigme soit révélée au grand public par des révélations venues d’outre-Atlantique.

Ce fut un journaliste américain, Hank Albarelli, spécialiste des actions secrètes des services américains, qui ressuscita l’affaire de Pont-Saint-Esprit que tout le monde avait oubliée. Il affirma qu’il avait découvert, dans un document déclassifié de la CIA, que la population de ce village aurait été sciemment contaminée par du LSD par les services secrets américains.

 

 

C’est en enquêtant sur la mort suspecte de Frank Olson, biochimiste de la division spéciale de l’US Army, qu’Albarelli se retrouva sur cette piste.

Selon la version officielle, ce biochimiste se serait défenestré en 1953 depuis sa chambre 1018 du 13e étage de l’hôtel Statler de New York, au cours d’une crise de paranoïa aigüe, une semaine après avoir pris du LSD. En réalité, comme l’a révélé le journal britannique Daily Telegraph du 28 novembre 2012, ses enfants sont aujourd’hui persuadés qu’il aurait été poussé dans le vide par des agents de la CIA parce qu’il avait percé à jour la liste des sites secrets où la CIA pratiquait la torture en Europe.

Le quotidien britannique “Telegraph” publie un article, dans l’édition du 28 novembre 2012, sur l’assassinat possible de Frank Olson par la CIA et sur le procès que les descendants font à la centrale de renseignements américaine.

 

 

Quoi qu’il en soit, il est désormais historiquement prouvé – par des documents confidentiels déclassifiés – que la CIA – au moins pendant les années 50 et 60 de la “guerre froide” :

 

 

 

(Nota : les hyperliens renvoient sur les notices wikipedia en anglais, toujours bien plus précises et complètes que les mêmes notices en français lorsqu’elles existent…)

 

Toutes ces opérations visaient à mettre au point, puis à perfectionner, des outils de manipulation et de contrôle mental. Non seulement sur des soldats, mais aussi sur des populations entières.

Des expérimentations réalisées avec des substances psychotropes furent par ailleurs pratiquées sur des humains avec ou sans leur consentement, y compris sur des enfants.

En 1974, une commission d’enquête américaine fut exigée par les parlementaires américains, dans la foulée du scandale du Watergate, pour que le peuple américain connaisse la vérité sur ces expérimentations rappelant l’horreur des camps de la mort de l’Allemagne nazie.

Cela se traduisit par la mise sur pied de la Commission du Président des États-Unis concernant les activités de la CIA aux États-Unis” (appelée aussi “Commission Rockefeller”, du nom de Neslon Rockefeller.

Après investigations, cette Commission publia, en juin 1975 un Rapport assez sensationnel,  bien oublié hélas ! – depuis lors, qui confirma un certain nombre d’actions criminelles commises par la centrale américaine, devenue un véritable État dans l’État.

 

 

Pour en revenir au biochimiste Frank Olson, on sait peu de choses sur ses recherches si ce n’est qu’elles portaient sur la mise au point d’armes biologiques et de techniques d’interrogatoires via l’usage de drogues.

Au cours de son enquête, Albarelli obtint divers documents déclassifiés, parmi lesquels l’un d’eux mentionnait « l’incident de Pont-Saint-Esprit » dans une conversation entre un ancien de la CIA, qui avait côtoyé Olson, et le représentant américain du laboratoire Sandoz, fournisseur de LSD pour la CIA.

Dans ce document déclassifié, le responsable du laboratoire expliquait à son interlocuteur « qu’il ne s’agit pas d’ergot » mais d’un composé de type diethylamide (un composant du LSD).

Pour Albarelli, le village de Pont-Saint-Esprit fut bel et bien victime d’une action de la CIA, s’intégrant dans une opération bien plus vaste, qui s’est étendue depuis les années 50 jusqu’aux années 70 (pour autant que l’on sache !) dont le nom de code s’appelait « projet MK/Naomi ».

Cette action aurait consisté, après une pulvérisation aérienne qui serait restée sans effets, à faire ingérer du LSD aux habitants, peut-être via le pain, pour en observer les effets. Sans fournir de preuves probantes, Albarelli établit par ailleurs l’existence surprenante de multiples connexions entre la CIA et le village.

En 1973, la CIA détruisit les archives de ses expériences…

 

La télévision publique française devient-elle “complotiste” ?

Pour ce 66e anniversaire de l’affaire de Pont-Saint-Esprit, la télévision publique française nous a donc réservé une surprise.

France Tv Info a en effet diffusé – sur la chaîne France 3 – un long documentaire très bien construit, riche en informations et pédagogique, de 56 minutes, révélant une partie des activités criminelles de la CIA en France et aux États-Unis dans les années 50.

Ce documentaire, diffusé dans le cadre de la série « Docs interdits », a pour titre « Un village empoisonné par la CIA ? Pont-Saint Esprit 1951. »

Mais, contrairement à ce que ce titre donne à penser, cette enquête va bien au-delà du seul cas de Pont-Saint-Esprit. Elle replace l’affaire du Gard dans le cadre plus général de la politique de la CIA dans la période de la Guerre froide.

Ce documentaire évoque l’opération « MK ultra » (tentatives de transformer des enfants en automates à tuer, par le traumatisme répété et prolongé…), mais aussi l’épandage de bactéries sur les populations civiles de villes américaines prises au hasard, l’exposition préméditée de centaines de soldats américains aux émissions radioactives consécutives à des essais nucléaires, l’inoculation de virus chez des bébés, l’essai de drogues et de produits toxiques à leur insu sur des soldats, des prisonniers, des handicapés  et des malades mentaux, etc.

 

Je ne saurais trop recommander à nos lecteurs de consacrer les 56 minutes nécessaires pour visionner en entier ce documentaire de qualité : 

 


=> POUR VISIONNER CE DOCUMENTAIRE, IL SUFFIT DE :

 

De nos jours, quel dirigeant politique et quel journaliste ose parler du rôle de la CIA en France et dans le monde ?

Pour les Français qui savent s’informer aux bonnes sources, toutes les informations qui précèdent ne sont pas des révélations mais des confirmations.

En revanche, pour la très grande majorité du public – habitué par nos médias depuis des décennies à aduler sans réserve les États-Unis – ces informations parfaitement sourcées peuvent constituer un choc.

Cela peut leur occasionner un choc d’autant plus grand que, depuis au moins quinze ans, toute interrogation sur les activités de la CIA en général, et de la CIA en France en particulier, est de facto interdite d’antenne dans notre pays.

Quiconque s’y aventure se fait aussitôt ridiculiser et discréditer comme étant un « complotiste » ou un « conspirationniste », accusation infamante qui entraîne l’équivalent d’une excommunication médiatique.

Je suis bien placé pour le savoir puisque les grands médias français – comme s’ils s’étaient donné le mot – ont insisté tous ensemble, pendant la plus grande partie de ma campagne présidentielle, sur le fait que « l’on » disait de moi : « vous êtes un complotiste ».

Pour un exemple de ces attaques constantes dont j’ai été l’objet, voir ici.

Et cela au motif que je suis en effet courageux, que j’aime en effet dire la vérité, et que personne ne m’empêchera d’expliquer à nos compatriotes que les États-Unis sont pour une très large part à l’origine de la prétendue « construction européenne », qu’ils ont soutenu et financé cette stratégie machiavélique de domination géopolitique du continent à leur profit, et qu’ils continuent de le faire, en instrumentalisant notamment nos élections.

Mais qui a ce courage sur la scène politique française de nos jours ?

De nos jours, les dirigeants politiques français qui osent évoquer le rôle de la CIA dans les affaires du monde, et dans celles de la France, sont quasi-inexistants. Et cela, alors même que la “communauté du renseignement américain” dispose – et de très, très loin – des plus gros budgets de tous les services secrets du monde.

Sauf erreur, à part moi-même, je n’ai vu et entendu que Jean-Luc Mélenchon et très récemment Claude Goasguen faire publiquement état des menées de la CIA. Mais, dans les deux cas, leur attaque ne  portait que sur des points accessoires :

 

Dans un cas comme dans l’autre, les deux dirigeants politiques ont aussitôt été attaqués par les “chasseurs de conspirationnistes” auto-proclamés : Mélenchon a eu naturellement droit à une attaque en règle du Monde et Goasguen a suscité la condamnation immédiate de “Conspiracy Watch, l’Observatoire du conspirationnisme”.

Détail cocasse pour ce dernier cas, l’article de “Conspiracy Watch, l’Observatoire du conspirationnisme” qui brocardait “la thèse d’une déstabilisation du Venezuela orchestrée par les services secrets américains” date du 7 août 2017. Il a été ridiculisé de la façon la plus honteuse qui soit lorsque, quatre jours après, le 11 août 2017, le président Donald Trump en personne a affirmé à la face du monde qu’il envisageait une intervention militaire au Venezuela !

Cette péripétie aura ainsi eu au moins le mérite de démasquer définitivement le site “Conspiracy Watch, l’Observatoire du conspirationnisme”pour ce qu’il est : une officine de collabos de Washington. Et des collabos pas très malins d’ailleurs.

Mais, que ce soit Mélenchon ou Goasguen, leurs dénonciation de la CIA a porté sur des sujets importants, mais secondaires.

Je ne les ai jamais entendus, ni l’un ni l’autre, dénoncer la stratégie même de Washington vis-à-vis de la France, et le rôle exact de la prétendue « construction européenne » dans cette stratégie.

Du reste, je n’ai jamais entendu non plus un dirigeant politique actuel décortiquer, comme je le fais moi-même depuis dix ans, cette stratégie de Washington en Europe.

On peut seulement citer l’ancienne conseillère du président Pompidou, Marie-France Garaud, qui a dénoncé à la télévision, en juin 2014, le fait que “Jean Monnet était un agent américain”. Mais cela fait désormais longtemps que Mme Garaud n’a plus de responsabilités actives en politique.

En particulier le silence de MM. Sarkozy, Hollande, Macron, Hamon, Fillon, Bayrou, etc. sur ce sujet – qui est somme toute le plus stratégique qui soit – revêt quelque chose de fantastique.

Comment se fait-il qu’aucun journaliste ne leur a jamais demandé, par exemple, de faire part de leur avis sur les révélations contenues dans mes conférences, vues par des centaines de milliers d’internautes et fondées sur des documents et des déclarations les plus officiels qui soient ?

Pourquoi aucun média n’a jamais questionné MM. MM. Sarkozy, Hollande, Macron, Hamon, Fillon, Bayrou, etc. sur ce qu’ils pensaient des documents déclassifiés de l’administration américaine de l’été 2000, indiquant clairement le rôle joué par le Département d’Etat et la CIA dans la prétendue “construction européenne” ?

 

Le silence des prétendus “opposants” sur la stratégie washingtonienne est non moins fascinant :

  • Comment se fait-il que Mme Le Pen et tous les dirigeants du FN, ne disent jamais un mot sur les activités de la CIA en France, ni sur le rôle joué par Washington dans la prétendue « construction européenne » ?

 

  • Et qu’en pense M. Dupont-Aignan ? Et M. Poutou ? Et M. Lassalle ? Et Mme Arthaud ? 

 

Conclusion : beaucoup de journalistes savent….

Contrairement à ce que croient beaucoup de citoyens qui réfléchissent, de nombreux journalistes – du moins ceux qui s’intéressent à la politique et à la géopolitique – savent plus ou moins précisément quel est le rôle joué par Washington dans la prétendue « construction européenne » et connaissent plus ou moins les actions criminelles menées par la CIA depuis des décennies à travers le monde.

Parmi tous les journalistes que j’ai rencontrés depuis que j’ai créé l’UPR, j’ai fini par repérer très vite – par une intuition renforcée par l’expérience – :

  • ceux qui ne comprennent rien à ce qui se passe (ce sont les moins nombreux),
  • ceux qui ont des doutes (ils sont majoritaires),
  • et ceux qui savent parfaitement à quoi s’en tenir sur les mensonges officiels que véhiculent les médias auxquels ils appartiennent, et sur leur degré de soumission à Washington et à l’oligarchie euro-atlantiste.

Bien sûr, ce n’est pas parce qu’un journaliste sait ou pressent quelque chose qu’il l’exprime dans son métier.

Car les journalistes sont tous sur un siège éjectable et les exemples récents de journalistes, virés du jour au lendemain pour pensée non conforme, donnent à réfléchir à ceux qui tiennent à leur place, à leur salaire, et qui ont des emprunts à rembourser…

Dans ces conditions, ce qui est le plus remarquable dans ce documentaire – réalisé par Olivier Pighetti en coproduction avec France TV – diffusé sur France 3 ce 14 août, c’est précisément qu’il ait été diffusé.

Du reste, ce documentaire est diffusé dans le cadre d’une série au nom évocateur : “DOCS INTERDITS”.

“Interdits” ?  Mais par qui ?

Oh certes ! Il n’a pas été diffusé à une date de grande écoute : au cours d’une année, il doit être difficile de trouver une audience plus faible qu’un lundi 14 août 2017 sur France 3, à 23h05.

Comme déjà indiqué, ce n’était pas la première fois que ce documentaire était diffusé sur France 3. Il l’avait déjà été il y a 2 ans, à une date et lors d’une tranche horaire du même acabit : le mercredi 8 juillet 2015 à 23 h 20 sur France3.

Mais tout cela prouve quoi ?

Cela prouve que ceux qui ont décidé de le diffuser, le 8 juillet 2015 à 23h20 et le 14 août 2017 à 23h05 :

a)  savent quel est le potentiel dévastateur de ces informations, et savent qu’ils risquent gros en les faisant connaître.

b) entendent néanmoins tout faire pour diffuser ces informations (d’où la rediffusion).

 

Je ne sais pas qui sont ceux qui ont décidé de cette programmation, mais je tiens à les en remercier.

Car la diffusion et la rediffusion d’un tel documentaire sur une chaîne publique de télévision, même en catimini et à des horaires de très faible audience, sont des signes d’espoir.

Comme l’Histoire universelle l’a amplement enseigné, si la lâcheté et l’esprit de soumission sont très répandus en temps de dictature, la recherche de la vérité et le courage sont aussi contagieux. Et il suffit de quelques voix protestant dans l’obscurité pour qu’une armée des ombres finisse par se lever.

François Asselineau
16 août 2017

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