L’UPR fait part de son horreur face au meurtre d’une institutrice à Albi et invite les Français à méditer sur la violence croissante de la société française

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Communiqué

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(L’école d’Albi, le vendredi 4 juillet 2014. (ERIC CABANIS/AFP)

L’Union Populaire Républicaine (UPR) fait part de son horreur face au meurtre d’une institutrice de maternelle par la mère d’une élève, ce matin à Albi, et demande que la justice fasse rapidement son œuvre.

Ce fait divers atroce constitue une nouvelle preuve de la dégradation rapide et profonde de l’école de la République.

L’explosion de la violence en milieu scolaire, et des agressions verbales ou physiques à l’encontre des personnels enseignants, est la conséquence directe du discrédit jeté depuis des années sur le respect des règles, de l’autorité et du savoir. Cet anéantissement du civisme et du savoir-vivre en commun se nourrit du culte exclusif de l’argent-roi, de la compétition à outrance et de la consommation comme seuls buts de l’existence. Cette conception effrayante de la vie favorise le cynisme, les comportements asociaux, le mépris des règles, et les escroqueries en tout genre. Elle ridiculise ou déconsidère le travail, l’effort, le mérite républicain et l’altruisme.

L’extrême violence qui accompagne nombre de films, de séries et de jeux vidéos – presque exclusivement venus des États-Unis – imposés jour après jour à l’imaginaire collectif des Français, contribue, pour les esprits les plus fragiles, à ne plus faire la différence entre le virtuel et le réel, et à commettre des actes de pure barbarie.

Pour casser cette dérive mortifère, et comme elle l’a précisé dans son programme présenté il y a 3 ans, l’UPR veut revaloriser, en urgence et en profondeur, la condition enseignante et rompre avec l’américanisation des esprits et de l’école (point 16 du programme de libération nationale). Le rétablissement de l’école républicaine passe, également, par l’abandon de certaines théories pédagogiques, responsables du naufrage de l’école primaire que 40% des enfants quittent avec de sérieuses lacunes en lecture.

La généralisation des incivilités ou des agressions ne se limite pas à la sphère enseignante. Elle frappe aussi les personnels hospitaliers, les forces de l’ordre, les personnels de préfecture et des collectivités locales, les agents des impôts, etc., ainsi que les personnels de plusieurs entreprises publiques (SNCF, RATP notamment). Cette situation intolérable prouve que c’est au bout du compte l’autorité même de l’État qui est désormais remise en cause.

Or, comme l’enseigne un proverbe chinois, « le poisson pourrit par la tête ».

Comment appeler au renouveau de l’esprit civique et républicain, si les plus hautes autorités de l’État s’ingénient à saper la République, à brocarder les fonctionnaires et à dénigrer constamment le rôle de l’État ?

Comment rétablir la probité si les milieux dirigeants – y compris des ministres en fonction – sont régulièrement mis en cause dans des affaires de corruption et de détournements de fonds ?

Comment faire respecter l’autorité de l’État si un ancien Président de la République, mis en examen par la justice et menacé par pas moins de sept affaires, s’invite aux heures de plus grande écoute sur la première chaîne de télévision pour attaquer personnellement les juges en charge de son dossier et piétiner ainsi sans vergogne les règles les plus élémentaires du secret de l’instruction ?

Les Français doivent comprendre que la montée de la violence découle directement du mode de société qui leur est imposé par une oligarchie euro-atlantiste sans foi ni loi. Ils doivent se rassembler pour rompre définitivement avec ce contre-modèle venu d’Outre-Atlantique et rétablir le modèle démocratique et républicain qui est le seul conforme à leurs souhaits profonds.