3 août 2014 : centième anniversaire de la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France

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En règle générale, on commémore les victoires et la fin des guerres, on ne commémore jamais les déclarations de guerre. C’est pourtant ce qu’ont décidé de faire, ce dimanche 3 août 2014, les deux chefs d’État, français et allemand, pour des raisons de propagande européiste qui n’échappent à personne.

Devant les caméras, François Hollande a ainsi tenu à étreindre avec un amour et une ferveur simulés le représentant du pays qui déclara la guerre à la France il y a cent ans jour pour jour.

Il n’est au passage pas inutile de rappeler que c’est bien l’Empire allemand qui a déclaré la Guerre à la République française et non l’inverse, on finirait presque par l’oublier en ces temps de propagande acharnée…

François Hollande et Joachim Gauck – qui ne sont pas capables de se parler sans interprète – ont pour objectif essentiel de faire croire à leurs populations, en voie d’appauvrissement accéléré, qu’elles ne doivent surtout pas se révolter contre la prétendue « construction européenne ». Au motif que celle-ci les prémunirait contre le déclenchement d’un nouveau conflit planétaire.

Or, comme je l’ai maintes fois expliqué, c’est exactement le contraire qui est vrai.

La prétendue « construction européenne » est une Tour de Babel savamment conçue et promue par Washington, depuis les années 50, pour soumettre l’ensemble du continent européen à sa domination géopolitique, économique et culturelle, notamment grâce au « stratagème des chaînes ». Je renvoie pour de plus amples explications à ma conférence « Qui gouverne la France et l’Europe ? ».

Parallèlement, la prétendue « construction européenne » inféode la défense des États européens à l’OTAN par l’article 42 du TUE (Traité sur l’Union européenne), et soumet donc les capitales européennes à la volonté démente de domination militaire planétaire de Washington. Une volonté d’hégémonie globale, qui nous entraîne vers une 3e Guerre mondiale.

L’Union européenne et l’OTAN, qui sont donc les deux tenailles avec lesquelles Washington soumet les peuples d’Europe, rappellent ainsi tragiquement les jeux d’alliances automatiques, prétendument au service de la paix, qui ont précipité l’Europe dans la guerre en 1914. Ceux qui affirment aujourd’hui que l’« Europe, c’est la paix » font la même tragique erreur d’analyse que ceux qui, en juillet 1914, clamaient « la Triple-Entente, c’est la paix ».

En cette période de vacances estivales, je ne saurais trop suggérer à mes lecteurs de profiter de leurs moments libres pour visionner, ou revisionner – et faire visionner à leur entourage et à leurs amis – ma conférence « Qui gouverne la France et l’Europe ? » (lien donné supra) et ma conférence « L’Europe, c’est la guerre ».

Cette conférence « L’Europe, c’est la guerre », et plus généralement les analyses de l’UPR, constituent l’hommage le plus sincère que l’on puisse faire, en ce sinistre centenaire, aux millions de soldats et de civils qui ont perdu la vie.

C’est aussi l’hommage le plus fidèle à tous les autres qui, revenus de l’enfer des tranchées, hurlèrent leur douleur et leur espoir en lançant : « Plus jamais de guerre ! »

En de début de XXIe siècle, lutter pour un monde pacifique passe plus que jamais par le démantèlement des blocs militaires, et d’abord et avant tout par la sortie de la France de l’UE et de l’OTAN.

FA
3 août 2014

En photo : François Hollande et Joachim Gauck s’étreignent longuement et ostensiblement devant les caméras à Hartmannswillerkopf, afin de commémorer la déclaration de guerre de l’Empire Allemagne à la République française le 3 août 1914.

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