Le parti espagnol “Podemos” est un leurre du même acabit que le parti grec Syriza

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Comme le montre cette photo, le secrétaire général du parti « opposition citoyenne » Podemos, – Pablo Iglesias – , a été chaleureusement reçu en mars dernier à l’ambassade des États-Unis d’Amérique en Espagne, par l’ambassadeur en personne, M. James Costos.

C’est une information que je n’avais alors pas vu passer et qui est pourtant fort intéressante à plus d’un titre.

Pablo Iglesias, qui a qualifié à l’époque cette rencontre « d’utile, productive, cordiale et intéressante », a discuté avec M. Costos du voyage aux États-Unis qu’il avait effectué peu de temps auparavant. Il lui a par ailleurs confirmé qu’il y retournerait prochainement.

Pablo Iglesias semblait par ailleurs concorder en tout point avec la vision que l’ambassadeur avait de SYRIZA et Aléxis Tsípras, saluant par la même occasion la modération de Barack Obama sur le sujet.

Si les deux hommes ont évoqué la situation économique et politique en Espagne et en Grèce, ils n’ont parlé à aucun moment du Venezuela, pays dans lequel Pablo Iglesias s’est pourtant rendu lors d’une tournée latino-américaine et dont il ne cessait, jusqu’en 2014, de saluer la résistance aux États-Unis d’Amérique.

Ils n’ont pas non plus évoqué le thème crucial de l’OTAN, alors même que le secrétaire général de Podemos aurait pu réitérer devant Costos ses déclarations hostiles à l’égard de l’organisation (dont il ne parle plus beaucoup depuis de nombreux mois déjà).

Pablo Iglesias s’est contenté de rappeler qu’il avait certaines « différences » (sic) avec son interlocuteur en matière de politique internationale et de « défense européenne » (sic).

L’ambassadeur états-unien James Costos a semblé enchanté par cette réunion. Il a rappelé que Pablo Iglesias venait d’une famille « humble » et a assuré qu’il éprouvait de « l’empathie » pour les Espagnols les plus touchés par la crise.

Le représentant de Barack Obama à Madrid a également signalé qu’il aiderait Pablo Iglesias à rencontrer des membres du Congrès des États-Unis lors de son prochain voyage à Washington.

Ces manifestations d’amitié, et même de complicité, nous rappellent que le nom du parti espagnol « Podemos » signifie « Nous pouvons » ; et que cela fait irrésistiblement penser au slogan de campagne électorale de Barack Obama « Yes we can », qui se traduit par « Oui, nous pouvons ».

Avec un pareil « opposant au système », on comprend pourquoi Podemos passe en boucle sur tous les grands médias nationaux espagnols, comme Syriza passait en boucle sur tous les grands médias nationaux grecs, et comme le FN passe en boucle sur tous les grands médias nationaux français.

N.K