L’UPR met solennellement en garde l’opinion publique et le gouvernement sur la nécessité absolue de lancer immédiatement une campagne de rénovation des ponts en France, en prélevant les fonds nécessaires sur notre contribution au budget de l’UE.

Lecture : 6 min

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

L’UPR met solennellement en garde l’opinion publique et le gouvernement sur la nécessité absolue de lancer immédiatement une campagne de rénovation des ponts en France, en prélevant les fonds nécessaires sur notre contribution au budget de l’UE.

Un rapport sénatorial vient en effet de confirmer ce qui était connu depuis mi-juillet 2018 et qui avait été révélé avec fracas par un rapport du ministère des Transports, à savoir qu’environ 10 % des ponts de l’Hexagone menacent ruine.

Il y a près d’un an, à la suite du drame du viaduc de Gènes, l’UPR avait déjà tiré la sonnette d’alarme et dénoncé le rôle des restrictions budgétaires, imposées par l’UE, dans le manque d’entretien des infrastructures routières, tant en Italie qu’en France. Nous avions notamment dénoncé l’irresponsabilité du gouvernement français, qui préfère donner en pure perte environ 9 milliards d’euros par an au budget de l’UE, au titre de notre contribution nette directe, que de sécuriser notre réseau routier.

Pendant la campagne pour les élections européennes de mai, François Asselineau a également dénoncé le fait que les européistes, plutôt que de se préoccuper de nos ponts, préfèrent financer – par l’intermédiaire des fonds prétendument “européens” – un gigantesque ouvrage en Croatie.

Construit par la plus grande entreprise publique de BTP chinoise pour enjamber la mer Adriatique et relier directement la région de Dubrovnik au reste du pays, ce pont est financé à hauteur de 357 millions d’euros par l’UE, donc à hauteur de 62 millions d’euros par les Français (sans que ceux-ci n’en soient informés) puisque notre pays paie 17,4 % du budget européen.

L’UPR dénonce encore le coût démentiel du projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon – Turin, estimé en 2012 par la Cour des comptes à plus de 26 milliards d’euros, sans parler des atteintes potentiellement très graves à l’environnement.

Cette somme pharaonique est allouée pour un projet qui ne sera opérationnel au mieux qu’en 2030, et que les experts (à la Cour des Comptes comme dans les services de Bercy et du ministère des transports) – lorsqu’ils ont la latitude de s’exprimer librement – dénoncent comme un “éléphant blanc” puisqu’il aura une “valeur nette économique” négative, toutes les projections de trafic indiquant que le Lyon – Turin sera éternellement déficitaire.

L’UPR souligne que si la France se résout à consacrer des milliards d’euros à la construction de ce projet non rentable, c’est sur la pression expresse du “réseau transeuropéen de transport (RTE-T)”, programme de développement des infrastructures de transport de l’Union européenne préparé par des technocrates bruxellois et arrêté par le Parlement et le Conseil européens.

Depuis un an, la construction du pont en Croatie a bien avancé, de même que le percement sous les Alpes de “l’éléphant blanc” Lyon-Turin. Rien n’a changé en revanche pour les ponts français qui ont continué de se dégrader.

Loin de constater une amélioration de la situation, le rapport sénatorial qui vient d’être rendu public avance désormais le nombre phénoménal de 25 000 ponts menacés d’effondrement en France compte tenu du manque d’entretien.

La Haute Assemblée appelle à la mise en place en urgence d’un véritable “plan Marshall”. Les sénateurs demandent notamment que le budget alloué par l’État à l’entretien de ces ouvrages d’art soit porté à 120 millions d’euros par an, contre 45 en moyenne ces dernières années.

On relèvera la modicité de ces sommes en comparaison des fortunes que la France verse chaque année en pure perte dans le tonneau des Danaïdes bruxellois, pour le plus grand profit de pays et d’entreprises étrangères..

En conclusion, l’opinion publique doit savoir :

  • qu’il existe un risque sérieux et réel qu’un désastre survienne à court ou moyen terme sur un ouvrage d’art routier en France, qui pourrait provoquer la mort de dizaines de personnes,
  • et que cette inconscience criminelle résulte de l’incurie du gouvernement français, qui préfère se soumettre à l’UE, en arbitrant l’usage des fonds des contribuables en faveur de la construction de projets d’infrastructures pharaoniques non rentables (Lyon-Turin) ou situés à l’étranger (Pays de l’est, etc. ) plutôt qu’à l’entretien urgentissime de nos infrastructures les plus vitales.

Si une catastrophe survient, M. Macron et son gouvernement ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas. Ils en seront directement responsables devant le peuple français.

En conséquence, l’UPR adjure le gouvernement de lancer au plus vite une vaste campagne de réhabilitation et de sécurisation des ponts en France et de prélever les fonds nécessaires directement sur notre contribution au budget de l’UE afin que cela ne pèse pas davantage encore sur les finances publiques et sur la dette.