Reportage diffamatoire de TV-Tours contre l’UPR : nous rendons publique la lettre que nous venons d’adresser à la chaîne

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Au cours d’un reportage sur les élections départementales dans le canton de Joué-lès-Tours (voir ci-dessus), la chaîne de télévision locale TV-TOURS a consacré quelques instants à nos deux candidats – Kemaïs Marzouk et Françoise Vergés – en affirmant de façon insistante que l’UPR serait un mouvement d’extrême droite.

Cette calomnie a été faite sciemment.

Kemaïs Marzouk avait en effet eu l’occasion de s’entretenir auparavant assez longuement avec la journaliste de TV-TOURS. Il lui avait notamment présenté la Charte de l’UPR, la teneur de notre programme directement inspiré de celui du Conseil National de la Résistance, et avait bien expliqué la classification officielle de l’UPR dans les “Listes diverses” par le Ministère de l’Intérieur.

Ce reportage diffamatoire trouve peut-être son explication et son origine dans la personnalité et les affinités politiques du rédacteur en chef de TV-TOURS, M. Jérôme Desruy.

Celui-ci affiche en effet 3 “J’aime” – et  3 “J’aime” seulement – sur sa page Facebook :

  • TV-TOURS, ce qui est somme toute assez logique,
  • La Nouvelle République, journal local et principal actionnaire de TV-TOURS, ce qui est assez logique aussi,
  • et… Guillaume Peltier, vice-président de l’UMP. 

Sources :

Scan de la page Facebook de Jérôme Desruy Rédacteur en chef de TV-TOURS

Scan de la page Facebook de Jérôme Desruy, Rédacteur en chef de TV-TOURS. Ses trois seuls “J’aime” sont TV-TOURS, La Nouvelle République, et… Guillaume Peltier, vice-président de l’UMP.

Nous précisons à toutes fins utiles (et notamment au cas où cette page Facebook serait modifiée brusquement ) que cette saisie d’écran a été réalisée le 12 mars 2015 à 22h00.

Rappelons que Guillaume Peltier – l’un des 3 “J’aime” du rédacteur en chef de TV-TOURS qui traite l’UPR de “mouvement d’extrême droite” – a adhéré en 1996 au Front national de la jeunesse (FNJ). Sous la direction de Samuel Maréchal, il y était chargé de capter les jeunes catholiques traditionalistes courtisés par Bernard Antony.

Puis il quitta le Front national en août 1998, déclarant ne pas vouloir se rendre « complice » de la croisade contre Bruno Mégret et assista au congrès fondateur du parti mégrétiste MNR à Marignane. Après avoir quitté le MNR, il a adhéré au MPF de Philippe de Villiers en 2001 et en devint le Secrétaire général en 2005.

Puis Guillaume Peltier a adhéré à l’UMP en 2009 et a été investi candidat de l’UMP aux élections cantonales de 2011 dans le canton de Tours-Sud.

Cofondateur du courant baptisé “La Droite Forte” au sein de l’UMP, Guillaume Peltier est aujourd’hui l’un des vice-présidents de l’UMP et a été nommé, par Nicolas Sarkozy, au poste de “secrétaire national fonctionnel aux fédérations professionnelles et coordonnateur adjoint des élections régionales”.

Rappelons encore qu’à en croire la presse, Patrick Buisson, l’homme des coups fourrés de Nicolas Sarkozy, caresserait l’idée de procéder à un rapprochement de Guillaume Peltier, naguère très proche de Jean-François Copé, et de Marion Maréchal Le Pen…

Rappelons enfin que Guillaume Peltier a été placé en garde à vue en décembre 2014 dans le cadre d’une enquête pour favoritisme.

Guillaume Peltier

Que ce soit Guillaume Peltier, élu du département et ancien conseiller général de Tours-Sud, qui ait demandé à son “ami” le rédacteur en chef de TV-TOURS de mener une campagne de calomnie délibérée contre l’UPR en pleine campagne électorale, ou que ce soit la rédaction en chef de TV-TOURS qui en ait pris seule l’initiative, il n’en reste pas moins que notre mouvement subit actuellement une campagne de diffamation locale, spécifique à l’Indre-et-Loire.

Le journal Info-Tours du 2 mars et le quotidien Tribune Tours du 12 mars ont également participé à l’opération, en classant l’UPR en “EXD”, contrairement aux indications du Ministère de l’Intérieur.

Dans ces conditions, l’UPR a contacté ces différents médias pour leur demander expressément un “Erratum” et que soit réalisé un véritable entretien de notre candidat, où il ait la possibilité d’exprimer ce qu’est l’UPR.

Pour l’information de nos lecteurs, nous publions ci-après la lettre que vient de faire parvenir à la Direction de TV-TOURS. Nous n’en resterons évidemment pas là et nous tiendrons nos lecteurs informés de la suite de cette affaire.

 

================= LETTRE DE L’UPR À TV-TOURS ======================

 

À l’attention de la Direction de TV-TOURS

Madame, Monsieur,

Responsable national de l’Union Populaire Républicaine (UPR) en charge des relations avec les médias, j’ai pris connaissance du reportage que vous avez consacré aux candidats de l’UPR aux élections départementales dans le canton de Joué-lès-Tours, dans votre journal du 4 mars 2014.

Vous vous êtes permis d’assimiler l’UPR à l’extrême droite par le commentaire suivant – « pour certains politiques, ce parti affiche clairement des valeurs et des idéologies d’extrême droite » – en vous fondant sur l’argument selon lequel l’idée de sortir de l’Union européenne et de l’euro serait une position d’extrême droite.

J’attire votre attention sur le fait que le Ministère de l’Intérieur a classé les listes de l’UPR en « LDIV », c’est-à-dire en « listes diverses », non seulement aux élections européennes de l’année dernière mais encore aux présentes élections départementales.

Notre candidat ayant eu l’occasion de vous l’expliquer longuement, je serais intéressé de savoir pourquoi vous avez passé cette information sous silence.

Le Ministère de l’Intérieur a donc bel et bien reconnu que les propositions de l’UPR ne sont ni de droite, ni de gauche, ni a fortiori d’extrême droite ou d’extrême gauche.

Je vous rappelle, par ailleurs, que le FN ne propose absolument pas la sortie unilatérale de l’Union européenne, ni de l’euro. Il vous suffit de prendre la profession de foi de Mme Le Pen à l’élection présidentielle de 2012 pour le constater. Le FN propose banalement une « autre Europe », comme tous les autres partis, c’est-à-dire une renégociation des traités européens.

J’attire également votre attention sur le fait :

  • que les Suédois, qui ont refusé l’euro à 57% par référendum en 2003, ne sont pas un peuple d’extrême droite ;
  • que les Suisses, les Norvégiens et les Islandais, qui ont toujours refusé d’intégrer la prétendue « construction européenne », ne sont pas, non plus, des peuples d’extrême droite ;
  • que les 6 prix Nobel d’économie qui ont appelé l’Espagne à sortir de l’euro dès 2013, si elle veut sauvegarder son économie, ne sont pas, davantage, d’extrême droite.

Je vous informe que les 55% de Français qui ont dit « non » au traité sur la Constitution européenne en 2005 ne sont pas spécialement d’extrême droite.

Je pourrais poursuivre à l’envi mon énumération.

Vous osez indiquer que l’UPR partage des « valeurs » d’extrême droite. Pouvez-vous m’indiquer lesquelles ?

Pensez-vous que l’obsession de nos candidats – de Kemais Marzouk par exemple, que vous avez interviewé un très bref instant d’ailleurs -, est de s’en prendre à l’immigration, aux musulmans, ou à je ne sais quelle catégorie de la population ?

Quels sont les propositions de l’extrême droite que vous avez trouvées dans notre programme politique ?

L’avez-vous d’ailleurs lu ?

Ou bien êtes-vous comme ces journalistes de l’AFP qui annoncent la mort de Martin Bouygues, sans s’être informés, mais tout en prétendant informer autrui ?

J’observe que, dans votre commentaire, vous n’avez même pas pris la peine de préciser qui sont ces « certains politiques » qui s’en prennent à l’UPR. Il s’agit d’un procédé vicieux et peu courageux pour faire passer votre point de vue sans l’assumer.

Lorsque vous avez présenté le FN, avez-vous expliqué ce que l’UPR pense de ce parti, à savoir que le FN est un épouvantail médiatique qui sert à neutraliser les critiques de la « construction européenne » en les associant à des positions d’extrême droite et des dérapages odieux qui n’ont rien à voir avec ?

En vous livrant à des amalgames inacceptables à l’encontre de l’UPR, vous empêchez encore un peu plus que s’ouvre en France, enfin, un débat sérieux, serein et adulte sur la question cruciale de la sortie unilatérale de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN. Et vous ruinez un peu davantage votre crédibilité.

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Soyez assuré que vos méthodes choquent sur le terrain et que les Français hostiles à la « construction européenne », que nous rencontrons en nombre, sont exaspérés de se faire traiter d’extrême droite par les médias.

Ils le sont d’autant plus que l’UPR condamne constamment les mouvements d’extrême-droite, notamment ceux soutenus par l’actuel gouvernement français en Ukraine ou dans les pays baltes.

Au fait, avez-vous informé vos auditeurs que l’actuel gouvernement français refuse systématiquement chaque année, à l’ONU, de voter la résolution condamnant la glorification du nazisme et des Waffen-SS par les gouvernements de Lettonie et d’Estonie ? Avez-vous signalé à vos auditeurs que l’UPR est le seul parti politique français à dénoncer, conjointement avec des associations de déportés et de résistants, ce scandale qui isole diplomatiquement la France et les pays de l’Union européenne du reste du monde et qui ruine l’image de la patrie des droits de l’homme ?

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Le souci d’informer convenablement nos concitoyens, de traiter de manière neutre du sujet de la “construction européenne” et de respecter le principe d’équité devrait vous conduire à accorder à notre candidat Kemais Marzouk une interview en direct sur le plateau de votre journal télévisé.

C’est ce que je vous demande, en son nom et au nom de l’UPR.

J’observe d’ailleurs que vous avez réservé ce traitement à d’autres formations, comme DLF.

Dans l’attente de votre réponse, je vous adresse mes salutations distinguées,

 

Les membres du bureau national de l’Union Populaire Républicaine.