Pendant que notre industrie disparaît et que le chômage explose, la polititque française se transforme en vaudeville grotesque entre dames du PS

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On pourrait en rire, mais c’est pourtant à pleurer. Selon un scénario qui semble sorti tout droit d’une pièce de Labiche ou de Feydeau, la maîtresse de François Hollande vient d’apporter tout son soutien électoral à Olivier Falorni, ancien premier secrétaire fédéral du PS local.

Lequel, ayant refusé de se plier aux décisions d’investiture du PS qui avait parachuté Ségolène Royal dans la 1ère circonscription de Charentes Maritime, a décidé de se présenter contre la candidate officielle du PS.

Pour comprendre ce Vaudeville, il faut savoir que les résultats du premier tour de l’élection législative ont donné Ségolène Royal en tête (32%), mais de très peu devant Olivier Falorni (28,9%) tandis que la droite a été éliminée.

Le deuxième tour opposera donc la présidente de la région Poitou-Charentes et ex-candidate à la présidentielle de 2007, au candidat dissident du PS. Or la droite locale, très hostile à l’ancienne candidate à la présidentielle, appelle à voter pour Falorni. Le “tout sauf Royal” devient donc le mot d’ordre général sur place…

Ségolène Royal, qui avait prétentieusement et sottement claironné qu’elle serait présidente de l’Assemblée nationale, risque donc de ne même pas être élue députée ! Ce qui affolle François Hollande et Martine Aubry qui sont montés au créneau pour appeler à voter Royal..

Et c’est dans ce contexte que déboule le rebondissement à la Feydeau : la prétendue nouvelle “Première Dame”, Valérie Trieweiler, vient d’envoyer un message Twitter ravageur : elle soutient Olivier Falorni contre l’avis de son concubin.

Par ce message, qui fait jaser toutes les rédactions des médias, la “marquise Trieweiler” plante ainsi un coup de poignard, probablement décisif, dans le dos de sa rivale, la “duchesse Royal”, ancienne maîtresse du monarque….

CONCLUSION

Tout cela serait drôle si la situation de la France n’était pas ce qu’elle est.

En se mettant, à peine installée à l’Elysée, à nouer des intrigues dignes de la Montespan ou de la Pompadour, Mme Trierweiler, journaliste à Match, révèle à la fois une absence totale de dignité et une inconscience abyssale de l’état d’esprit des Français de 2012.

Alors que la France perd 800 emplois industriels par jour, que le chômage continue de grimper en flèche, que l’appauvrissement s’étend et que 42% des électeurs ont refusé d’aller voter aux législatives, la maîtresse du chef de l’Etat règle ses petits comptes personnels contre sa rivale éconduite, en en informant tous les médias !

Cette conduite frivole rappelle l’ambiance délétère de la fin du règne de Louis XV. Elle est non seulement du plus mauvais effet, mais aussi du plus mauvais augure pour la suite.

Sacrés “socialistes” !
François Asselineau