LE JOKER DE L’OLIGARCHIE : RUFFIN

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Après ses opérations sans lendemain « Nuit debout » et la « Fête à Macron », Ruffin essaye d’enterrer le mouvement des « gilets jaunes » en proposant d’organiser … des apéros devant les lieux de pouvoir pour faire plier Macron, tout en refusant mordicus de lancer sa destitution

Ultra-promu par les médias pour tenter de neutraliser habilement le mouvement des Gilets jaunes, François Ruffin est en passe de devenir l’opposant factice numéro 1 à Macron.

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Comme l’UPR a déjà eu l’occasion de le souligner, il refuse mordicus d’utiliser son pouvoir de parlementaire pour lancer la procédure de destitution de Macron par l’article 68 de la Constitution. Il n’a, en outre, apporté aucune réponse aux 10 infractions constitutionnelles listées par l’UPR et que Macron commet en continu.

La procédure de destitution, même si elle n’aboutissait pas, aurait un effet dévastateur sur le peu d’autorité qu’il reste au chef de l’État et répondrait directement aux attentes des « gilets jaunes » qui demandent désormais massivement le départ de Macron dans leurs manifestations.

Au lieu de chercher à censurer Macron, le groupe dit « France Insoumise » à l’Assemblée nationale dont Ruffin fait partie, en lien avec le groupe communiste et même le groupe socialiste, s’est lancé dans une motion de censure du gouvernement, qui ne sera jamais que la 3e à échouer depuis le début de la législature et qui aura surtout pour effet de protéger le président de la République en orientant la colère populaire sur le personnage falot et secondaire du Premier ministre.

 

Des apéros pour contraindre Macron

Pour faire plier Macron face aux revendications des « gilets jaunes », il propose, sans rire, d’organiser des apéros devant les lieux de pouvoir (comme si, d’ailleurs, Macron et son gouvernement allaient laisser faire). Il a formulé cette proposition devant une centaine de personnes qui avaient répondu à son appel place de la République jeudi dernier, signe que la grande masse des « gilets jaunes » n’a que faire de cet opposant d’opérette.

Après ses opérations sans lendemain « Nuit  debout » et la « Fête à Macron », Ruffin essaye donc d’enterrer le mouvement des « gilets jaunes » en le noyant dans une énième opération « de com’ » de simili-opposition, folklorique et ridicule, qui n’a aucune chance de produire le moindre résultat.

 

Dans ce contexte de commedia dell’arte, il est intéressant de noter que le rôle de faux opposant de Ruffin est de plus en plus évident aux yeux des Français.

Le Canard enchaîné du 5 décembre 2018, dans un article intitulé « Ruffin de mandat » a dévoilé le pot-aux-roses du double jeu du député de la Somme à ceux qui ne voulaient pas le voir : après avoir multiplié les déclarations tonitruantes où il rapportait que Macron allait « terminer comme Kennedy » ou qu’il devait « partir avant de rendre notre pays fou de rage », Ruffin, interrogé le 2 décembre dernier – par  l’audiovisuel public France 2 où il a table ouverte -, sur la question de savoir si Macron devait démissionner, a tout bonnement répondu « non ». Une volte-face bouffonne et misérable, qui rappelle celle de Mélenchon en septembre dernier lorsque le chef de la « France insoumise » ameuta la foule pour traîner publiquement Macron plus bas que terre et qui, rencontrant le même Macron quelques jours après, s’excusa platement auprès de lui comme un domestique fautif pour son « exagération marseillaise »

 

Notons que si Ruffin avait répondu « oui » à la question de France 2, il aurait encore laissé le choix à Macron de rester, puisqu’il refuse de le destituer.

Ce samedi 8 décembre, les « gilets jaunes » de la Somme qui manifestaient à Flixecourt ont fait savoir qu’ils ne voulaient plus voir Ruffin – qui avait pris l’habitude de s’afficher avec eux -, afin de préserver leur indépendance politique et de ne pas être « récupérés » par le député du groupe « France Insoumise ».

Rappelons également que Ruffin avait appelé à voter pour Emmanuel Macron lors du deuxième tour de l’élection présidentielle 2017, alors même que Jean-Luc Mélenchon, qui avait appelé à voter François Hollande, n’avait cette fois-ci pas donné de consigne de vote.

 

Surtout, Ruffin botte systématiquement en touche lorsqu’il est interrogé sur notre appartenance à l’Union européenne, à l’euro et à l’OTAN.

Il affirme sans vergogne être totalement incompétent en matière de politique étrangère, ce qui est plutôt gênant lorsqu’on est député de la Nation ayant le pouvoir d’autoriser ou non le président de la République à engager le pays dans une guerre. On notera en particulier qu’il se déclare incapable de dire quoi que ce soit contre l’OTAN dans cette interview par Thinkerview. Il s’oppose publiquement au Frexit Il véhicule de surcroît l’infox selon laquelle le Frexit entraînerait « l’isolement de la France » (il n’a jamais dû se rendre en Suisse, ni en Norvège, ni en Islande) et il alimente l’arnaque de l’éternelle promesse d’« autre Europe » ! Avec un pareil « opposant », Macron et ses commanditaires peuvent dormir sur leurs deux oreilles !

C’est la raison pour laquelle les grands médias s’en donnent à cœur joie pour le promouvoir. Il a, par exemple, fait trois fois la couverture des Inrockuptibles (hebdomadaire détenu par Matthieu Pigasse, un banquier d’affaires proche de Dominique Strauss-Kahn, également copropriétaire du groupe Le Monde) en deux ans et demi, toujours de façon très favorable.

 

Conclusion : les faux opposants à Macron et à la dictature européiste démasqués

En écrivant en masse aux députés et aux sénateurs pour leur demander de lancer la procédure de destitution de Macron par la voie légale de l’article 68 de la Constitution, les « gilets jaunes » peuvent constater quels sont les vrais et les faux opposants au régime de Macron.

L’UPR invite les Français épris de liberté et de justice sociale à ne pas s’égarer dans les opérations de communication sciemment inoffensives et saugrenues de François Ruffin qui, dans le fond, méprise profondément l’intelligence de ses concitoyens et table sur leur naïveté.

Plus que jamais, l’urgente nécessité pour les Français est de se rassembler pour faire partir Macron, quitter l’Union européenne et l’euro, et mettre en œuvre le programme de libération nationale présenté par François Asselineau en 2017, qui s’inspire de celui du Conseil national de la Résistance de 1944 tout en l’actualisant, et qui correspond très largement aux aspirations légitimes des « gilets jaunes ».

François Xavier.