Après l’Argentine, c’est au tour de la Bolivie de renationaliser une entreprise vendue à des intérêts espagnols

Lecture : 2 min

Le président bolivien Evo Morales vient de décider de renationaliser les lignes électriques du pays, qui avaient été vendues en 1997, lors d’une vague de privatisations, à Red Electrica international, filiale du groupe espagnol Red Electrica Corporacion (REE). Il a même ordonné l’occupation des locaux par l’armée.

Juan Evo Morales Ayma, Président de la Bolivie

Le décret présidentiel a pour objet de rendre ces lignes électriques à l’Entreprise nationale d’électricité (ENDE, publique).

Cette décision prend un relief d’autant plus grand qu’elle intervient deux semaines seulement après la décision du gouvernement de Buenos Aires d’exproprier le groupe espagnol Repsol de sa participation dans la compagnie pétrolière argentine YPF, qui est donc renationalisée.

CONCLUSION

Après l’Argentine de la présidente Cristina Kirchner, c’est la Bolivie du président Evo Morales qui nous démontre, en direct, qu’il y a une vie après la “mondialisation inévitable” et que l’avenir n’est pas dans la destruction des États, mais au contraire dans le grand retour des États régulateurs.

On imagine que la Commission européenne, le Parlement européen, l’Espagne, le FMI et tout le toutim de la prétendue “communauté internationale” vont faire part de leur “préoccupation” ou de leur “indignation” dans les heures qui viennent.

Et alors ? L’Histoire tourne et les européistes constatent avec des sueurs froides qu’elle ne tourne pas du tout dans le sens qu’ils avaient annoncé.