== NOTRE REVUE DE PRESSE DE LA SEMAINE == Semaine du 30 juillet au 05 août 2018

Lecture : 25 min

Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne (à gauche) et Carwyn Jones (à droite), le 12 janvier 2018, lors du renouvellement du “partenariat Bretagne et pays de Galles”, Ouest-France.

 

 

Vers une eurorégion Bretagne et pays de Galles

Avec la décision du Royaume-Uni de quitter l’UE, le Premier ministre gallois explique la nécessité d’aller vers une euro-région celte, regroupant Bretagne et pays de Galles dans un premier temps, puis, plus tard, l’Irlande. Cette euro-région pourrait financer des projets soutenus par des fonds “européens”.

Source : Ouest-France (31 juillet)

L’Union européenne n’abandonne aucunement ses projets de création d’euro-régions. Pire, elle inclut même des territoires qui vont quitter l’UE ! L’intégrité territoriale des États-nations est devenue une source d’attaques perpétuelles de la part de l’oligarchie euro-atlantiste. Selon la stratégie multiséculaire que connaissaient déjà les anciens romains (“Divide ut regnare”), le but est de “diviser pour régner” en affaiblissant les États-nations et de permettre ainsi à une idéologie mortifère de s’y répandre, sans que des peuples divisés contre eux-mêmes puissent y opposer une résistance.

On pourra se référer utilement à la conférence de François Asselineau sur les eurorégions : https://www.upr.fr/conferences/les-euro-regions-et-lobjectif-des-redecoupages-territoriaux-en-france

 

France

Explosion du nombre de maires démissionnaires : la destruction de la France rurale est en marche !

Ces maires baissent les bras devant le désengagement de l’État vis-à-vis des communes, ce qui rend leur situation financière intenable. Cela découle de la loi NOTRe et de la politique d’austérité imposée par les GOPÉ. Seul parmi les 11 candidats, François Asselineau avait justement alerté les maires, pendant la campagne présidentielle de 2017, des décisions prises par l’UE et imposant aux autorités françaises la poursuite de la baisse de la dotation globale de fonctionnement. Les événements confirment tristement les analyses de notre mouvement. Plutôt qu’ils se résignent et démissionnent, nous appelons les maires à rejoindre le combat de libération nationale que mène l’UPR.

Source : UPR (1er août)

 

Le CDII sur le point d’être inscrit dans le Code du travail : en quoi consiste ce contrat ?

À la signature du contrat de travail à durée indéterminée intermittent (CDII), la rémunération minimale garantie, le temps de travail, la nature des missions et la zone géographique sont notamment spécifiés. Le salarié passe d’une mission à l’autre tout en étant rémunéré au tarif classique des intérimaires. Mais, pendant les périodes d’intermission (s’il y a un trou entre deux missions) ‒ et c’est toute la spécificité de ce contrat ‒, il est payé par l’agence au moins au Smic. Une majoration de 15 % est appliquée pour les agents de maîtrise et de 25 % pour les cadres. Avantage ? Le salarié bénéficie – comme avec n’importe quel CDI – de congés payés et de droits à la formation. Principal inconvénient ? Pas question de toucher la moindre prime de précarité à la fin d’une mission, alors même que le salaire redescend d’un cran.

Source : LCI (30 juillet)

Ce nouveau contrat, créé par la dernière loi travail, n’est autre que la traduction juridique d’une “flexibilisation de l’emploi” à l’anglo-saxonne, aboutissant à toujours plus de précarité pour les Français. Pour rappel, les lois travail successives découlent directement – encore et toujours – des demandes des GOPÉ.

 

La France à nouveau empêtrée dans les contentieux fiscaux européens

Alors que le contentieux sur la taxe à 3 % sur les dividendes est à peine soldé, la France vient de subir une nouvelle condamnation au niveau européen qui pourrait coûter cher au budget de l’État. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a invalidé partiellement cette semaine la CSPE (contribution au service public de l’électricité), prélevée sur les consommateurs d’électricité pour compenser, pour les producteurs, le surcoût lié à leurs obligations de service public (tarifs sociaux, financement des énergies renouvelables, etc.).

Source : les Échos (27 juillet)

Une bonne nouvelle pour les consommateurs certes, mais aussi la preuve que la France n’est plus souveraine pour ce qui est de ses règles fiscales.

 

« Beaucoup de gens espèrent » le retour en politique de François Hollande, assure Julie Gayet

Dans les colonnes du Parisien, dimanche, la compagne de l’ancien chef de l’État estime que son retour en politique est espéré.

Source : France Info (30 juillet)

L’amour rend aveugle !

 

France – Affaire Benalla

L’Élysée aurait refusé la démission d’Alexandre Benalla

Au cours d’un entretien accordé au Journal du dimanche, Alexandre Benalla revient sur la mise à pied dont il a écopé après son intervention lors d’un rassemblement du 1er mai. Il affirme avoir proposé sa démission à l’Élysée, qui l’aurait refusée.

Source : RT France (29 juillet)

Le président aurait donc délibérément menti en assurant aux Français qu’Alexandre Benalla avait été mis à pied. L’UPR appelle encore une fois les parlementaires à engager l’article 68 de la Constitution afin de mettre en œuvre la seule procédure qui permet de contraindre le président Macron à venir s’expliquer devant les parlementaires constitués en Haute Cour.

 

Affaire Benalla : la commission d’enquête de l’Assemblée ne publiera pas de rapport

En raison du départ du corapporteur LR Guillaume Larrivé et de l’opposition, la commission des lois de l’Assemblée nationale – constituée en commission d’enquête après la révélation de l’affaire Benalla – présidée par Yaël Braun-Pivet (LRM), a officiellement renoncé, mercredi 1er août, lors d’une ultime réunion, à rendre un rapport formel. Seul un compte rendu des auditions sera publié.

Source : le Monde (1er août)

La commission d’enquête se conclut comme une farce. Elle l’était déjà devenue, car des personnages clef de l’entourage du président n’ont pas été mentionnés, comme l’ont remarqué les députés de l’opposition et de très nombreux Français.

Yaël Braun-Pivet, exécutante zélée du président Macron, présidente de la commission des lois et de la commission d’enquête, le 23 juillet à l’Assemblée nationale. Laurence Geai pour le Monde

 

De nouvelles révélations pourraient mettre en doute la défense d’Alexandre Benalla et de l’Élysée

Nettoyage-express avant perquisition, projet de réorganisation du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) ou nouvelle photo montrant une nouvelle interpellation d’un manifestant par Benalla : trois récents éléments pourraient mettre en doute la défense de l’ex-chargé de mission.

Source : RT France (2 août)

Les mensonges s’accumulent de la part de tous les protagonistes, et l’impunité règne pour l’instant ‒ à commencer par celle du président de la République, qui reconnaît sa faute et appelle les Français à venir le « chercher » (il n’y a que l’article 68 de la Constitution qui permette de le faire).

 

Trois pistolets non déclarés retrouvés dans les locaux d’En marche

On y apprend notamment que l’arme portée par son acolyte Vincent Crase, le 1er mai, un Glock 17, n’était pas à son nom : elle appartenait à La République en marche. « Elle est réservée pour la défense du site LREM » en cas d’attaque terroriste, a indiqué Crase aux enquêteurs. Une perquisition dans les locaux du parti a permis de découvrir deux autres pistolets. Trois armes non déclarées selon les informations du Monde, Vincent Crase n’ayant pas envoyé un dossier complet à la préfecture.

Source : Libération (1er août)

La République en marche devient-elle le parti officiel d’une mafia à la française, qui se placerait au-dessus des lois et imposerait ses vues par la violence en suivant l’exemple du triste sire Benalla ?

 

France – Désindustrialisation

Un groupe émirati met la main sur l’armurier français Manurhin

Sous procédure de sauvegarde, l’ex-gloire alsacienne des armes à feu a été reprise à la barre du tribunal de commerce par Emirates Defence Industries Company. Manurhin emploie 145 salariés et produit des machines destinées à la production de munitions.

Source : BFM TV (3 août)

Voilà un autre grand groupe qui passe en mains étrangères, sans que le gouvernement puisse bloquer ce rachat à cause de l’article 63 du TFUE, interdisant le contrôle des flux de capitaux. Ainsi, les soldats français, qui ont déjà dû troquer le FAMAS français contre une arme allemande, vont être habillés par un groupe émirati. Comme sous l’occupation allemande, l’esprit d’abandon règne en France…

Manurhin avait été placé en redressement judiciaire le 13 juin 2018. Sébastien Bozon – AFP.

 

L’usine de papier toilette de Saint-Étienne-du-Rouvray va fermer fin 2018 : 123 postes supprimés

La direction du groupe suédois l’a annoncé ce mardi par le biais d’un communiqué. Le site de Saint-Étienne-du-Rouvray fabrique du papier toilette et de l’essuie-tout. Le plan social concerne les 123 salariés de l’usine.

Source : France Bleu (31 juillet)

La même histoire ne cesse de se répéter, jetant sur le carreau de nombreux ouvriers. L’usine  n’a pas été jugée rentable par le groupe suédois, provoquant sa fermeture prochaine. L’article “oublie” de mentionner que la cherté de l’euro nuit gravement à la compétitivité des usines en France. Et l’article 63 du TFUE empêche de bloquer la délocalisation qui en résulte.

 

 

France – Délitement des services publics

Paris : à La Chapelle, Solidarité migrants jette l’éponge

« La Chapelle est devenue un endroit extrêmement dangereux où les exilés, hommes, femmes et enfants, vivent dans des conditions sanitaires épouvantables : ils sont au moins 700 personnes, en permanence, avec seulement deux points d’eau, qui ont été rétablis par la ville après des dizaines de mails de notre part. Une bataille épuisante », détaille Clarisse, bénévole du collectif.

Source : le Parisien (29 juillet)

À Mayotte, nous connaissions déjà une situation explosive du même acabit, où la République, accueillant de trop nombreux migrants, n’est plus en mesure d’assurer la protection de ses administrés. C’est maintenant aussi le cas en plein Paris. Le manque de moyens dû à l’austérité et le manque de volonté politique créent un drame pour les Parisiens comme pour ces migrants manquant de tout. La question d’une sérieuse régulation des flux migratoires va s’imposer par les faits.

 

En vingt mois, le collectif Solidarité migrants Wilson a distribué 250 000 repas aux exilés. LP/GB

 

 

Un service d’urgences de la Drôme va fermer trois semaines en août, faute de remplaçants

Le service des urgences du centre hospitalier de Saint-Vallier dans le nord de la Drôme sera fermé trois semaines en août, faute d’avoir pu trouver des médecins remplaçants, selon le directeur des Hôpitaux Drôme Nord.

Source : Sud Ouest (28 juillet)

Et pourtant, ignorant le besoin vital de pouvoir se soigner en urgence, le gouvernement donne pour seule réponse l’austérité et la poursuite de la fermeture de postes dans les hôpitaux – c’est la cure d’austérité demandée par les GOPÉ.

 

Panne dans le métro à Paris: « Il faisait très chaud, des passagers ont forcé les portes, c’était le chaos. »

Des passagers ont été bloqués pendant des heures dans le métro, sans assistance de la part de la RATP pendant un long moment, avec une chaleur étouffante. Ils ont dû organiser eux-mêmes leur évacuation sur les rails, vers la bouche de métro la plus proche.

Source : 20 Minutes (1er août)

Comme les autres services publics, la RATP connaît des dysfonctionnements en nombre croissant, faute de financement suffisant et donc de moyens humains.

France – Règne de l’opacité

La loi sur le secret des affaires validée par le Conseil constitutionnel

Le texte porté par l’avocat en droit des affaires devenu député de Saône-et-Loire Raphaël Gauvain pour le groupe LREM transpose en droit français la directive européenne du 8 juin 2016 visant à protéger « les  savoir-faire et les informations commerciales non divulgués contre l’obtention, l’utilisation et la divulgation illicites ».

Source : les Échos (26 juillet)

Cette loi est une attaque ciblée contre les lanceurs d’alerte. Ceux-ci ne pourront plus dénoncer les pires dérives du système actuel, car ils subiraient alors de lourdes conséquences. L’UPR prévoit au contraire dans son programme la protection des lanceurs d’alerte.

 

François Asselineau sur l’affaire Lafarge : « Si le Quai d’Orsay savait, Fabius est une potiche ou un menteur. »

Rien vu, rien entendu, au courant de rien. C’est en substance la défense adoptée par Laurent Fabius. L’ancien maître du Quai d’Orsay a été entendu le 20 juillet comme témoin par les juges enquêtant sur les soupçons de financement du terrorisme en Syrie par le cimentier Lafarge.

Source : Sputnik (1er août)

Après le sang contaminé, Laurent Fabius sortira-t-il indemne du “ciment contaminé” ? Encore une fois, la grande complaisance de certaines élites françaises vis-à-vis de Daech est démontrée.

 

Russie et sphère d’influence

Erdogan voudrait que la Turquie fasse partie des Brics

« J’ai dit que si vous nous admettez au sein de l’alliance, le bloc portera le nom de Bricst », a déclaré le dirigeant turc aux journalistes, ajoutant que sa proposition avait été « chaleureusement accueillie » par les cinq dirigeants lors d’une rencontre en marge du sommet à Johannesburg.

Source : Sputnik (29 juillet)

En pleine crise avec les États-Unis, la Turquie souhaite multiplier les alliances avec les pays émergents. La France devrait également se rapprocher des BRICS, plutôt que de l’UE et du G7 moribonds.

Le président Erdogan. © REUTERS / Mike Hutchings

 

La Russie va déployer sa police militaire sur les hauteurs du Golan

Moscou va déployer sa police militaire sur le plateau du Golan situé à la frontière entre la Syrie et Israël. Selon les informations de l’agence Interfax reprenant un communiqué du ministère de la Défense, l’armée russe installera huit postes d’observation afin d’éviter toute provocation dans cette zone.

Source : RT France (2 août)

 

Ormuz, le détroit que l’Iran menace de bloquer

La menace du blocage du détroit d’Ormuz refait surface. Le président iranien Hassan Rohani l’a de nouveau brandie ce week-end. Son pays est prêt à bloquer cette zone maritime si les Américains parviennent à convaincre leurs alliés de mettre totalement fin à leurs importations de pétrole en provenance d’Iran.

Source : le Figaro (25 juillet)

 

Europe

Orban “ne veut pas” d’une Union européenne dirigée par la France

Le Premier ministre hongrois, interrogé par le journal allemand Bild, a appelé les Allemands à être vigilants aux tentations hégémoniques de la France.

Source : Europe 1 (28 juillet)

L’activisme européiste de Macron irrite de plus en plus nos voisins, et particulièrement l’Europe centrale et orientale. Macron ayant “oublié” que les traités se modifient à l’unanimité, l’opposition entre Orban et lui ne pourra s’achever que par la défaite de Macron.

 

Le gouvernement italien ne poursuivra pas l’idée d’un référendum sur l’euro

La semaine dernière, le fondateur du Mouvement 5 Étoiles, Beppe Grillo, avait pourtant annoncé un référendum sur l’euro et un débat sur un “plan B”.

Source : EUobserver (30 juillet) – en anglais

Les Italiens se sont fait « syrizer » sur la question de l’euro. En effet, faute d’avoir fait campagne sur le sujet, le gouvernement n’a pas de légitimité à proposer un plan de sortie de l’euro. On se rappelle d’ailleurs comment le président de la République italienne avait pris appui sur le flou analytique et programmatique de la coalition Lega-5 Stelle sur l’euro pour barrer la route à la nomination d’un ministre des Finances favorable à la sortie de l’Italie de l’euro. Les lecteurs voulant se rafraîchir la mémoire sur cet épisode capital – qui justifie pleinement le refus de l’UPR de faire preuve de tout atermoiement et de toute ambiguïté sur la sortie de l’UE et de l’euro – se reporteront à l’analyse de François Asselineau du 4 juin dernier :

 

Berlin interdit le rachat d’une entreprise allemande par un groupe chinois

Le gouvernement allemand a décidé – pour des raisons de sécurité nationale – d’interdire le rachat du fabricant allemand de machines-outils Leifeld Metal Spinning par le Chinois Yantai Taihai.

Source : les Échos (1er août)

L’Allemagne fait probablement usage de l’article 65 du TFUE qui permet de ne pas appliquer l’article 63 (libre circulation des capitaux) dans des secteurs liés à la protection de l’ordre public ou de la sécurité publique. Force est de constater que le gouvernement français n’a pas cru bon de faire la même chose pour le cas Manurhin (cf. supra).

 

L’auteur de l’attentat de Manchester avait été évacué de Libye par la marine britannique

Salman Abedi, responsable de l’attaque suicide à la Manchester Arena en 2017, qui a causé la mort de 22 personnes dont de nombreux enfants et adolescents, faisait partie des 110 Britanniques évacués de Libye par la Navy en 2014, révèle le Daily Mail. Il s’était rendu en Libye pour se battre avec les milices islamistes contre le régime de Kadhafi.

Source : Paris Match (31 juillet)

Ce véritable scandale d’État, sur lequel la presse française est restée globalement silencieuse, montre le danger de coopérer avec des « rebelles », dont beaucoup sont des islamistes radicaux, contre des régimes désignés comme ennemis. Alors que la France s’apprête à accueillir des « casques blancs » de Syrie, dont les accointances avec les islamistes ne sont un secret pour personne, cette nouvelle devrait alerter sur les risques graves auxquels nos gouvernants exposent les Français.

Salman Abedi aperçu sur des images de vidéosurveillance avant l’attaque. GREATER MANCHESTER POLICE / AFP

 

Monde

Élections au Zimbabwe : l’UE dénonce l’« inégalité des chances » entre les candidats

« Le climat politique s’est amélioré, (…) le vote s’est déroulé de manière pacifique, mais l’inégalité des chances (entre candidats), les intimidations d’électeurs et le manque de confiance dans le processus électoral ont miné l’environnement pré-électoral », a dénoncé l’UE dans un communiqué.

Source : Romandie (1er août)

C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Personne dans l’UE ne s’est ému de ce que, lors de l’élection présidentielle française de 2017, le candidat Macron a eu quelque 28 % du temps de parole alors que le candidat Asselineau n’a eu droit qu’à 1 % !

Une affiche invitant à voter pour Emmerson Mnangagwa, président sortant, à l’élection présidentielle du 30 juillet 2018. — Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

 

Venezuela : la tentative d’attentat contre Maduro revendiquée par un groupe rebelle

Une attaque aux drones chargés d’explosifs sur le président Maduro a échoué de peu samedi, grâce à la protection des tireurs d’élite de la garde présidentielle. Un mystérieux groupe “Los soldados des franelas” a revendiqué l’attaque. Ils semblent bénéficier des relais médiatiques alors qu’un de leurs représentants avait été interviewé sur CNN en janvier. Maduro a immédiatement accusé l’extrême droite colombienne, ainsi que des financiers basés aux États-Unis d’être derrière la tentative d’assassinat.

Source : RTL (5 août)

Les tenants et les aboutissants de cette affaire restent peu clairs. Mais une chose est certaine : en utilisant le conditionnel et en multipliant les guillemets, tous les grands médias français ont aussitôt laissé entendre que cette tentative d’assassinat aurait pu être commanditée par Maduro lui-même pour tenter de ressouder le peuple vénézuélien derrière lui. Pourquoi cette extrême prudence (confinant à la théorie du complot sous faux drapeau) est-elle de bon ton dans les médias français sur le Venezuela alors que les mêmes médias somment la population française de croire sur parole le torrent de désinformation venu de Washington qui a entouré l’affaire de l’intervention en Libye ou de la guerre en Syrie ?

 

L’Argentine secouée par un scandale de corruption impliquant la présidente Kirchner

Il fait suite à la découverte de cahiers sur lesquels étaient inscrits les pots-de-vin que recevaient des hauts fonctionnaires. Il s’agit de 160 millions de dollars en liquide, en échange de l’attribution de marchés publics.

Source : Sud Ouest (3 août)

Pour l’élection présidentielle de 2019, l’ex-présidente est créditée de 39 % de votes, contre seulement 30 % pour l’actuel président Macri, qui mène une politique plus traditionnelle (favorable aux intérêts états-uniens, économiquement libérale, liée au FMI), avec des résultats désastreux.

 

Divers

ONU : entre difficultés financières et pressions américaines

Le budget de l’ONU est au bord du gouffre à cause des États mauvais payeurs, au premier rang desquels les États-Unis, qui assument certes 22 % du budget mais règlent en retard. Washington, secondée par l’Union européenne, renforce la pression pour une diminution des coûts de l’ONU. La France, 4e contributeur à l’ONU, est citée parmi les bons élèves.

Source : l’Express (31 juillet)

L’UPR souhaite redonner de l’importance à l’ONU. En effet, quels que soient ses défauts bien réels, l’organisation a le mérite d’offrir un lieu d’échanges diplomatiques, plutôt que de laisser parler les armes. Les États-Unis, qui ont lourdement baissé leur contribution au financement de l’ONU, menacent son fonctionnement. Est-ce leur revanche face au Conseil de sécurité qui, à plusieurs reprises, a entaché d’illégalité des opérations qu’ils ont pu mener, à commencer par celle de l’Irak en 2003 ?

 

Apple, 1re entreprise privée au monde à valoir 1 000 milliards de dollars en Bourse

Apple, le groupe américain connu pour avoir révolutionné le monde de l’informatique et du téléphone portable avec son célèbre iPhone, est devenu jeudi la première entreprise privée à valoir plus de 1 000 milliards de dollars en Bourse.

Source : Romandie (2 août)

Seuls 25 pays dans le monde ont un PIB supérieur à Apple. La firme à la pomme devient donc un acteur politique majeur, au point que certains pays nomment des ambassadeurs chez les GAFA. Sommes-nous en train de basculer vers un monde où les multinationales, dont le but est le profit et uniquement le profit, décideront bien plus pour nos vies que les États-nations ? Il y a urgence à protéger nos États-nations et les solidarités nationales qui en découlent. En France, cela passe par le Frexit… et donc par l’UPR.

Le magasin Apple de la Ve avenue à New York le 14 septembre 2016 / © AFP/Archives / Don EMMERT

 

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Coordination de la revue de presse : David Pauchet
Rédacteurs : Alexis Comte, Antoine Carthago, Maxime Forner, Thierry Lacour, David Pauchet
Relecture : équipes de relecture
Validation finale : François Asselineau