== NOTRE REVUE DE PRESSE DE LA SEMAINE == Semaine du 8 au 15 octobre 2018

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Photo ancienne présentant Louis Fouquet, à droite, aux côtés de François Tanguy et Noël Menu, Sénans ayant également rejoint Londres (photo Ouest-France). Avec la mort de Louis Fouquet à 92 ans, tous les pêcheurs de l’île de Sein qui avaient rallié de Gaulle en 1940 sont aujourd’hui décédés.

Mort de Louis Fouquet, dernier des marins libres de l’île de Sein

En juin 1940, Louis Fouquet avait 14 ans. Il était le plus jeune des 128 Sénans à avoir quitté l’île bretonne pour rejoindre le général de Gaulle à Londres. La plupart d’entre eux combattront pendant la guerre dans les Forces navales françaises libres.

Source : le Figaro (11 octobre)

Un bel exemple d’héroïsme, exemplaire et discret – aux antipodes du fameux « esprit d’abandon » qui a précipité la chute de la France en 1940. Être héroïque aujourd’hui, c’est déjà commencer par s’indigner, pour reprendre le verbe cher à Stéphane Hessel. S’indigner, c’est-à-dire refuser ce modèle nauséabond de société individualiste vers lequel on tend, qui ne correspond en rien aux valeurs chères aux Français ni à l’héritage du CNR. S’indigner, et se renseigner sur qui tire les ficelles dans la politique aujourd’hui, pour mieux comprendre quels sont les meilleurs leviers pour résister.

 

France – Copinage


Le mari médecin de la ministre Buzyn recasé comme conseiller juridique du gouvernement

Le médecin Yves Lévy, époux de la ministre Agnès Buzyn, a été nommé conseiller d’État extraordinaire ce mercredi 10 octobre. Il touchera entre 1 500 et 6 100 euros tous les mois pendant cinq ans, bien qu’il n’ait jamais pratiqué le droit public.

Source : Marianne (10 octobre)

 

Le Conseil d’État est une institution qui a pour fonction de conseiller le gouvernement, notamment en ce qui concerne les projets de loi, et de juger les questions de droit administratif. Une double compétence qu’Yves Lévy ne possède pas. Sa nomination ne se justifie donc en rien au regard des critères républicains.

 

Un rapport accable l’ex-patronne du CNRS

L’Express révèle que le Commissariat à l’énergie atomique a commandé un rapport évaluant les travaux d’Anne Peyroche qui a conclu à des fraudes scientifiques.

Source : l’Express (8 octobre)

 

La recherche scientifique est une activité sans but lucratif ni politique. Que Mme Peyroche ait commis des erreurs et puisse en répondre est parfaitement normal. Qu’elle ait bénéficié d’amitiés politiques pour échapper au débat scientifique est inadmissible. Qu’elle ait pu diriger, en raison de ces mêmes amitiés politiques, un grand organisme scientifique national est aberrant.

L’étrange visite d’Alexandre Benalla au Chinese Business Club

Alexandre Benalla vient de créer son entreprise de « sécurité internationale ». À ce titre, il était invité ce lundi par le réseau très select du Chinese Business Club à Paris.

Source : Challenges (8 octobre)

 

Qui est vraiment Alexandre Benalla, cet homme dont un sénateur a même dit qu’Emmanuel Macron paraissait être le garde du corps ? Quels sont ses réseaux qui lui permettent de continuer à jouir de multiples entrées, alors même qu’il a été l’objet d’une enquête parlementaire pour de nombreux griefs ?

 

Alexandre Benalla le 8 octobre 2018 au cours d’un déjeuner au Chinese Business Club à Paris. (Pierre-Henri de Menthon)

 

France – Austérité

 

Le bureau de poste de Marcadieu (Tarbes) risque-t-il de fermer ?

Rénové il y a deux ou trois ans, le bureau de poste de Marcadieu alimente les conversations un peu plus chaque année, notamment du côté des usagers et, en premier lieu, des commerçants.

Source : la Dépêche (7 octobre)

 

Si votre poste ferme, si vous recevez votre courrier de façon moins régulière, si votre train passe moins souvent, voire s’il ne passe plus du tout et vous oblige à prendre le car, si vous payez plus cher votre ticket d’autoroute, etc., c’est à cause des traités européens, qui organisent, au nom du principe de la concurrence, le démantèlement de tous les services publics (art. 106 du TFUE).

 

Les 120 médecins de l’hôpital de Saint-Brieuc démissionnent en même temps

Les revendications ont trait à l’organisation de l’hôpital et à la construction prochaine d’un centre ambulatoire dont le coût s’élève à 25 millions d’euros.

Source : le Parisien (12 octobre)

 

On savait que les soignants avaient grand besoin de repos et de soins. On sait désormais qu’ils ont besoin d’un emploi, ce qui se fait rare en ces temps d’austérité imposée par les GOPÉ. Qu’on se rassure sur leur sort : il leur suffira de traverser la rue pour trouver à nouveau du travail.

 

Maternité du Blanc (Indre) : 69 élus le bras en écharpe

Châteauroux. Soixante-neuf élus, maires et adjoints, ont remis leur démission hier à la préfecture pour dénoncer la fermeture de la maternité du Blanc.

Source : la Nouvelle République (12 octobre)

 

L’austérité budgétaire entre en conflit frontal avec la logique de développement durable des territoires qui est pourtant la vocation des services publics. Les élus de l’Indre doivent comprendre l’origine du mal, qui dépasse très largement le gouvernement actuel et découle des traités européens.

 

Devant la préfecture, le buste de Marianne est recouvert des écharpes des élus démissionnaires. (Photo NR – Thierry Roulliaud)

 

France – Mensonges d’État

Taxe d’habitation : les maires de France lancent un appel solennel à Macron

L’Association des maires de France a publié, vendredi après-midi, un communiqué au vitriol contre le gouvernement. L’association représentant une partie des 36 000 communes de France en appelle au chef de l’État pour mettre fin à « une campagne de dénigrement ».

Source : le Figaro (11 octobre)

 

Les maires vont-ils se rendre compte que Macron n’est que l’exécutant d’une feuille de route européenne qui consiste à baisser drastiquement les dotations des communes ? François Asselineau les avait pourtant prévenus lors de son intervention au congrès des maires de France en 2017 : il n’est pas trop tard pour rejoindre l’UPR et défendre tous ensemble nos 36 000 communes héritées de notre histoire.

 

André Laignel, vice-président de l’Association des maires de France. (Ludovic Marin – AFP)

 

Dix mille maires en colère menacent de bloquer les résultats des élections européennes

Au micro d’Europe 1, Yvan Lubraneski, le président des maires ruraux de l’Essonne, a promis ce jeudi 11 octobre que cette action coup de poing contre l’État ne « nuira pas au citoyen ».

Source : Orange (11 octobre)

 

La colère des maires est plus que légitime. Mais bloquer les élections est-il la meilleure réponse à Macron, alors qu’elles sont justement là pour permettre d’avoir une échappatoire démocratique à un régime qui devient de plus en plus dictatorial ?

Réforme des retraites : vers un malus pour ceux qui partent dès 62 ans ?

Mercredi 10 octobre, le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, rencontre l’ensemble des syndicats. D’après les Échos, l’un des changements évoqués serait la création d’une deuxième borne d’âge avant laquelle la pension pourrait subir une décote. Cette limite serait fixée à 63 ans.

Source : Capital (8 octobre)

 

Cette énième réforme des retraites est encore et toujours exigée par les GOPÉ.

 

France – Fausses promesses


L’État veut confier les services publics à des agences « indépendantes »

Selon le communiqué du syndicat Solidaires Jeunesse et Sport, c’est 50 % des effectifs du ministère des Sports qui s’apprêtent à être privatisés. À ce train-là, le ministère sera vite transformé en agence, à la façon anglo-saxonne, et des milliers d’emplois, aussi bien dans les fédérations que dans les clubs amateurs, sont menacés.

Source : le Média-presse (10 octobre)

 

Toujours la même antienne : moins d’État, mais prétendument mieux. En réalité, la France est à vendre. Sauf si nous sortons de cette organisation aux mains des lobbies financiers qui s’appelle l’Union européenne.

 

Aéroports de Paris : l’État ne veut pas d’une prise de contrôle étrangère

Les députés ont donné leur feu vert à la privatisation du gestionnaire des aéroports parisiens. Le PDG du groupe, Augustin de Romanet, a confirmé ce lundi que le processus de privatisation pourrait se dérouler vers « la fin du premier semestre » avec un bouclage à la fin de 2019.

Source : les Échos (7 octobre)

 

Le meilleur moyen d’éviter une prise de contrôle étrangère n’est-il pas encore de ne pas privatiser du tout ces aéroports ? En jurant que le contrôle en restera français, le gouvernement se moque du monde et prend les citoyens pour des imbéciles. En effet, le gouvernement n’a pas les moyens de tenir cet engagement puisque l’article 63 du TFUE interdit tout contrôle des mouvements de capitaux.

 

Manifestation : « Ce gouvernement détricote nos droits »

Environ 20 000 personnes ont manifesté à Paris contre la politique sociale d’Emmanuel Macron, à l’appel de FO et de la CGT notamment.

Source : le Monde (9 octobre)

 

La mobilisation syndicale est légitime, mais ne se trompe-t-elle pas de cible ? En effet, les syndicats pointent du doigt le gouvernement, mais, comme d’habitude, refusent toujours d’expliquer à leurs troupes l’existence des GOPÉ. Pourtant, les GOPÉ sont les ordres venus de Bruxelles auxquels obéit servilement le gouvernement… car il n’a pas le choix de faire autrement en vertu des traités européens. Pour les syndicats, prendre en compte la réalité des contraintes européennes ne permettrait-il pas pourtant de mettre un coup d’arrêt à la désaffection des citoyens pour les combats sociaux qu’ils mènent ?

 

LP – Jean-Baptiste Quentin

 

Union européenne – Désillusions


Élections en Bavière : l’AfD entre au Parlement, revers historique des alliés conservateurs de Merkel

Sévère désillusion pour le parti conservateur bavarois CSU, allié incontournable d’Angela Merkel, qui a subi un camouflet lors des élections régionales. Il perd sa majorité absolue face à l’essor des Verts et du parti anti-immigration AfD, réalisant son pire score depuis 1950.

Source : RT (14 octobre)

 

Angela Merkel est sur un siège éjectable, car sa majorité devient bien fragile. Le peuple allemand demande des comptes, notamment au sujet de l’immigration.

 

Le financement du cinéma français désavoué par la justice européenne

La Cour de justice de l’Union européenne juge que le système de financement du Centre national du cinéma n’a pas respecté le droit européen durant des années.

Source : BFM TV (11 octobre)

 

L’exception culturelle est un principe qui avait été conquis de haute lutte par la France lors des diverses négociations commerciales internationales, notamment à l’Organisation mondiale du commerce. Elle précise que les États sont souverains et peuvent limiter le libre-échange pour promouvoir leurs créations et leur imaginaire. Mais les contraintes de la construction européenne ne souffrent pas d’exception.

 

Le cinéma français, l’un des plus divers au monde.

 

Le ministère grec de la Défense veut accueillir davantage de bases militaires américaines sur son sol

Le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, a proposé aux États-Unis d’augmenter leur coopération de sécurité bilatérale avec la Grèce, en établissant trois bases militaires permanentes dans la péninsule hellénique. « Il est très important pour la Grèce que les États-Unis déploient des unités militaires en Grèce d’une façon permanente, non seulement à Souda Bay, mais aussi à Larissa, à Volos et à Alexandroupoli », a-t-il déclaré, au Pentagone, au secrétaire à la Défense Jim Mattis.

Source : EU Observer (11 octobre) (anglais)

 

On savait que Tsipras avait joué la comédie en prétendant se rebeller contre l’Union européenne et l’euro, avant de se plier aux exigences draconiennes de la Commission et du Conseil. La baisse drastique du budget grec de la Défense le contraint désormais à faire appel à l’OTAN. La boucle est bouclée.

 

Union européenne – Dérives


Habillage de bilan : les autorités financières pointent du doigt les banques européennes

Le Comité de Bâle prend position contre les techniques permettant aux banques européennes de réduire artificiellement leur bilan. Des pratiques légales et que le secteur assume dans un contexte de concurrence accrue.

Source : les Échos (5 octobre)

 

Depuis la crise financière de 2007, même si rien n’a vraiment changé dans le fonctionnement structurel de l’économie néolibérale et financiarisée, un certain nombre de bonnes pratiques avaient été mises en place pour éviter que les banques ne spéculent outre mesure sur leurs fonds propres. En maquillant leurs bilans, les établissements européens montrent que même ces petits verrous de sécurité ont sauté.

 

Le meurtre de Viktoria Marinova révèle la face sombre de la Bulgarie

Le meurtre de la jeune journaliste, dont le mobile reste pour l’instant inconnu, a eu pour effet de braquer la lumière sur la corruption et les fraudes dans l’utilisation des fonds structurels européens dans le pays.

Source : le Temps (9 octobre)

 

L’Europe, c’est la pai€ ! comme l’avait déjà ironiquement souligné François Asselineau dans une conférence. En voici la conséquence désastreuse pour les institutions des nouveaux entrants, aux structures étatiques peut-être moins solides : l’extension du domaine de la corruption, et le développement de pratiques mafieuses, jusqu’à la pratique de l’omerta médiatique. C’est d’ailleurs le thème de la nouvelle conférence “Euro-corruption” de François Asselineau.

 

Hommages à la journaliste assassinée Viktoria Marinova dans sa ville de Rousse le 8 octobre 2018. (Dimitar Dilkoff – AFP)

 

Des parlementaires proposent un milliard d’euros à des ONG pour défendre les valeurs européennes

Les parlementaires définissant la position du Parlement européen concernant le soutien aux ONG ont proposé un programme d’un milliard d’euros pour promouvoir les valeurs démocratiques et la société civile. La somme fait partie du budget de long terme de l’Union européenne, qui doit commencer en 2021, et qui fait actuellement l’objet d’une discussion entre les États membres et le Parlement.

Source : EU Observer (10 octobre)

 

L’impudeur des européistes atteint ici son comble ! Au lieu de dépenser des centaines de millions d’euros pour “promouvoir les valeurs” qu’ils bafouent à longueur de traités, les européistes feraient bien de respecter la volonté des peuples, exprimée dans les référendums et de réserver cet argent à la réfection des routes qui menacent ruine dans les États-membres, à commencer par les routes nationales de France!

 

Budget italien : Bruxelles se prépare à la confrontation avec Rome

La Commission pourrait retoquer le budget présenté par les autorités de la péninsule. Une première qui déclencherait une crise politique.

Source : le Monde (13 octobre)

 

Le gouvernement italien bluffe-t-il et va-t-il céder aux exigences de la Commission ? Ou bien gagne-t-il du temps pour changer les règles du jeu budgétaire ? Mais le pourra-t-il vraiment ? En effet, il faudrait arriver à renverser au niveau européen, en négociant avec les 27 États membres, le TSCG, qui a mis en place le contrôle des budgets des États membres. Plus simplement, l’Italie pourrait sortir de l’UE, mais elle n’en a pas la légitimité, car ni la Ligue du Nord ni le Mouvement 5 étoiles n’ont proposé aux électeurs un “Italexit” avant les élections qui ont porté les deux partis au pouvoir.

Monde – Francophonie


À Erevan, Macron plaide pour une francophonie de « reconquête »

Au sommet de l’OIF, le président français a affirmé vouloir faire de la jeunesse, notamment africaine, la priorité de l’institution.

Source : le Monde (11 octobre)

 

Les francophones sont passés de 274 millions de locuteurs en 2014 à 300 millions aujourd’hui. Parlé sur les cinq continents, le français devient ainsi la cinquième langue la plus parlée au monde derrière le mandarin, l’anglais, l’espagnol et l’arabe, et la quatrième langue utilisée sur Internet. Elle pourrait atteindre 750 millions de locuteurs en 2050 ! Encore faudrait-il donner à cette langue les institutions qu’elle mérite, et commencer par montrer l’exemple en évitant de s’exprimer en globish.

 

Macron « se réjouit » de la nomination de la Rwandaise Mushikiwabo à la Francophonie

La ministre rwandaise des Affaires étrangères a été nommée Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie face à la sortante Michaëlle Jean, canadienne. Et cela, malgré les critiques qui pointent du doigt le peu de cas que le Rwanda ferait de la défense des droits fondamentaux et du français.

Source : le Figaro (12 octobre)

 

La direction de la Francophonie revient ainsi à un dirigeant africain, et à une femme. Et le choix de Mme Mushikiwabo pourrait, en outre, contribuer à apaiser la brouille entre la France et le Rwanda. Mais n’y avait-il pas d’autres options possibles, plutôt qu’un pays qui s’est tourné vers l’anglophonie il y a dix ans ? Cherche-t-on à développer la langue française ou bien à poursuivre des objectifs diplomatiques cachés ?

 

La ministre rwandaise des Affaires étrangères a été couronnée par la Francophonie ce vendredi face à la sortante Michaëlle Jean, canadienne. (Ludovic Marin – AFP)

 

Monde


Google va fermer Google + à la suite de la découverte d’une gigantesque faille de sécurité

Une erreur inscrite dans le code du réseau social est restée en ligne pendant trois ans avant d’être révélée en mars. Le service va fermer pour le grand public.

Source : le Monde (8 octobre)

 

Combien de failles des services de « géants » du Net faudra-t-il pour qu’on se rende compte de l’importance de la protection de nos données ? Pendant des années, ces faux amis nous ont séduits par leur gratuité, mais ils vendent nos données et ne nous donnent aucune garantie de sécurité. Il est temps de restaurer notre souveraineté numérique.

 

 

Au Brésil, les partisans de Bolsonaro déclenchent des violences contre les minorités

À l’issue du premier tour, le candidat d’extrême droite a créé la surprise en remportant 46 % des suffrages, contre 29 % pour son rival, Fernando Haddad. Depuis, des discours haineux et antidémocratiques ont commencé à proliférer dans tout le pays. Une cinquantaine d’attaques de partisans du candidat d’extrême droite ont déjà été répertoriées contre des homosexuels, noirs, femmes ou militants de gauche.

Source : le Soir (12 octobre)

 

Il est difficile de cerner la personnalité exacte de Bolsonaro, qui a affirmé un peu tout et son contraire au cours des années récentes. En 1999, alors qu’il est membre du Parti progressiste (droite conservatrice), il déclare dans le journal Estadão de S.Paulo qu’Hugo Chávez est un « espoir pour l’Amérique latine » et qu’il « espère que sa philosophie arrivera au Brésil ». Interrogé sur le soutien de la gauche vénézuélienne à Chávez, il répond : « Je ne suis pas anticommuniste et lui non plus. En fait, il n’y a rien de plus proche du communisme que le milieu militaire. » Mais il s’oppose par la suite à Chávez, qu’il qualifie de « dictateur », au même titre qu’Evo Morales ou Fidel Castro… En 2013, il affirme qu’il est « très fièrement homophobe » mais, lors de la campagne présidentielle de 2018, il se défend cependant de toute homophobie et affirme vouloir « gouverner pour tous, y compris pour les gays ». Aux dernières nouvelles, il se déclare un ardent partisan de Donald Trump, pour un retour à un certain protectionnisme et pour le retrait du Brésil de l’accord de Paris sur le climat. Favorable à la suppression du ministère de l’Environnement, à la construction d’une autoroute traversant la forêt amazonienne, il veut priver les communautés indigènes de leurs droits actuels afin d’ouvrir leurs territoires aux entreprises minières, veut assouplir les lois relatives à la protection de l’environnement et expulser des ONG écologistes. En bref, il s’agit surtout d’un opportuniste situé très à droite, volontiers provocateur, mais soucieux avant tout de favoriser les grandes entreprises et les relations avec les États-Unis. Son éventuelle élection risque d’affaiblir durablement les institutions démocratiques brésiliennes.

 

Jair Bolsonaro, le 7 octobre 2018, à Rio. (Mauro Pimentel – AFP)

 

Sanction contre la Corée du Nord : Séoul exprime un avis différent de Trump, qui tape du poing sur la table

Alors que la Corée du Sud cherche à adoucir les sanctions contre Pyongyang, elle s’éloigne de la ligne dure défendue par Tokyo et Washington, et se rapproche de la politique défendue par la Chine, la Russie et la Corée du Nord.

Source : Asia Times (11 octobre) (anglais)

 

Séoul cherche à engranger les bénéfices des négociations sur la Corée du Nord, après avoir laissé Donald Trump sur le devant de la scène. Une politique habile mais qui a ses limites, alors que Washington n’entend pas perdre le contrôle des négociations.

 

François Asselineau au Japon

Deux articles dans le grand quotidien japonais Sankei Shimbun

Le président de l’UPR a été très chaleureusement reçu à Tokyo le 9 octobre 2018 par le responsable des pages internationales et celui des pages économiques, au siège du grand quotidien généraliste japonais Sankei Shimbun (« Journal de l’industrie et de l’économie »), classé parmi les journaux conservateurs.

Source : UPR (10 octobre)

Logo du Sankei Shimbun – littéralement « Journal de l’industrie et de l’économie ».

 

François Asselineau reçu au siège du Sankei Shimbun, entouré par M. Takeshi Yamamoto, rédacteur en chef de la division affaires (à droite), et M. Kazuyuki Sakamoto, journaliste au département des affaires internationales (à gauche).

François Asselineau a été reçu au Parlement de Tokyo par le jeune et médiatique sénateur Taro Yamamoto

François Asselineau lui a remis le rameau d’olivier, symbole de l’UPR, à l’issue d’une rencontre très chaleureuse. L’entretien a duré une heure et demie et les deux responsables ont constaté une large convergence de vues sur de nombreux problèmes économiques, sociaux et géopolitiques du monde contemporain. Taro Yamamoto est connu pour ses prises de position hostiles au néolibéralisme et à la mondialisation, et est l’un des très rares parlementaires japonais à dénoncer le statut de «.domination coloniale » que les États-Unis imposent au Japon depuis plus de soixante-dix ans.

Source : UPR (14 octobre)

 

Amphithéâtre quasi comble à l’université de Kyoto

Avec un public enthousiaste pour écouter François Asselineau sur la mondialisation et la fin inéluctable de l’UE. Le public était majoritairement composé d’étudiants et de professeurs japonais mais comprenait aussi des sympathisants de l’association créée par le professeur Fujii pour critiquer la politique déflationniste suivie au Japon depuis des années. La rencontre a montré qu’on peut rejeter la mondialisation et le néolibéralisme, sans pour autant verser dans la xénophobie et l’isolement, mais en développant au contraire des relations d’amitié, de respect mutuel et de coopération entre États souverains.

Source : UPR (14 octobre)

 

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Coordination de la revue de presse : David Pauchet

Rédacteurs : Alexis Comte, Antoine Carthago, Maxime Forner, Thierry Lacour, David Pauchet

Relecture : équipe de relecture

Validation finale : François Asselineau

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