Renonciation de Macron à sa retraite ? Selon Asselineau, c’est une « provocation ».

Lecture : 3 min

Communiqué de presse du 22 décembre 2019 – 16h45

Le choix de Macron de renoncer à sa retraite de président de la République et à son droit de siéger à vie au Conseil constitutionnel ne répond pas aux demandes des Français. Ceux-ci ne veulent pas que Macron renonce à sa retraite mais qu’il renonce à la « réforme » – comprendre le saccage – des retraites.

Macron se trompe simplement de renonciation.

En présentant cette décision comme « exemplaire », l’Élysée véhicule un message particulièrement offensant dans le contexte actuel, à savoir que les Français devraient, eux aussi, savoir renoncer à leur retraite.

Macron n’a, d’ailleurs, pas précisé si sa renonciation s’étendait également à la retraite de Mme Brigitte Trogneux.

En quittant l’Élysée, Macron n’aura même pas besoin de « traverser la rue » pour retrouver une grasse rémunération.

Il pourra par exemple :

– donner des conférences à 100 000 euros pièce comme Sarkozy ;

– ou bien essayer de se faire embaucher par la banque Goldman Sachs comme l’ancien président de la Commission européenne José Manuel Durão Barroso ;

– ou par le fonds américain Carlyle comme l’ancien Premier ministre britannique John Major ;

– ou encore par le fonds de pension Blackrock comme l’ancien conseiller de Chirac Jean-François Cirelli.

Tous les Français n’ont pas les moyens d’en faire de même, parce qu’ils ne se sont pas acquis, eux, les bonnes grâces de toutes les puissances d’argent.

En se livrant à une provocation aussi inutile qu’incongrue à l’encontre des Français, Macron manifeste sans le vouloir sa fébrilité et son inquiétude devant la colère immense qui secoue le pays et qu’il n’a cessé d’attiser depuis qu’il est entré en fonction.

François Asselineau et l’Union populaire républicaine (UPR) considèrent pour leur part que la meilleure réponse des Français à cette nouvelle bravade du locataire de l’Élysée est d’accroître encore la mobilisation contre la réforme des retraites et la pression sur les parlementaires pour obtenir la destitution du président de la République.