Communiqué de presse : L’UPR ne se joindra pas à la manipulation politique dite “Jour de Colère” du 26 janvier 2014

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Communiqué

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’UPR

Prétendu « Jour de Colère » du 26 janvier

L’UPR ne se joindra pas à cette manipulation politique, soutenue en sous-main par le FN et la droite de l’UMP, qui vise à détourner la colère des Français des véritables responsables de la crise.

Les organisateurs de l’opération “Jour de colère du 26 janvier” restent volontairement mystérieux et le site Internet qu’ils ont créé pour l’occasion est localisé dans une société-écran située à Panama City.

 Cela signe la volonté de camouflage.

 Cette opération – qui bénéficie de financements inconnus – est par ailleurs ouvertement soutenue par des organisations classées à droite et à l’extrême droite, aux mots d’ordre variés et parfois contradictoires, souvent très clivants. La quasi-totalité d’entre elles ont cependant en commun :

  • de focaliser exclusivement la contestation contre François Hollande et le gouvernement,
  • d’appeler à des réformes curieusement conformes à ce que souhaite l’oligarchie euro-atlantiste (suppression de la sécurité sociale, diminution drastique des dépenses publiques…),
  •  et de dédouaner l’euro et l’Union européenne de toute responsabilité dans la situation catastrophique du pays.

Cela signe la volonté de détourner la colère des Français des véritables responsables.

Les organisateurs cachés ont en outre décidé de forcer les manifestants qui souhaiteraient néanmoins profiter de l’occasion pour protester contre l’UE à défiler derrière une seule et même banderole (intitulée “L’identité et la souveraineté”).

Ce qui revient à les forcer à manifester au coude-à-coude avec les groupuscules “identitaires” d’extrême-droite qui militent quant à eux pour la construction d’une Europe unie pour combattre le monde musulman.

Des provocations et des troubles à l’ordre public pourraient en outre contribuer à diaboliser toute cette opération.

Cela signe la volonté des organisateurs cachés de procéder à un amalgame scandaleux entre défense de la souveraineté nationale et extrême-droite racialiste.

Selon des échos de presse, l’un des organisateurs masqués serait d’ailleurs Béatrice Bourges, créatrice du mouvement le « Printemps français », dissident de la “Manif pour tous”, proche de la droite de l’UMP, du GUD et des Jeunesses identitaires. Mme Bourges ayant fait savoir qu’elle compte présenter des listes avec Christine Boutin pour les élections européennes de 2014, l’UPR rappelle que le parti Chrétien-démocrate de Mme Boutin a soutenu Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2007 et de 2012 et qu’il milite pour la construction d’une “Europe judéo-chrétienne”, exactement comme le souhaitent les “think tanks” atlantistes du “Choc des civilisations”.

Comme le révèlent l’examen des sites Internet de plusieurs sections du Front National, il est par ailleurs certain que le parti de Mme Le Pen a nommé des responsables du “Jour de colère” et propose en téléchargement le tract de l’événement, alors que ce dernier ne comporte aucune référence au FN. La section FN du Vaucluse, fief électoral de Mlle Marion Maréchal Le Pen, semble d’ailleurs être le chef de file de l’opération en la coordonnant. Avec les autres organisateurs cachés, le Front National apparait ainsi une nouvelle fois comme un parti manipulateur, qui diffuse sans vergogne des tracts et du matériel militant sous une fausse bannière.

En essayant de canaliser le mécontentement populaire contre le seul gouvernement, en exacerbant le clivage droite-gauche, et en taisant la responsabilité essentielle de la construction européenne dans le désastre économique et social en cours, l’opération “Jour de colère” du 26 janvier appelle les Français à manifester étourdiment, en leur cachant soigneusement les personnes et les intérêts qu’elle sert.

Fidèle à sa Charte fondatrice et à son éthique, l’UPR a déjà expliqué à ses adhérents et sympathisants qu’elle ne se joindra en aucun cas à cette manipulation politique, venue de la droite européiste et de l’extrême droite.

BUREAU NATIONAL DE L’UPR