ENCORE UN BEL EXEMPLE DE «SOLIDARITÉ EUROPÉENNE» ! = Les Tchèques, qui reçoivent annuellement 5 à 600 millions d’euros des Français (via les fonds “européens”) décident d’acheter des TGV… chinois !

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On a appris, le 23 décembre 2016, que la République tchèque a décidé de rejeter l’offre française de TGV d’Alstom et de lui préférer l’offre chinoise de TGV (largement copiée sur le TGV français, d’ailleurs).

Un accord a été signé pour la fourniture de trois trains à grande vitesse EMU (Electrical Multiple Units) par la société chinoise CRRC Zhuzhou Locomotive Co à l’opérateur ferroviaire tchèque privé Leo Express. Le contrat comprend également des services de formations et la vente de pièces détachées.

Selon l’agence de presse chinoise Xinhua News, ce contrat est estimé à environ 20 millions d’euros et les trains devraient être livrés à partir de la mi-2018. L’opérateur privé tchèque a indiqué qu’il pourrait acheter jusqu’à 30 trains EMU dans les 3 prochaines années.

Ce contrat est l’occasion de rappeler quelques points essentiels aux Français naïfs qui croient encore à la propagande dont ils sont abreuvés depuis des années.

 

Depuis 12 ans, la France a versé quelque 6 milliards d’euros aux Tchèques, sans que ni les Français ni les Tchèques le sachent

Chaque année, les Français versent à l’Union européenne 8 à 9 milliards d’euros de plus qu’ils n’en reçoivent.
Chaque année, les Tchèques reçoivent, en provenance de l’UE, 3,4 milliards d’euros de plus qu’ils ne lui versent.

Il s’agit de vases communicants. Concrètement, cela signifie que l’UE ponctionne chaque année plusieurs peuples d’Europe (dont les Français) pour qu’ils procèdent à de très généreux transferts financiers aux peuples des pays de l’est, dont les Tchèques.

Puisque la République tchèque reçoit en moyenne 3,4 milliards d’euros de subventions nettes de l’UE et que la France paye en gros 1/6e du budget européen, on peut estimer que les Français versent chaque année environ 500 à 600 millions d’euros aux Tchèques. Et cela sans qu’aucun des deux peuples ne le sache, ni ne comprenne le mécanisme sous-jacent. Français et Tchèques sont persuadés que c’est “l’Europe” qui paye et la Commission européenne s’en glorifie sans vergogne.

 

République tchèque – Ce panneau promotionnel informe les visiteurs que les lieux qu’ils visitent ont bénéficié du Fonds européen de développement régional (FEDER) – “Evropský fond pro regionální rozvoj” (ERDF) en tchèque. Seul apparaît le drapeau de l’Union européenne ; les vrais bailleurs de fonds (contribuables allemands, français, néerlandais et britanniques pour l’essentiel) ne sont mentionnés nulle part. En République tchèque comme en France et comme partout ailleurs, l’escroquerie européenne fait sa promotion sans vergogne, en s’attribuant les mérites d’une générosité faite par d’autres.

 

La République tchèque étant entrée dans l’Union européenne le 1er mai 2004,  on peut considérer que les Français versent cette somme annuelle de 5 à 600 millions d’euros depuis 12 ans, et qu’ils ont donc versé quelque 6 milliards d’euros aux Tchèques depuis l’entrée de la République tchèque dans l’UE. C’est-à-dire une somme colossale.

Ce transfert financier massif, camouflé à l’opinion publique française, mérite d’être comparé aux coupes budgétaires constantes auxquelles les gouvernements français successifs ont procédé depuis 12 ans : dans l’armée, dans les services de police et de gendarmerie, dans les hôpitaux, dans les universités, l’éducation et la recherche, etc.

 

Que répond la propagande européiste ?

On connaît l’argument de la propagande que les européistes ressassent systématiquement lorsqu’on les interroge sur ces ponctions financières constantes qui s’exercent sur les pays “contributeurs nets”.

Les mêmes, qui n’ont jamais de mots assez durs pour fustiger le déficit des finances publiques françaises et l’impécuniosité de l’État, trouvent en revanche que ces transferts de milliards d’euros ne sont que des peccadilles au vu la grandeur du projet européen qui nous “assure la paix”.

Prenant la pose d’économistes chevronnés, ils nous assurent en outre que cet argent déversé vers les pays de l’est nous permettrait de bâtir un “grand marché européen” qui nous garantirait en retour…. plus de croissance et plus d’emplois !

Peu leur importe que l’on constate exactement le contraire de leurs prévisions depuis quinze ans. Plus l’on “construit l’Europe”, plus la France est entraînée dans des aventures guerrières sous la bannière de l’Otan et plus les Français s’appauvrissent.

 

Selon les dernières estimations de l’Insee parues le 5 décembre 2016, le taux de pauvreté a continué d’augmenter en France en 2015. Il est passé de 14,1 % en 2014 à 14,3 % en 2015. Un Français sur sept est donc désormais “pauvre”, c’est-à-dire vit avec moins de 60 % du revenu médian, qui s’élève à 1 003 euros par mois pour une personne seule. ( source : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/12/05/la-pauvrete-et-les-inegalites-ont-encore-augmente-en-france-en-2015_5043597_4355770.html#UFiEWsu9Jb6KZbu6.99)

 

Conclusion : les Français aident financièrement les Tchèques ou les Polonais… à acheter chinois ou américain.

Au constat précédent s’en ajoute un autre, encore plus accablant, sur lequel la propagande européiste reste muette.

À savoir que les pays bénéficiaires de nos transferts financiers massifs ne se sentent liés par aucune reconnaissance particulière à notre endroit et que leurs élites dirigeantes n’hésitent pas à passer des très gros contrats, d’armement ou d’équipement, à des concurrents non-français et non-européens.

On se rappelle d’ailleurs comment Jacques Chirac avait ainsi créé un incident diplomatique retentissant lorsqu’il avait protesté contre la Pologne parce que celle-ci, à peine admise dans l’UE, avait préféré acheter des chasseurs américains F-16 plutôt que des Mirage français.

C’est du reste une habitude chez les Polonais, qui écartent systématiquement les Français de leurs contrats d’armement, en donnant quasi-systématiquement la préférence aux fournisseurs d’armes américains ou allemands.

La décision de l’opérateur tchèque de chemins de fer d’écarter l’offre de TGV française et celle de l’ICE allemand est exactement de la même veine.

Le fait que l’opérateur de chemins de fer tchèque ait été privatisé ne change strictement rien au raisonnement. Au contraire même, il l’aggrave. Car si l’exploitant de chemins de fer de la République tchèque a été privatisé, c’est sur l’injonction de l’article 106 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Force est de constater que les services publics ainsi privatisés n’ont aucune obligation “d’acheter européen”.

Toute cette affaire prouve que l’UE est contre-productive et que les Français doivent cesser au plus vite de verser des milliards d’euros à des pays qui contribuent par ailleurs à détruire notre industrie nationale.

 

Ce contrat ferroviaire sino-tchèque est d’ailleurs particulièrement inquiétant car il s’inscrit dans la stratégie plus globale de la société chinoise : CRRC Zhuzhou Locomotive Co a en effet confirmé qu’elle allait racheter les actifs ferroviaires de Skoda en République tchèque en novembre dernier.

Cela signifie très clairement que les Tchèques ont décidé de nouer un partenariat industriel sur long terme avec les Chinois pour investir les marchés ferroviaires des pays d’Europe. En un mot, alors que la France et l’Allemagne ont déversé des milliards sans contrepartie à la République tchèque – via l’UE – Prague a décidé de faire alliance dans l’industrie ferroviaire avec Pékin contre Paris et contre Berlin.

Les faits se chargent ainsi de démontrer la fausseté complète de la propagande européiste. Depuis des années, les menteurs qui nous gouvernent ont fait croire au peuple français prouver que la prétendue “construction européenne” serait fondée sur la “solidarité entre les États membres” et sur la volonté de “bâtir des champions européens pour faire face aux géants industriels américains ou chinois”…

La scélérate ingratitude des Polonais et des Tchèques montre qu’il n’en est rien et que, bien au contraire, l’Union européenne est le cheval de Troie des intérêts américains ou chinois sur le sol européen.

Au passage, cette énième gifle administrée par nos “partenaires européens” prouve une nouvelle fois à quel point les rodomontades d’un Montebourg (qui prétend piétiner les traités européens pour faire prévaloir le “Produire en France”) sont scandaleusement mensongères et méprisantes  pour l’intelligence des électeurs. 

Quel est donc le fameux “plan B” de MM. Montebourg ou Mélenchon face à la stratégie industrielle ourdie entre Prague et Pékin pour abattre l’industrie ferroviaire française ?

François Asselineau
24 décembre 2016