COMMUNIQUÉ DE PRESSE SUR LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES PARTIELLES DU 28 JANVIER 2018.

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Communiqué

Malgré le refus absolu des grands médias audiovisuels de l’inviter, l’UPR maintient ses positions dans le Territoire de Belfort et franchit la barre de 1% des suffrages exprimés dans la 1ère circonscription du Val-d’Oise, se rapprochant ainsi un peu plus de l’accès au financement public.

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L’Union populaire républicaine (UPR) présentait des candidats à chacune des deux élections législatives partielles qui se sont déroulées ce dimanche 28 janvier 2018 :
– Jonathan VALLART dans la première circonscription du Territoire de Belfort,
– Christophe HAYES dans la première circonscription du Val-d’Oise.

Le corps électoral s’est abstenu très majoritairement à l’occasion de ces deux scrutins (70,5% d’abstention dans le Territoire de Belfort et 79,7% dans le Val-d’Oise), dans des proportions encore supérieures aux élections législatives de juin 2017 qui avaient connu, de loin, le plus fort taux d’abstention depuis 1848.

Sur la base des scores disponibles à 23h30 dimanche 28 janvier au soir :

 

a)- Dans la 1ère circonscription du Territoire de Belfort, l’UPR obtient un score stable par rapport à juin 2017 (0,73% contre 0,75% six mois plus tôt).

Seuls les scores des candidats de LR et de LO progressent. En particulier, le grand gagnant de la consultation est le candidat de LR, dont l’élection avait été invalidée pour fraude par le Conseil constitutionnel, et qui gagne néanmoins… 12,7 points ! Tous les autres régressent.

En particulier, le FN s’effondre, de 17,5% à 7,5%, si on le comptabilise seul, et chute à 13% si l’on additionne les voix obtenues ce dimanche par le FN, DLF (qui n’avait pas présenté de candidat en juin dernier) et Les Patriotes dont la candidate, classée « Extrême droite » par le ministère de l’Intérieur, est une dissidente du FN.

Le score de France Insoumise (FI) et du MRC (qui étaient alliés au scrutin de ce dimanche) s’effondre également, passant de 21,3% en juin 2017 (FI à 12,2% et le MRC à 9,1%) à 11,5%.

 

b)- Dans la 1ère circonscription du Val-d’Oise, l’UPR obtient un score en légère progression par rapport à juin 2017 (1,04% contre 0,97% six mois plus tôt). L’UPR franchit ainsi le cap de 1% des suffrages exprimés dans une circonscription législative supplémentaire, portant à 40 le nombre de circonscriptions où elle a franchi ce seuil. La perspective d’un accès au financement public se rapproche donc un peu plus.

Les candidats soutenus par l’actuelle majorité et par M. Macron ont subi un net reflux – la députée sortante du Val-d’Oise perd 6,7 points par exemple –, ce qui confirme l’impopularité du pouvoir après seulement six mois d’exercice.

Si l’abstention bénéficiait traditionnellement aux partis comme FI ou le FN, c’est de moins en moins le cas. L’effritement de ces derniers dans la première circonscription du Territoire de Belfort, et la progression relative de LR le démontrent.

Il apparait que ce sont les laissés pour compte et les personnes en rupture de la société qui s’abstiennent et fuient un système électoral et politique considéré comme bloqué, alors qu’ils exprimaient un vote dit contestataire auparavant.

Cette évolution inquiétante annonce des oppositions de plus en plus irréconciliables au sein de la société française, et un climat politique de plus en plus violent que les élections et les mécanismes démocratiques ne pourront plus canaliser et apaiser.

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Comme l’habitude en est, hélas !, désormais établie en France, ces élections législatives partielles se sont déroulées dans des conditions scandaleusement déloyales en ce qui concerne l’accès aux médias de grande diffusion, et cela avec l’indifférence complice du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Les médias de grande diffusion ont opposé un véritable mur du silence aux sollicitations de l’UPR, dont plus aucun représentant n’est apparu sur des médias audiovisuels nationaux depuis le premier tour de l’élection présidentielle de 2017.

Une telle censure est pourtant totalement illégale puisqu’elle viole les principes d’équité et d’expressions pluralistes des opinions politiques, posés par la loi et garantis par la Constitution.

Le score de 0,92% des suffrages exprimés, obtenu par François Asselineau à l’élection présidentielle de 2017, aurait dû justifier depuis lors deux à trois passages par mois aux représentants de l’UPR sur l’un de ces médias. Or, notre mouvement n’en a eu aucun depuis mai 2017, que ce soit sur Europe1, RTL, RMC, BFM Business, France info, France inter, Radio Classique, France culture, RFI, France 2, France 3, France 5, TF1, TV5 Monde, Arte, BFM TV, CNEWS, M6, Canal+ et LCI.

Inversement, un parti politique comme Les Patriotes n’avait aucun résultat électoral ni aucune personnalité élue sous son étiquette pour justifier la médiatisation significative dont il a pourtant bénéficié de la part des médias audiovisuels nationaux, notamment France info, LCI, BFM TV et RMC. Ce traitement de faveur apparait d’autant plus anormal que le président des Patriotes a été l’une des personnalités les plus médiatisées de France ces deux dernières années, avec le nombre extravagant de 554 invitations dans les médias audiovisuels en deux ans comme le relevaient des journalistes en septembre 2017.

Malgré cette ultra-médiatisation, les scores obtenus par Les Patriotes sont à peine supérieurs à ceux de l’UPR, avec 1,99% dans le Territoire de Belfort – contre 0,73% à l’UPR -, et 1,19% dans le Val-d’Oise (obtenu par l’ancienne candidate du FN de juin 2017), contre 1,04% à l’UPR.

Le CSA n’a rien fait pour corriger ces déséquilibres flagrants et inacceptables dans une démocratie digne de ce nom. Il n’a pris en outre aucune sanction contre France 3-Bourgogne-Franche-Comté qui, de façon arbitraire, a exclu de son débat en plateau les candidats de l’UPR, de DLF, de LO et de EELV pour l’élection législative partielle du Territoire de Belfort, tout en invitant la candidate des Patriotes, et cela alors qu’un candidat d’extrême droite, en l’occurrence du FN, était déjà présent sur le plateau.

Ces deux élections législatives partielles ont ainsi confirmé qu’il existe deux types de partis politiques en France : ceux auxquels les médias accordent leurs faveurs, de façon discrétionnaire et arbitraire, et sans aucun contrôle, et les autres partis qui sont censurés, à commencer par l’UPR.

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Dès ce lundi 29 janvier 2018, le Bureau national de l’UPR va saisir à nouveau le CSA sur les graves déséquilibres observés pendant les campagnes électorales et en dehors, et lui demander d’arrêter de fuir ses responsabilités.

Le Bureau national va également écrire aux dirigeants des principaux médias audiovisuels pour exiger que soit mis fin au « deux poids deux mesures » dont l’UPR est victime, et qui conduit à avantager outrageusement des partis politiques dont le poids dans l’opinion n’est pas supérieur, et parfois largement inférieur, à celui de notre mouvement.

L’UPR demande que les heures d’expression qui lui ont été refusées depuis le 1er mai 2017 jusqu’au 28 janvier 2018, en violation expresse de la loi et de la jurisprudence du CSA, soient immédiatement corrigées par des invitations sur l’ensemble des grands médias audiovisuels nationaux.