Yves Jégo et Arnaud Montebourg interdisent François Asselineau de leur “Grand Oral de l’Élysée”

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C’est un nouveau déni de démocratie et une nouvelle censure que viennent de subir François Asselineau, l’UPR, ses 11 960 adhérentes et adhérents, ses 20 000 sympathisantes et sympathisants supplémentaires inscrits sur notre base de données et ses 190 000 électeurs des élections régionales du 6 décembre 2015.

Yves Jégo et le “Young Leader” de la FAF Arnaud Montebourg, qui sont les co-organisateurs avec la société Romain Mouton Conseil (un proche d’Yves Jégo) des “Assises du Produire en France” à Reims ces 8 et 9 septembre, ont décidé de consacrer la matinée du vendredi 9 septembre à un « Grand Oral de l’Élysée » pour permettre aux candidats à l’élection présidentielle de présenter, leurs propositions en faveur du patriotisme économique autour du thème de l’année, et cela devant notamment 500 chefs d’entreprises.

Or, nous avons appris, fin août, que ce prétendu « Grand Oral » – relayé par la grande presse nationale – ne comporterait que 10 candidats présumés, présentés dans cet ordre : Alain Juppé, Arnaud Montebourg, Bruno Le Maire, Cécile Duflot, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Christophe Lagarde, Bastien Faudot et Jacques Cheminade.

François Asselineau n’ayant reçu aucune invitation, les équipes de l’UPR sont immédiatement intervenues, par courriels et par téléphone, pour obtenir qu’il soit invité à s’exprimer dans les mêmes conditions que ces 10 candidats présumés.

Malgré nos demandes insistantes et nos relances, c’est une fin de non-recevoir qui nous a été systématiquement opposée, sur la base d’arguments sur mesure et de mauvaise foi.

Pour rendre notre demande plus solennelle, François Asselineau a écrit le 1er septembre une lettre très circonstanciée à MM. Jégo et Montebourg, pour leur demander instamment d’avoir droit à s’exprimer devant la presse et les 500 responsables d’entreprises sur ce sujet qui est au centre des préoccupations de l’UPR.

Nos lecteurs trouveront ci-après cette lettre, qui a été transmise à la fois par la Poste et par courriel et dont nous nous sommes assurés, par des appels téléphoniques aux secrétariats respectifs de MM. Jégo, Montebourg et Mouton, que ces trois personnes en avaient eu connaissance dès e 1er septembre, il y a huit jours.

Pour que l’information de tous nos lecteurs soit complète, nous précisons que nous n’avons obtenu aucune réponse à ce courrier, et cela malgré nos demandes téléphoniques répétées.

Cela signifie que non seulement MM. Jégo et Montebourg ont sciemment décidé d’empêcher François Asselineau de venir s’exprimer à la tribune et de faire ainsi connaître ses analyses et se propositions, mais qu’ils n’ont même pas eu la courtoisie et le courage de répondre.

Comme il est à craindre que cette censure féroce qui nous est opposée ne préfigure celle des prochains mois, nous estimons nécessaire que le maximum d’internautes interviennent immédiatement pour faire part de leur indignation à MM. Jégo, Montebourg et Mouton.

Nous appelons donc tous nos adhérents, tous nos sympathisants, tous nos lecteurs et plus généralement tout citoyen soucieux de faire respecter l’égalité de traitement entre les futurs candidats à l’élection présidentielle, à écrire un message de protestation – ne restant toujours poli dans la forme, mais précis dans le fond – aux adresses Internet publiques suivantes :

Pour M. Yves Jégo :

yjego@assemblee-nationale.fr
spjego@ville-montereau77.fr

Pour M. Arnaud Montebourg :
contact@arnaudmontebourg.fr

Pour la société organisatrice de la manifestation :
adresse de RM Conseil : assises@rmconseil.eu

Pour M. Romain Mouton responsable événementiel :
rm@rmconseil.eu

Par ailleurs, la teneur de cette censure et la lettre ci-dessous peuvent opportunément être diffusées le plus largement possible sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.).

Appel validé par l’ensemble du BUREAU NATIONAL DE L’UPR.

Lettre adressée le 1er septembre à MM. Yves JEGO et ARNAUD MONTEBOURG parrains des “Assises du Produire en France” des 8 et 9 septembre 2016

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Le Président

Paris, le jeudi 1er septembre 2016

Lettre recommandée avec accusé de réception

 

À l’attention de MM. Arnaud Montebourg et Yves Jégo, initiateurs et parrains des Assises du Produire en France (avec accusé de réception).

 

Messieurs les parrains des Assises du Produire en France,

 

Vous avez été conjointement à l’initiative de la création, en 2015, des « Assises du Produire en France », évènement destiné à la défense des produits, emplois et savoir-faire français, et vous êtes les parrains de la deuxième édition qui se tiendra les 8 et 9 septembre prochains à Reims.

 

Présenté par l’organisation des Assises comme son « temps fort », un « Grand Oral de l’Élysée » doit permettre aux candidats à l’élection présidentielle de présenter, le vendredi 9 septembre au matin, leurs propositions en faveur du patriotisme économique autour du thème de l’année, et cela devant notamment 500 chefs d’entreprises.

 

Ce « Grand Oral » des candidats a déjà fait l’objet d’une médiatisation importante et entamée de longue date par l’organisation des Assises. Dans son édition du 25 mars dernier, le Figaro faisait déjà état, dans un article lui étant consacré et « interrogeant l’entourage d’Yves Jégo », de la volonté d’inviter « l’ensemble des candidats sérieux », de « Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen, à venir s’exprimer. » La participation de 10 candidats (« Les premiers candidats à avoir confirmé ») a depuis lors été annoncée sur le site internet de cette manifestation et présentée dans cet ordre : Alain Juppé, Arnaud Montebourg, Bruno Le Maire, Cécile Duflot, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Christophe Lagarde, Bastien Faudot et Jacques Cheminade.

 

Je m’étonne à double titre : tout d’abord de n’avoir à aucun moment été invité par les Assises à participer à ce « Grand Oral », alors que la question du patriotisme économique est au cœur des préoccupations de l’Union Populaire Républicaine depuis sa création il y a 9 ans, et que je suis moi-même candidat à l’élection présidentielle de 2017. Ensuite et plus gravement, alors que mes équipes sont, depuis, entrées en contact avec l’organisation des Assises afin de corriger ce qui n’était, je le présume, qu’un oubli malencontreux, d’apprendre que ma présence n’était ni envisagée ni même souhaitée.

 

Plusieurs arguments ont été avancés pour justifier les barrières à l’entrée à ce « Grand Oral », permettant, probablement, de distinguer les « candidats sérieux » des autres : la présence d’un candidat au dernier scrutin présidentiel, la nécessité d’avoir des élus au Parlement ou la représentativité électorale.

 

Je crois à ce propos nécessaire de vous rappeler quelques éléments purement factuels :

 

– Lors de l’élection présidentielle de 2012, ni l’UDI de Jean-Christophe Lagarde ni le MRC de Bastien Faudot n’étaient présents au premier tour du scrutin.

 

– Au cours des dernières élections nationales (régionales du 6 décembre 2015), l’UPR a présenté 1971 candidates et candidats et obtenu 190 000 suffrages (0,9% des voix), soit bien davantage que Jacques Cheminade n’en avait obtenu à l’élection présidentielle de 2012 (89 000 voix) ou que le MRC de Bastien Faudot, qui n’a pas même été en mesure de présenter de liste à ces élections régionales.

 

– Le parti de Jacques Cheminade n’a aucune représentation parlementaire, Nicolas Dupont-Aignan est le seul représentant de sa formation, et le Front National de Marine Le Pen n’en compte que deux à l’Assemblée nationale.

 

– Malgré le silence des grands médias, l’UPR est devenu le parti politique français en plus forte croissance et compte près de 12 000 adhérents. Soit bien plus que les partis de nombre des participants pourtant invités à ce « Grand Oral ».

 

– Enfin, le site Internet de l’UPR se classe régulièrement au 1er ou 2e rang des sites les plus consultés de tous les partis politiques français (Classement « Alexa ranking ») et tous les sondages en ligne disponibles actuellement sur lnternet me créditent de scores très significatifs à la prochaine élection présidentielle.

 

Ces simples faits suffisent à démontrer le caractère aléatoire des « barrières » avancées par l’organisation des Assises pour empêcher l’UPR de prendre la parole lors de cette manifestation.

 

Mais je crois devoir surtout mettre en lumière un problème de fond : en refusant la présence de l’UPR, les Assises du Produire en France privent le public de la possibilité de nourrir sa réflexion en ayant accès aux thèses du seul parti fondé pour permettre aux Français de se rassembler, au-delà du clivage droite-gauche, afin de faire sortir la France de l’UE, de l’euro et de l’OTAN. Que l’on y soit favorable ou hostile, nos analyses très fouillées et nos propositions ne peuvent en tout cas pas être considérées comme fantaisistes ou dénuées d’arguments. La participation de l’UPR est donc non seulement légitime mais également nécessaire en raison de l’originalité de la parole qu’elle porte sur les questions abordées dans le cadre des Assises du Produire en France et le thème du patriotisme économique.

 

Du reste, je tiens à souligner que la légitimité issue de mon parcours personnel me permettra d’apporter un éclairage utile sur les questions économiques abordées lors de ces Assises. Inspecteur général des Finances, j’ai travaillé pendant plusieurs années à la direction de Bercy en charge du commerce extérieur et travaillé au poste d’expansion économique de l’ambassade de France au Japon. J’ai été conseiller pour les affaires internationales au cabinet du ministre de l’industrie et du commerce extérieur, Gérard Longuet, puis conseiller pour l’Asie, l’Océanie, l’Amérique latine et les questions économiques au cabinet du ministre des affaires étrangères Hervé de Charette. J’ai enfin été nommé Délégué général à l’Intelligence économique par le ministre de l’économie Nicolas Sarkozy en 2004.

 

Pour toutes ces raisons, d’expertise et d’expérience professionnelle sur le sujet abordé tout autant que de représentativité politique, et conformément à ce que nous avons déjà demandé depuis plusieurs jours par téléphone aux organisateurs, le Bureau National de notre formation vous demande officiellement que je puisse prendre la parole, dans les mêmes conditions que les autres candidats présumés à l’élection présidentielle. Nous notons d’ailleurs que plusieurs de vos invités n’obtiendront pas les 500 parrainages requis puisqu’à notre différence, nous savons qu’ils ne les cherchent pas. Force est donc de constater que, selon les propres critères de « sérieux » des Assises, notre demande est légitime.

 

Compte-tenu de votre engagement à ouvrir un débat démocratique sur l’avenir de l’économie française, je n’ose croire que vous cautionnerez la décision de priver de parole un mouvement en pleine expansion comme l’UPR, à l’heure d’une échéance cruciale pour notre pays.

 

Dans l’attente d’une réponse très rapide compte-tenu de la proximité de l’échéance, je vous prie, Messieurs, de bien vouloir trouver ici l’expression de ma considération distinguée.

 

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