La sortie de la France de l’Union européenne aura-t-elle un impact sur la Belgique ?

Lecture : 3 min

Cette question fait suite aux demandes assez nombreuses qui nous sont parvenues de nos amis Wallons de Belgique.

1- la sortie de l’UE par la France aura un impact très sensible et immédiat pour l’UE : la perte de 17 % des recettes budgétaires de l’UE, correspondant aux versements de la France à l’UE.

Il appartiendra aux États restant dans l’UE :

  • soit d’accroître leur contribution budgétaire à l’UE,
  • soit de revoir drastiquement à la baisse les dépenses de l’UE.

2- la Belgique sera donc touchée par cet aspect budgétaire :

  • Dans l’hypothèse où la Belgique resterait membre de l’Union européenne après le départ de la France :
    soit les Belges verront les aides de l’Union Européenne se réduire de quelques 17 %
  • soit ils devront constater que l’UE réduit la voilure à Bruxelles (baisse du nombre de fonctionnaires européens, etc.),
  • soit les deux.

 

3- par ailleurs, la sortie de la France de l’UE et celle de l’euro ne passeront pas inaperçues des peuples d’Europe, ni du monde.

Tout porte à croire que, comme en 1789 et en 1848, l’exemple français fera tache d’huile. Un certain nombre d’autres peuples (Suédois, Danois, Britanniques, Tchèques, Polonais, Grecs, etc.) seront tentés d’imiter la France en quittant cette nouvelle « prison des peuples » qu’est l’Union européenne.

Ils le seront d’autant plus que le sort de cette construction chimérique et non viable est de toute façon scellé et que cette impasse va apparaître de plus en plus clairement aux peuples d’Europe. Quel que soit le délai que cela prendra, l’Union européenne finira par exploser.

La sortie de la France de l’UE amènera nécessairement un débat en Belgique sur l’opportunité pour ce pays d’y rester aussi.

 

4- naturellement jalouse de son indépendance, la France estime normal et sain que les autres peuples le soient aussi de la leur.

Nous n’avons aucunement vocation à nous mêler des affaires intérieures des autres États : c’est au peuple belge qu’il appartiendra de décider ce qu’il souhaite :

– soit rester un État unitaire, dans le cadre ou non de l’Union européenne,

– soit se diviser en 2 ou 3 entités (Wallonie, Flandres, Région de Bruxelles ?), dans le cadre ou non de l’Union européenne.

5- cependant, il est évident que la France, sortie de l’UE, ne restera pas indifférente au sort de la Belgique.

Qui ne connaît le caractère d’affection et de grande proximité des relations qui lient la France aux Belges, et tout spécialement aux Belges francophones ?

Quoique respectant une stricte neutralité à l’égard de la situation politique belge, la France étudierait avec ses amis belges l’évolution de cette situation s’il devait se révéler qu’une partie majoritaire des Belges souhaitait la scission de la Belgique.

L’UPR est d’avis que, dans l’hypothèse actuellement peu probable mais pas invraisemblable non plus où le courant « rattachiste »  (ou « réunionniste ») finissait par rallier à lui une majorité des électeurs francophones, la République française devrait accéder à cette demande majoritaire, en convenant éventuellement d’un statut particulier pour cette nouvelle région, sur le même modèle de celui qui fut accordé à l’Alsace après son retour dans la République française en 1918.