27 mai 2018 : L’UPR INAUGURE SON NOUVEAU SIÈGE NATIONAL À L’OCCASION DU 75e ANNIVERSAIRE DE LA 1re RÉUNION DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE. Vous êtes tous invités !

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Dimanche 27 mai 2018, cela fera 75 ans, jour pour jour, que Jean Moulin, représentant personnel de Charles de Gaulle, parvint à rassembler à Paris les représentants de mouvements de résistance, de syndicats ouvriers et de plusieurs partis politiques, de gauche comme de droite, afin d’officialiser la création du Conseil National de la Résistance (CNR).

 

La création du Conseil national de la Résistance le 27 mai 1943

 Depuis le 18 juin 1940, le général de Gaulle avait voulu unifier les différents mouvements de Résistance qui s’étaient spontanément constitués depuis la défaite, au lendemain de la demande d’armistice par le maréchal Pétain.

Hormis la France Libre de Charles de Gaulle et les Francs-tireurs et partisans (FTP) d’obédience communiste, les mouvements de résistance étaient généralement inorganisés et n’étaient pas suffisamment coordonnés. Nombre de maquis n’entretenaient pas de relations entre eux et ce cloisonnement des mouvements de Résistance empêchait toute action commune organisée, et donc efficace.

Le 1er janvier 1942, le fondateur de la France Libre avait nommé le préfet Jean Moulin comme son représentant personnel, chargé d’unifier l’ensemble de ces mouvements. En juin 1942, il avait mis en place un « Comité des experts », dans le but de parvenir à une synthèse des projets politiques pour l’après-guerre.

 

Né le 20 juin 1899 à Béziers et mort le 8 juillet 1943 près de Metz, Jean Moulin fut un haut fonctionnaire (préfet d’Eure-et-Loir) et résistant français. Refusant l’occupation nazie, il rejoignit la France Libre à Londres en septembre 1941, en passant par l’Espagne et le Portugal. Il fut reçu par Charles de Gaulle à qui il fit un compte rendu de l’état de la Résistance en France et de ses besoins, notamment financiers et en armement. À l’issue de quelques entretiens, il fut envoyé à Lyon par Charles de Gaulle pour unifier les mouvements de la Résistance. Il fut arrêté à Caluire-et-Cuire, dans la banlieue de Lyon, le 21 juin 1943 et conduit au siège de la Gestapo à Lyon où il fut torturé par Klaus Barbie avant d’être transféré à la Gestapo de Paris. Il mourut dans le train qui le déportait dans un camp de concentration en Allemagne, peu avant le passage de la frontière, le 8 juillet 1943. Son décès fut enregistré en gare de Metz. Il est resté célèbre pour avoir constitué puis dirigé le Conseil national de la Résistance à partir du 27 mai 1943, à la demande et sous l’autorité du général de Gaulle. Considéré comme l’un des principaux héros de la Résistance, il fut nommé général de brigade à titre posthume lors de la Libération, puis général de division en novembre 1964. Ses cendres furent transférées, le 19 décembre 1964, au Panthéon où se trouvent les tombeaux des grands hommes de la République française. La cérémonie, présidée par Charles de Gaulle, président de la République, fut marquée par le discours écrit et prononcé par André Malraux. Ce discours, devenu légendaire, est sans conteste lun des discours les plus bouleversants de l’Histoire de France, en particulier dans sa péroraison qu’il est difficile de réécouter sans avoir les larmes aux yeux.

 

Compte tenu de l’état d’esprit traditionnellement querelleur des Français, l’unification des mouvements de résistance fut un tour de force. Elle se produisit néanmoins un an plus tard, le 27 mai 1943, lors de la première réunion du CNR qui se tint à Paris. Ce fut sous l’autorité de Charles de Gaulle, qui était le résistant le plus légitime car le plus ancien puisque c’est lui qui avait appelé, le premier, les Français à s’unir pour libérer la France de l’assujettissement à l’étranger.

Les participants de cette première réunion du CNR du 27 mai 1943 furent :

  • Jean Moulin, préfet, représentant personnel de Charles de Gaulle et président du Conseil
  • Pierre Meunier, collaborateur de Jean Moulin
  • Robert Chambeiron, collaborateur de Jean Moulin

Les représentants des huit grands mouvements de résistance :

  • Pierre Villon du « Front national de la résistance » créé par le Parti communiste français, qui allait devenir l’un des principaux rédacteurs du programme du CNR
  • Roger Coquoin pour « Ceux de la Libération »,
  • Jacques Lecompte-Boinet pour « Ceux de la Résistance »,
  • Charles Laurent pour « Libération-Nord »,
  • Pascal Copeau pour « Libération-Sud »,
  • Jacques-Henri Simon pour « Organisation civile et militaire »,
  • Claude Bourdet pour « Combat »,
  • Eugène Claudius-Petit pour « Franc-Tireur » ;

Les représentants des deux grands syndicats d’avant-guerre :

  • Louis Saillant pour la CGT,
  • Gaston Tessier pour la CFTC ;

et les représentants des six principaux partis politiques de la Troisième République :

André Mercier pour le PCF,
André Le Troquer pour la SFIO,
Marc Rucart pour les radicaux,

Georges Bidault pour les démocrates-chrétiens,
Joseph Laniel pour l’Alliance démocratique (droite modérée et laïque),

Jacques Debû-Bridel pour la Fédération républicaine (droite conservatrice et catholique).

 

Le programme du CNR fut adopté à l’unanimité dix mois après, le 15 mars 1944 : il prévoyait de châtier les traîtres, de chasser les “collabos” des administrations et de confisquer les biens de ceux qui s’étaient enrichis avec le marché noir.

Le programme du CNR décida par ailleurs des grandes réformes de la Libération :

  • le rétablissement du suffrage universel ;
  • la restauration de la liberté de la presse, qui avait sombré dans les mains des puissances d’argent ;
  • la nationalisation des grandes compagnies de production d’énergie et des richesses du sous-sol
  • la nationalisation de la Banque de France
  • la nationalisation des quatre grandes banques de dépôt ;
  • la nationalisation des grandes compagnies d’assurance ;
  • un plan complet de sécurité sociale, géré par les intéressés ;
  • une forte augmentation des salaires ;
  • l’autorisation du syndicalisme indépendant ;

En revanche, à la demande des radicaux, le droit de vote des femmes ne figure pas dans le programme. Il sera néanmoins adopté par une ordonnance du 21 avril 1944 de Charles de Gaulle, signée à Alger dans le cadre du Comité français de la Libération nationale.

 

Membres du CNR réunis le 10 septembre 1944 de gauche à droite : Robert Chambeiron, Pierre Meunier, Auguste Gillot, Joseph Laniel, Henri Ribière, Jacques Lecompte-Boinet, Gaston Tessier, Pierre Villon, Georges Bidault, André Mutter, Louis Saillant, Pascal Copreau, Paul Bastid, Daniel Mayer, Jean-Pierre Lévy, Jacques Debû-Bridel

 

Cette 1re réunion du CNR du 27 mai 1943 eut des conséquences politiques et géopolitiques considérables, comme le résuma plus tard Robert Chambeiron, l’un des principaux adjoints de Jean Moulin :

« En métropole, avant le 27 mai, il y avait des résistances ; après, il y a la Résistance.[…] Les Américains ne peuvent plus douter de la légitimité de De Gaulle. La France devient un pays allié à part entière et, à ce titre, sera présente lors de la capitulation des armées nazies, le 8 mai 1945. D’autre part, les Alliés doivent abandonner leur projet d’administrer eux-mêmes la France au fur et à mesure de sa libération. Et, parce qu’il y a eu le CNR et de Gaulle, la France sera, lors de la création de l’Organisation des Nations unies, l’une des cinq grandes puissances à occuper un siège permanent au sein du Conseil de sécurité. »

 

L’UPR s’inscrit depuis 11 ans dans la continuité du CNR

Depuis sa création le 25 mars 2007, l’Union populaire républicaine (UPR) a placé son action politique dans la continuité de celle du Conseil national de la Résistance, en appelant tous les Français à se rassembler provisoirement au-dessus du clivage droite-gauche dans l’objectif essentiel de rendre à la France son indépendance nationale.

Le programme de l’UPR présenté en 2011 a en outre pris explicitement pour modèle le programme du CNR de 1944. Nous avons repris à notre compte ses objectifs fondamentaux de justice sociale et d’égalité des citoyens, notamment :

  • en proposant de renationaliser ou d’interdire de privatiser tous nos grands services publics,
  • en rétablissant la liberté de la presse (en luttant contre leur concentration financière aux mains d’une poignée de grandes puissances d’argent),
  • en inscrivant dans la Constitution les principes de la retraite par répartition et de la Sécurité sociale pour tous,
  • en nationalisant tout établissement financier qui bénéficierait de fonds publics,
  • en rendant aux syndicats leur indépendance (face à l’Union européenne et aux entreprises),
  • en réformant la Constitution dans un sens plus démocratique,
  • en instaurant le référendum d’initiative populaire,
  • en procédant à une relance du pouvoir d’achat par une forte augmentation des salaires,
  • en mettant un terme aux dérives régionalistes et en garantissant l’unité nationale,
  • en rendant à l’État son autorité, son impartialité et en le mettant au service exclusif du peuple français.

 

Inauguration du nouveau siège de l’UPR le dimanche 27 mai 2018

En fidèle successeur du Conseil national de la Résistance, l’UPR fêtera donc le 75e anniversaire de la 1re réunion de cette instance décisive de la Libération et qui a façonné la France des « Trente Glorieuses », en procédant, le 27 mai 2018, à l’inauguration de son tout nouveau siège parisien.

Situé au 28, rue Basfroi, 75011 Paris, ce siège présente une superficie de 180 m² (contre 42 m² dans l’actuel siège de la rue Érard). Il offrira au public un bel espace d’accueil, où il sera possible :

  • de recueillir toutes les informations nécessaires sur l’UPR,
  • d’obtenir du matériel militant (tracts, affiches, autocollants),
  • d’adhérer ou de verser sa cotisation annuelle,
  • de faire des dons,
  • d’acheter sur place les objets en vente sur la boutique UPR en ligne (en économisant ainsi les frais de port).

Le siège comportera aussi plusieurs bureaux pour les permanents, une salle de réunion ouverte, des locaux techniques et un grand studio en cours d’aménagement (avec une partie régie) pour le lancement de notre nouvelle télévision « UPR-TV », disponible sur Internet et dont le contenu et la fréquence des diffusions vont être considérablement étoffés.

Tous les adhérents et sympathisants souhaitant assister à cette inauguration du siège sont les bienvenus. Le programme sera le suivant :

  • 16 h : ouverture des portes du 28, rue Basfroi, 75011 PARIS, et rapide visite des locaux par groupe de 20 personnes maximum (Attention ! Selon l’affluence, nous serons contraints de faire patienter le public et d’organiser une file d’attente)
  • 17 h : discours de François Asselineau, président-fondateur de l’UPR

 

  • 17 h 30 : ouverture du buffet à tous.

Attention : afin de limiter nos frais d’organisation, nous prions les participants d’apporter de la boisson et/ou des plats pour le buffet (gâteaux sucrés, gâteaux apéritifs, fruits, quiches, tartes sucrées ou salées, etc.)

 

  • En parallèle :
    • ouverture de la boutique UPR pour vente sur place
    • François Asselineau signera des dédicaces à toute personne adhérant à l’UPR ou versant sa cotisation annuelle sur place.

 

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