== NOTRE REVUE DE PRESSE DE LA SEMAINE == Semaine du 3 au 9 décembre

Lecture : 26 min

Les mannele en gilet jaune, qui ne sont pas produits tous les jours, sont en rupture de stock à la boulangerie Lentz, à Wangenbourg-Engenthal. (Radio France – Solène de Larquier)

 

En Alsace, plusieurs boulangers fabriquent des mannele… en gilet jaune

Pour soutenir symboliquement le mouvement des Gilets jaunes, plusieurs boulangers alsaciens ont ajouté des gilets jaunes à leurs pâtisseries… et ont été dévalisés !

Source : France bleu (5 décembre)

 

Le fait qu’un artisan boulanger intègre des gilets jaunes de manière originale et artistique dans son travail quotidien traduit bien toute la profondeur du mouvement, son authenticité, son humanité, mais aussi sa fraternité. Ce geste de tendresse vis-à-vis des Gilets jaunes se situe à mille lieues des réponses froidement techniques et mécaniques de nos dirigeants, qui pensaient pouvoir imposer ad vitam æternam la politique austéritaire et liberticide de Bruxelles plutôt que la politique de solidarité et de démocratie souhaitée par le peuple. En cette période d’Avent, le peuple de France s’est réveillé, et cela laisse présager d’heureux lendemains !

 

France

François Asselineau demande à Macron de ne pas signer le pacte de Marrakech

François Asselineau demande à Emmanuel Macron de ne pas signer le pacte de Marrakech, qui tend à organiser des migrations « sûres, ordonnées et régulières ». Il est prévu qu’il soit signé le mardi 11 décembre. Ce pacte est-il un ballon d’essai pour tenter de restaurer un esclavage moderne qui refuse de dire son nom ?

Source : UPR (4 décembre)

 

Prisons : la surpopulation atteint un niveau record

Triste record : avec 70 708 détenus pour 60 000 places opérationnelles, la densité carcérale s’établit à 117,6 % dans les prisons françaises.

Source : le Parisien (3 décembre)

 

Premier point : le manque de moyens est ici criant et a pour conséquence des conditions d’incarcération indignes. Pourtant, avec le Frexit, l’argent serait facile à trouver (par exemple en récupérant les 100 milliards d’euros annuels de fraude fiscale contre laquelle il n’est pas possible de lutter à cause de l’article 63 du TFUE, qui interdit le contrôle des flux de capitaux). Deuxième point : la délinquance s’accroît dans le pays. Mais quel modèle de vertu est donné à la population lorsque le président de la République se fait prendre en photo, tout sourire, avec un délinquant, et lorsque le ministre de l’Intérieur a passé plusieurs années dans des cercles mafieux ?

Prison des Baumettes à Marseille. (LP – Jean Nicholas Guillo)

 

France – Ceux qui défendent le peuple

Auvergne : grève totale des avocats pour défendre la justice de proximité

Les avocats lancent des actions dans la durée, comme une grève totale des audiences cette semaine à Clermont et jusqu’à la fin de l’année à Moulins. Parmi les sujets sensibles, la fusion des tribunaux de grande instance avec les tribunaux d’instance.

Source : France bleu (2 décembre)

 

Avec la fermeture imposée par l’UE des services publics (art. 106 du TFUE), ici judiciaires, dans les zones reculées, le gouvernement accroît encore la désertification rurale. Les campagnes sont pourtant l’âme de la France : si elle arrive au pouvoir, l’UPR recréera les services publics partout où ils ont été détruits.

(Radio France – Olivier Vidal)

 

« Même combat que les Gilets jaunes » : un syndicat de police dépose un préavis de grève

Le syndicat de police Vigi a déposé un préavis de grève illimitée à partir du 8 décembre concernant certains fonctionnaires du ministère de l’Intérieur. L’organisation affirme rejoindre le combat des Gilets jaunes. « Notre préoccupation est de boucler la fin du mois et non de changer les moquettes de l’Élysée pour 300 000 euros », explique Vigi.

Source : RT France (5 décembre)

 

FNSEA : les agriculteurs dans la rue pour dire stop au matraquage

Il faut que « le gouvernement tienne ses promesses sur la loi alimentation », a précisé Christiane Lambert dans un contexte de tension avec les distributeurs dans les négociations commerciales.

Source : France info (3 décembre)

 

La Confédération paysanne appelle à rejoindre les Gilets jaunes

Dans une lettre ouverte, la Confédération paysanne dénonce entre autres la perte de pouvoir d’achat, la précarisation des petites communes rurales, l’urgence sociale et climatique et le mépris du gouvernement.

Source : Ouest-France (5 décembre)

 

Les agriculteurs demandent que les promesses de Macron soient tenues (« permettre aux agriculteurs de vivre du juste prix payé, permettre à tous dans la chaîne de valeur de vivre dignement »). Or on sait déjà que ces promesses sont intenables puisque les traités européens imposent pour objectif principal la productivité, sans se soucier des agriculteurs (art. 39 du TFUE).

 

France – Ceux qui protègent Macron

Tous les parlementaires s’opposent pour le moment à la destitution de Macron par l’article 68 de la Constitution

Les parlementaires, pourtant sollicités par beaucoup de Français, et notamment des Gilets jaunes, se refusent toujours à demander la destitution de Macron. Les Français découvrent ainsi, éberlués, que le RN (ex FN), DLF, la FI, EE-LV, le PCF ne sont que des opposants de façade. Ils préfèrent éviter à Macron de devoir se justifier plutôt que de soutenir la demande croissante du peuple français.

Source : UPR (6 décembre)

 

La grève des routiers annulée, la CGT et FO lèvent leur appel à la mobilisation

Après le syndicat Force ouvrière, la CGT a levé, ce vendredi, son appel à la grève dans le secteur du transport. Les routiers étaient appelés à cesser le travail à partir de dimanche soir. Ils ont obtenu le maintien des taux de majoration de leurs heures supplémentaires.

Source : France bleu (7 décembre)

 

Est-ce la crainte de grèves s’ajoutant au mouvement des Gilets jaunes qui a poussé le gouvernement et le patronat à céder sur les revendications des routiers ? Quoi qu’il en soit, on constate un silence gêné des grands syndicats, prompts à négocier des avantages sectoriels, mais bien loin des causes nationales défendues par les Gilets jaunes. Cela s’explique ! La plupart des syndicats, dont la CGT et FO, adhèrent à la Confédération européenne des syndicats (CES), et sont donc financés par la Commission européenne. Or c’est bien la Commission européenne qui, à travers la politique qu’elle impose à la France (GOPÉ), est responsable du désastre social actuel.

Une opération escargot des routiers en soutien aux Gilets jaunes, sur le périphérique de Toulouse. (Maxppp – Nathalie Saint-Affre)

 

Michaël Youn explique pourquoi les Enfoirés ne soutiendront pas publiquement les Gilets jaunes

Michel Polnareff, Brigitte Bardot, Muriel Robin… de nombreuses personnalités ont pris la parole pour soutenir les Gilets jaunes. Michaël Youn les soutient à titre personnel, mais explique au nom des Enfoirés pourquoi ils ne s’expriment pas publiquement : « Les Enfoirés, ce sont 50 individus, avec chacun sa façon de penser, qui se réunissent tous les ans depuis trente ans pour aider ceux qui ne mangent pas à leur faim. Ni plus ni moins. Il n’y a donc aucune raison pour que nous nous exprimions, en tant que groupe, sur la crise actuelle. »

Source : BFM TV (7 décembre)

 

C’est ce qu’on appelle, de la part des Enfoirés, de la solidarité court-termiste et hypocrite. En effet, comment ne pas soutenir les Gilets jaunes, dont certains n’arrivent plus à se nourrir le 20 du mois, lorsque l’on prétend aider ceux qui ne mangent pas à leur faim ? D’aucuns pourraient à juste titre se demander si, pour certaines personnalités, le spectacle annuel des Enfoirés répond bien à des intentions nobles ou simplement à un coup de publicité gratuit.

 

Gilets jaunes : l’appel au calme de BHL, Cyril Hanouna et Stéphane Bern

La tribune, signée par ces personnalités et d’autres, dit que « la fraternité s’est perdue » avec « la destruction de biens publics, le pillage de biens privés, l’agression physique contre les forces de l’ordre et l’offense aux symboles mêmes de la République, comme la flamme du Soldat inconnu ». Elle appelle à « transformer la colère en débat ».

Source : le Point (7 décembre)

 

Ces personnalités, dont l’inénarrable BHL, qui a assimilé par ailleurs les Gilets jaunes au nazisme, pointent, tout comme les grands médias, la casse et seulement la casse, occultant le pacifisme général du mouvement et les revendications plus que légitimes. Ils feraient sans doute mieux de se taire, car l’effet produit risque d’être l’inverse de ce qu’ils recherchaient !

 

Le discours de Juncker à l’Assemblée reporté

Le discours du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, prévu le mardi 4 décembre à l’Assemblée nationale, a été reporté au profit d’une séance de questions au gouvernement, en pleine crise des Gilets jaunes, a indiqué la veille la présidence de l’Assemblée.

Source : le Figaro (3 décembre)

 

Juncker, président de la Commission européenne, a préféré prendre la tangente plutôt que de s’afficher dans la capitale française en ce moment. Il a sans doute la conscience très agitée, quand l’austérité dont souffrent les Français vient de ses GOPÉ.

 

France – Ceux qui gouvernent en décalage total avec le peuple

Moins de taxes pour les grandes chaînes de télévision et les stations de radio

Pendant que, dans la rue, les manifestants expriment leur colère sociale, les sénateurs viennent de supprimer discrètement le 27 novembre trois taxes pesant sur les stations de radio et les chaînes de télévision.
Source : le Parisien (9 décembre)

 

Contrairement au peuple français, les grands médias ont le poids et les relais nécessaires pour se faire entendre des autorités. Ils présentent aussi, pour certains d’entre eux, une couverture des Gilets jaunes favorable au gouvernement. Cette décision, totalement irresponsable en pleine crise, illustre l’état délabré de notre démocratie.

 

Le programme de LREM ? « Transférer la souveraineté de la France » à l’Europe

 

Le député LREM Aurélien Taché envisage comme programme électoral européen de transférer une partie de la souveraineté française à l’UE. Il affirme notamment être totalement en faveur du transfert à l’UE du siège permanent de la France au Conseil de sécurité de l’ONU.

Source : Marianne (3 décembre)

 

Même sous l’Ancien Régime, le roi de France, souverain absolu, n’était pas propriétaire de la souveraineté, selon le principe dit de « l’indisponibilité de la Couronne ». Les hauts barons ne pouvaient donc pas aliéner la France et la donner aux Anglais, comme ils le firent lors du traité de Troyes en 1420, en profitant des troubles mentaux du roi Charles VI. Ils n’avaient pas ce droit. Ils se l’arrogèrent pourtant. Aujourd’hui, selon l’article 3 de notre Constitution, « la souveraineté appartient au peuple. […] Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ». Le cœur de notre vieille nation n’a pas changé, ses lois s’expriment simplement différemment. Monsieur le député Aurélien Taché, qui trahit son pays, ferait bien de s’en souvenir : il n’a pas été élu par le peuple souverain pour aliéner la souveraineté de celui-ci.

Aurélien Taché est député LREM du Val-d’Oise. (capture d’écran C8)

 

Moratoire sur la hausse des taxes et du prix de l’énergie : trop peu et trop tard

La révolte des Gilets jaunes ne met plus en cause une mesure fiscale isolée du gouvernement. Elle manifeste le rejet de la part des Français d’un système économique et social qui enrichit les personnes les plus aisées, dont Macron est le porte-parole, et qui appauvrit et précarise les classes moyennes et les personnes les plus fragiles. Elle manifeste aussi l’aspiration au retour d’une vraie démocratie en France. L’UPR rappelle qu’elle prévoit de porter le SMIC mensuel à 1 300 euros net, d’instaurer le référendum d’initiative populaire, de réaliser des grands débats suivis de référendums sur des sujets clefs, et de faire sortir la France de l’Union européenne et de l’euro.

Source : UPR (4 décembre)

 

Macron exclut de rétablir l’ISF et recadre sèchement Schiappa

Rarement un recadrage aura été si violent. Alors que la secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a cru bon d’ouvrir la voie à un rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), Emmanuel Macron lui a immédiatement adressé une fin de non-recevoir : « Il ne faut pas perdre la cohérence de ce qu’on a fait depuis dix-huit mois. Cela implique de ne pas tout détricoter bout par bout. »

Source : le Figaro (5 décembre)

Ce nouveau couac illustre la panique qui gagne le gouvernement, en manque de cap et dont le chef est totalement dépassé par la crise sociale. Combien de temps encore Macron pourra-t-il garder un semblant de discipline dans son gouvernement et sa majorité ?

 

La députée ne connaît pas le montant du SMIC : un Gilet jaune quitte un plateau télé

Interrogée par des Gilets jaunes dans une émission de télévision, Élise Fajgeles, députée LREM des 3e et 10e arrondissements de Paris, n’a pas su donner le montant du SMIC.

Source : Vosges matin (3 décembre)

 

Venue défendre Macron sur le plateau de télévision avec les éléments de langage de son parti, la députée n’a même pas daigné s’intéresser à la valeur du SMIC. C’est une nouvelle preuve de la déconnexion totale des élus d’avec le peuple, qu’ils sont censés représenter.

 

Des députés LREM propagent une fake news complotiste sur les Gilets jaunes

Plusieurs élus macronistes se sont jetés sur une rumeur selon laquelle le site giletsjaunes.com avait été créé peu après l’élection d’Emmanuel Macron par des Américains partisans de Steve Bannon. Problème, il s’agit d’un pur fantasme.

Source : RT France (6 décembre)

 

Ces députés tombent-ils sous le coup de la loi antifake news qu’ils ont votée ?

 

Réactions internationales aux Gilets jaunes

Téhéran appelle Paris à cesser la « violence contre son peuple »

Alors que les images des Gilets jaunes font le tour du monde, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a appelé Paris à la modération.

Source : RT France (3 décembre)

Le guide suprême de la Révolution islamique Ali Khamenei et le gouvernement iranien, en août 2018. (AFP)

 

Erdogan dénonce la « violence » des autorités françaises

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué samedi la « violence disproportionnée » selon lui des autorités françaises face aux manifestations de Gilets jaunes, ajoutant qu’il suivait la situation « avec préoccupation ».

Source : BFM TV (8 décembre)

 

Comme Téhéran et Caracas, Ankara ne se prive pas de cette trop belle occasion pour renvoyer à la France les critiques qu’elle émet régulièrement, s’érigeant en parangon des droits de l’homme et en étalon de la morale. Les Gilets jaunes auront ainsi révélé toute la tartufferie de cette posture.

 

Europe

De la Serbie à la Belgique, le mouvement des Gilets jaunes prend une dimension européenne

Après la France, plusieurs pays européens ont été le théâtre de mouvements de protestation où le gilet jaune faisait office d’étendard : Serbie, Belgique, Bulgarie, Pays-Bas, Allemagne.

Source : RT France (5 décembre)

 

Serbie exceptée, ces pays européens subissent la même politique ultralibérale dictée par Bruxelles, aboutissant à l’explosion des inégalités.

 

La Belgique se retrouve (à nouveau) en panne de gouvernement

Les indépendantistes flamands de la N-VA quittent le gouvernement belge, ce qui marque la fin de la coalition « suédoise » – du nom des couleurs jaune et bleu de ses composantes politiques. En cause : la volonté du gouvernement de signer, lundi, le pacte de Marrakech sur les migrations, sous l’égide de l’ONU, ce que refusait la N-VA.

Source : l’Alsace (9 décembre)

 

Comme en France, le gouvernement belge avait prévu de passer outre la représentation du peuple avant de signer ce traité qui est tout sauf anodin.

 

May perd des voix au Parlement britannique : l’accord du Brexit mal engagé

La Première ministre britannique a perdu trois votes au Parlement, ce qui laisse présager des difficultés dans l’adoption de l’accord de retrait négocié entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Le vote est prévu le 11 décembre.

Source : EUobserver (5 décembre) – en anglais

 

L’UE adresse un ultimatum à la Suisse sur les marchés boursiers

La Commission européenne offrira aux marchés d’actions suisses une prolongation de deux ans de leur droit à opérer dans l’Union européenne si Berne approuve un traité bilatéral encadrant ses relations avec Bruxelles. Le texte, censé encadrer les relations entre la Suisse et l’UE, actuellement régulées par 120 accords séparés, prévoit que Berne adapte automatiquement ses règles en matière d’immigration et de sécurité sociale aux changements de la législation européenne, ont expliqué des diplomates européens.

Source : la Tribune (6 décembre)

 

L’empire européen use de tous les moyens pour soumettre la petite Suisse à sa volonté hégémonique. Mais la Suisse, pays qui se porte le mieux en Europe, sait bien tout l’intérêt qu’elle a à rester en dehors de l’UE.

 

Pas d’accord sur le budget de la zone euro et la garantie des dépôts

Les ministres des Finances de l’Union européenne n’ont pu s’entendre sur un budget pour la zone euro ni sur un mécanisme de garantie des dépôts. Les ambitions initiales du président Emmanuel Macron se sont réduites comme peau de chagrin.

Source : Reuters (4 décembre)

 

Cette proposition était au cœur du projet macronien pour l’Europe, lancé avec force prétention depuis la Sorbonne. Comme prévu, c’est un échec retentissant devant l’opposition de plusieurs États membres, particulièrement celle de l’Allemagne.

 

Faute d’accord européen, la France introduira une taxe GAFA en 2019

La France introduira une taxe nationale sur les géants du numérique dès 2019 si les discussions en cours au niveau européen n’aboutissent pas, a annoncé jeudi Bruno Le Maire. Plusieurs pays européens, comme l’Irlande et le Danemark, se sont opposés ces derniers mois à cette initiative française. L’Allemagne – qui craint des mesures de rétorsion américaines vis-à-vis de son industrie automobile – a également formulé des réserves.

Source : Romandie (6 décembre)

 

La taxe sur les GAFA est un nouvel échec en puissance, comme tous les projets « européens » lancés par Macron (défense européenne, taxe sur les transactions financières, budget de la zone euro, réforme du système des travailleurs détachés, etc.). Le système autobloquant de l’UE fonctionne à plein pour le plus grand bonheur des multinationales, notamment américaines.

 

La Suède n’aura plus ni pièces ni billets dans cinq ans, dit la Banque centrale

L’argent physique ne sera pas interdit mais si peu utilisé par les consommateurs et les entreprises qu’il n’aura presque plus d’existence matérielle, a expliqué la vice-gouverneure de la Banque centrale de Suède. Elle s’inquiète également des monnaies « privées » créées par des firmes tentées de dominer le marché mondial des paiements électroniques. « Si nous ne faisons rien, nous nous dirigeons vers un avenir dans lequel l’argent sera spontanément privatisé », a-t-elle dit.

Source : la Tribune (4 décembre)

 

Battre monnaie est un des pouvoirs régaliens des États. La tendance à la disparition du liquide et à la privatisation de la monnaie est inquiétante pour leur souveraineté ainsi que pour le respect de la vie privée des consommateurs. Un vrai débat national devrait avoir lieu sur ces questions, mais encore faudrait-il récupérer notre propre monnaie !

Billets en couronnes suédoises. (crédits : Bob Strong)

 

Divers

« Un véhicule essence émet autant de particules fines que dix vilains diesels ! »

Alain Bonnafous, professeur émérite de l’université de Lyon, se demande comment on peut décréter la lutte contre les gaz à effet de serre et « en même temps » favoriser la disparition du diesel, qui émet moins de CO2. Cela devient plus dérangeant encore si l’on compare les effluents nocifs des moteurs les plus récents selon qu’ils sont à essence ou au diesel, les seconds étant devenus plus propres.

Source : le Figaro (7 décembre)

 

Cette remise en cause de la pollution prétendument plus grande des moteurs diesel par rapport aux moteurs à essence vient contrecarrer la dialectique du pouvoir sur la responsabilité écologique liée à l’alignement des prix du diesel sur l’essence… Cet argument est d’ailleurs totalement hypocrite au moment où Macron retire 600 millions d’euros au ministère de la Transition écologique.

(Philippe Huguen – AFP)

 

Trump redevient menaçant avec la Chine après une brève lune de miel

Donald Trump est passé de l’enthousiasme à la menace en vingt-quatre heures. Évoquant le lundi un « grand bond en avant » dans les relations avec Pékin, il s’est fait menaçant le lendemain dans un tweet, entraînant une lourde chute de Wall Street.

Source : Romandie (5 décembre)

 

Sur ce dossier, qui est probablement le plus important pour lui, Trump reste fidèle à sa méthode : souffler le chaud et le froid, rester imprévisible, menacer et pourtant tenter le dialogue. Aucun accord ne semble pour l’heure émerger de cette guerre diplomatique et commerciale de géants, où la Chine ne se laisse pas faire, même si elle reste un ton en-dessous.

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Coordination de la revue de presse : David Pauchet
Rédacteurs : Antoine Carthago, Maxime Forner, Thierry Lacour, André Marchal, David Pauchet
Relecture : équipe de relecture
Validation finale : François Asselineau

 

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