Un symbole éclatant : La pièce « Hôtel Europe » de « BHL » est arrêtée prématurément, faute de spectateurs

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Communiqué

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Bernard-Henri Lévy (à gauche) avec Jacques Weber ( à droite), l’unique acteur de sa pièce de théâtre « Hôtel Europe » présentée au Théâtre de l’Atelier, à Paris XVIIIe. La salle est tellement vide chaque soir que le théâtre a décidé d’abréger brutalement la durée prévue de présentation de ce spectacle qu’il venait à peine de lancer. On ignore qui va payer l’addition d’un tel fiasco. 
Un symbole éclatant !
La pièce « Hôtel Europe » de « BHL » est arrêtée prématurément, faute de spectateurs, malgré le soutien public de deux Présidents de la République et d’un Premier ministre.

L’UPR a appris avec satisfaction l’arrêt prématuré de la pièce européiste « Hôtel Europe » de Bernard-Henri Lévy au Théâtre de l’Atelier. La salle étant quasiment vide de spectateurs chaque soir depuis son lancement il y a un mois, la dernière représentation a été avancée en catastrophe au 16 novembre 2014, au lieu du 3 janvier 2015.

En dépit du battage médiatique dont a bénéficié cette pièce de théâtre avant la première, les responsables du Théâtre de l’Atelier ont eux-mêmes reconnu que « le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est très calme au niveau des réservations ».

Le moins que l’on puisse dire, également, c’est que Jacques Weber, l’unique acteur, n’a pourtant pas ménagé sa peine pour satisfaire au narcissisme de Bernard-Henri Lévy. Si l’on en croit la presse, il a dû maigrir de trente kilos afin d’endosser, sur les planches, un costume noir et une chemise blanche ouverte jusqu’au nombril lui permettant de ressembler vaguement à… Bernard-Henri Lévy.

Le moins que l’on puisse dire, encore, c’est que le soutien affiché de deux Présidents de la République – Nicolas Sarkozy et François Hollande – ainsi que de l’actuel Premier ministre, qui sont chacun venus assister à une représentation, a laissé le public de marbre. Nicolas Sarkozy n’avait pourtant pas hésité à déclarer, à la sortie du théâtre : « c’était un moment privilégié, une pièce très importante ». Tel n’a pas été l’avis de la critique qui, globalement, a souligné la nullité de cette énième production du pseudo « philosophe ».

Cette gifle adressée par le public à « BHL » serait un événement mondain comique mais inutile à commenter si l’auteur n’était pas, par ailleurs, le ministre officieux – jamais élu mais autoproclamé – de la Défense et des Affaires étrangères de notre régime agonisant.

L’UPR rappelle en effet que Bernard-Henri Lévy n’est pas seulement un multimillionnaire qui impose, grâce à ses moyens, ses volontés à nombre de salles de rédaction en France. Il est aussi l’un des plus fervents néo-conservateurs à la française, porte-parole systématique des positions les plus guerrières et les plus criminelles des États-Unis d’Amérique.

Ses réseaux d’influence, notamment Conspiracy Watch de Rudy Reichstadt et ProChoix de Caroline Fourest, pratiquent – au vu et au su de toute la profession journalistique – une véritable police de la pensée, usant de la diffamation, de l’intimidation, des insinuations et des amalgames, pour calomnier, traîner dans la boue et tenter d’interdire de parole tout responsable qui ne se plie pas à la politique impérialiste de Washington.

L’UPR rappelle aussi :

  • que Bernard-Henri Lévy s’était fait l’avocat enflammé de l’intervention illégale de l’OTAN dans l’ex-Yougoslavie ;
  • qu’il a refusé de condamner l’agression américaine contre l’Irak en 2003 ;
  • qu’il a été l’un des principaux collabos, auprès de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande, de la déstabilisation de la Libye, puis de celle de la Syrie, puis de celle de l’Ukraine, par Washington et ses vassaux européens ;
  • qu’il est allé haranguer les foules à Kiev en osant se présenter comme le porte-parole du peuple français venu apporter son soutien aux putschistes ukrainiens et à leur coalition néo-nazie ;
  • qu’il est le champion toutes catégories des indignations à géométrie variable, ne trouvant jamais le moindre mot pour condamner la glorification permanente des Waffen-SS par l’Estonie et la Lettonie – nos prétendus « partenaires européens » -, et gardant un silence assourdissant sur les exactions commises par l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Bahreïn, le Kosovo, Israël ou les États-Unis.

Depuis un quart de siècle, Bernard-Henri Lévy s’est ainsi fait le chantre de la terrifiante idéologie américaine du « choc des civilisations », en approuvant expressément le viol du droit international par Washington et l’OTAN, et en justifiant des centaines de milliers de morts et des destructions sans nombre. Cet homme n’est ni un intellectuel ni un écrivain : c’est un agent d’influence qui a du sang sur les mains. Et tout le monde l’a compris.

Le plus extraordinaire de notre époque crépusculaire, c’est que deux Présidents de la République et un Premier ministre se sont précipités à la convocation de cet histrion pour venir s’extasier devant son dernier navet, tels des esclaves enchaînés hurlant au génie devant le dernier poème de Néron chantant l’incendie de Rome dont il a ordonné l’exécution.

Le cinglant désaveu des salles vides a donc valeur de symbole. Il montre que désormais la coupe est pleine. Une écrasante majorité de Français rejettent non seulement le personnage de Bernard-Henri Lévy, odieux de suffisance et de médiocrité, mais plus encore le cortège d’injustices, de désinformations, d’intimidations, de souffrances et de crimes de guerre qu’il représente ou qu’il a soutenus publiquement.

Ces salles vides prouvent aussi combien les dirigeants européistes français sont devenus des zombies dans la main des lobbys euro-atlantistes. En allant soutenir Bernard-Henri Lévy, MM. Sarkozy, Hollande et Valls n’ont fait que partager son fiasco et confirmer qu’ils sont irrémédiablement coupés de la réalité quotidienne des Français et de leurs aspirations.