Bilan du 9 mai 2011: Journée de l’Europe = Journée du mensonge et des faux sondages

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En définitive, cette « Journée de l’Europe » 2011 s’est donc soldée par une nouvelle série de forfaitures des européistes.

I – L’OMERTA DE LA FONDAPOL ET DU JOURNAL LE MONDE SUR LEUR PROPRE SONDAGE

Violant leurs propres engagements, la Fondation Fondapol et le journal Le Monde ont en définitive choisi de faire silence sur leur sondage en ligne, celui ayant donné des résultats saisissants grâce à la mobilisation de tous nos adhérents et sympathisants. Rappelons que 63 % des quelque 1900 votants ont ainsi voté “Rejet” pour l’Union européenne, alors que le nombre de “Satisfaction” a atteint… 1 %.

(Vous pouvez encore voter et poster des commentaires sur  http://www.fondapol.org/sondages/aimez-vous-leurope-sondage/#comment-934)

La ligne de défense prévisible des censeurs de Fondapol et du journal Le Monde est probablement d’affirmer que ce sondage n’a pas valeur statistique et que les résultats ont été faussés par une mobilisation des anti-européens.

Mais ce raisonnement est doublement étrange :

1°) – d’une part, personne n’a jamais prétendu qu’un sondage en ligne était fiable scientifiquement (pas plus qu’un sondage « par téléphone » d’ailleurs).

Dans ces conditions, pourquoi la Fondation Fondapol l’avait-elle conçu ?

Aurait-elle fait silence sur ce sondage si ses résultats avaient été ultra-européistes ?

C’est d’ailleurs bien cela qui semblait avoir été prévu puisque l’existence de ce sondage en ligne n’avait fait l’objet que d’une communication des plus confidentielles. Il était donc certainement prévu que seuls les habitués de la Fondation votent sagement, comme le souhaitaient M. Reynié et ses acolytes. C’est ce « petit arrangement entre amis » que l’UPR a fait échouer, au grand dam des organisateurs.

2°) – d’autre part, à supposer même que les résultats aient été exagérés par une forte mobilisation des anti-européens, ce sondage en ligne prouve que seuls les anti-européens se mobilisent.

Il est clair qu’affolés par la tournure des événements, les responsables de la Fondapol, du journal Le Monde et du ministère des Affaires étrangères ont battu le ban et l’arrière-ban de leurs réseaux pour qu’ils aillent « bien voter » sur le site : force est de constater que leur capacité de mobilisation a été extrêmement faible.

C’est cela, au fond, l’enseignement majeur de ce sondage en ligne : il révèle de façon cinglante que la force montante des anti-européens ne trouve rien en face d’elle. Car, contrairement à ce que claironnent les européistes, l’écrasante majorité des Français se détourne de l’Europe et n’a aucune envie d’aller la défendre.

Cette analyse est tellement exacte que M. Wauquiez, ministre des affaires européennes, vient tout juste de tenter, sur son blog qui n’intéresse personne, de mobiliser les européistes en leur demandant d’afficher un logo.

Comme c’est minable !

II- UN SONDAGE BIDON SORTI D’UN CHAPEAU

Par ailleurs, la Fondation Fondapol et le journal Le Monde ont préféré sortir d’un chapeau un « sondage TNS-Sofres », « conduit du 15 au 20 avril 2011, par téléphone auprès d’un échantillon de 1 500 personnes âgées de 18 ans ».

Aucune garantie de sérieux ni même de réalité de ce sondage n’a, bien entendu, été apportée.

On est censé croire sur parole cette officine, qui a été payée par la Fondation Fondapol pour ce travail…

Et l’on est censé croire que ce pseudo-sondage donnerait des résultats bien plus fiables que leur propre sondage en ligne.

Or ce sondage TNS Sofres est clairement un faux. Car non seulement ses résultats mirobolants qui affirment que 67 % des Français voudraient conserver l’euro sont en totale contradiction avec la simple observation quotidienne, mais ses résultats sont aussi en contradiction avec des très nombreuses études post électorales.

Il reprend en effet à son compte ce double bobard des européistes, qui tentent de se rassurer en voulant constamment faire croire depuis 60 ans :

1) – que plus l’on est jeune et plus l’on serait pour l’Europe.

C’est bien entendu une façon de faire croire que le combat contre le fascisme bleu serait un combat d’arrière-garde.

Or rien n’est plus faux : les études post-électorales après les référendums de 1992 et 2005 ont révélé que ce sont les personnes de plus de 60 ans qui ont voté majoritairement Oui (à 52 %). Parmi elles, le Oui se concentrait d’ailleurs sur les plus de 70 ans (56 % de Oui).

Ce sont les jeunes actifs ou inactifs qui sont de plus en plus le fer de lance du combat contre la dictature européiste. Nous mesurons parfaitement ce phénomène à l’UPR puisque la moyenne d’âge des adhérents de notre mouvement est très basse – et certainement l’une des plus basses de tous les mouvements politiques français : de l’ordre de 30 à 32 ans.

2)- que plus l’on est diplômé et plus l’on serait pour l’Europe

C’est bien entendu une façon de dire que seuls les imbéciles pourraient être contre l’Europe.

Cet incroyable mépris de la sagesse populaire – typiquement fascisante – est contrebattue par les faits : s’il est exact que les personnes les plus diplômées sont statistiquement les plus favorables à l’idée européenne, c’est surtout parce que les classes les plus supérieures de la nation sont celles qui bénéficient du système d’inégalités croissantes engendré par la « construction européenne ».

Du reste, les études post-électorales de 2005 ont révélé que 45 % des « Bac+5 et au-delà » avaient voté Non au référendum : cela prouve donc que près de la moitié des Français les plus diplômés ont voté Non.

Cela ruine l’idée que TOUS les diplômés d’études supérieures seraient favorables à la construction européenne. Non seulement nous en sommes fort loin mais il est hautement probable que, les esprits ayant beaucoup évolué depuis 6 ans, il y a désormais une majorité de très diplômés qui voteraient Non en cas de nouveau référendum.

III – UN COLLOQUE ENTIÈREMENT VERROUILLÉ, AVEC LA COMPLICITÉ DE CHEVÈNEMENT

Enfin, le « colloque » organisé par la Fondation le 9 mai fut une messe de langue de bois, aussi révoltante que pathétique.

Contrairement à ce qui avait été annoncé par la Fondation Fondapol, les participants de l’UPR qui se sont rendus sur place n’ont pas pu placer un seul mot : le « colloque » ne s’est pas fait avec la salle, mais avec les seules personnes sur l’estrade, copains comme coquins.

Le seul prétendu « opposant » convié fut M. Chevènement qui entama son propos en affirmant : « Je vais vous étonner mais je suis POUR l’Europe… »

Cela n’a “étonné” que les complices. Pour ce qui nous concerne, cela fait bien longtemps que les adhérents de l’UPR (dont le nombre grossit chaque jour) savent à quoi s’en tenir sur les « souverainistes » et les « alter-européistes » de tout acabit.

CONCLUSION : LES EUROPÉISTES S’ENFONCENT DANS LA HAINE DE LA DÉMOCRATIE

Ce qui a frappé les membres de l’UPR qui ont participé à ce prétendu « colloque » où AUCUNE des informations et des objections que nous avions mises en ligne sur le site de Fondapol n’a été abordée, c’est à quel point les européistes n’ont plus rien à dire ni à répondre.

Reprenant tous les poncifs et tous les mensonges de leur propagande, les fascistes bleus s’enfoncent chaque année un peu plus dans l’autisme, la ratiocination d’idées reçues, le refus de tout vrai débat, la haine du moindre contradicteur et le mépris de la démocratie.

Toute l’histoire du monde prouve que ce type d’attitude d’une classe dirigeante est toujours le prélude de bouleversements politiques majeurs. Les européistes seront inéluctablement balayés : les plus lucides d’entre eux commencent à l’entrapercevoir avec horreur. Mais ils refusent bien entendu de l’admettre.