
L’homme derrière le costume
Né le 14 septembre 1957 à Paris, François Asselineau puise ses racines un peu partout en France : un père ingénieur centralien, une mère au foyer, et des grands-parents originaires du Loiret (où il passait ses étés sur les bords de Loire), de Haute-Saône, des Côtes-d’Armor et du Tarn. Benjamin de la famille avec un frère aîné et une sœur cadette, il est aujourd’hui marié et père de deux enfants. Globe-trotter dans l’âme, il a parcouru plus de 85 pays, avec une affection particulière pour l’Asie — il a d’ailleurs vécu au Japon dont il parle la langue.
Un parcours académique et administratif d’élite
Diplômé d’HEC en 1980, il intègre l’ENA après son service national et sort vice-major de la promotion Léonard de Vinci en 1985. Ce classement lui ouvre les portes de l’Inspection générale des finances, le « Graal » de la fonction publique française, où il décrochera plus tard le grade le plus élevé du corps.
Sa carrière de haut fonctionnaire décolle rapidement. Après des passages au Crédit National et comme chef du bureau Asie-Océanie à Bercy, il est repéré par le monde politique. En 1993, il est appelé comme conseiller aux affaires internationales au cabinet de Gérard Longuet, ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur dans le gouvernement Balladur.

En 1995, il devient directeur de cabinet de Françoise de Panafieu au Tourisme, puis rejoint le Quai d’Orsay auprès d’Hervé de Charette. Là, il gère les zones Asie, Océanie et Amérique latine, préparant les voyages présidentiels et croisant les grands de ce monde, de Nelson Mandela au Pape Jean-Paul II, en passant par l’Empereur du Japon.
L’engagement politique et la rupture
La dissolution de 1997 marque un tournant. De retour à l’Inspection des finances, il se rapproche de Charles Pasqua en 1999, au sein du RPF, pour contester le traité d’Amsterdam, devenant directeur des études et porte-parole du mouvement. Il travaillera d’ailleurs étroitement avec Pasqua au Conseil général des Hauts-de-Seine comme directeur de cabinet jusqu’en 2004.
Parallèlement, il s’engage sur le terrain électoral : élu conseiller de Paris en 2001 dans le 19ème arrondissement, il siège au Conseil de Paris pendant plusieurs années. L’arrivée de Nicolas Sarkozy à la tête du département marque une rupture : Asselineau est « exfiltré » à Bercy comme Délégué général à l’intelligence économique.
La naissance de l’UPR et le combat pour le « Frexit »
Progressivement, François Asselineau forge sa propre doctrine. Il commence par écrire sous pseudonyme, analysant ce qu’il perçoit comme l’impasse de la construction européenne. Le déclic final a lieu le 25 mars 2007, jour des 50 ans du Traité de Rome : il fonde l’Union Populaire Républicaine (UPR).
Son crédo est clair et n’a jamais varié : libérer la France de l’UE, de l’euro et de l’OTAN, sereinement et juridiquement, via l’article 50 du traité de l’UE et l’article 13 du Traité de l’Atlantique Nord : la condition sine qua non pour que la France récupère sa démocratie, son économie et sa liberté diplomatique, refusant la logique de « choc des civilisations ».
Au-dessus du clivage gauche-droite, qu’il juge temporairement obsolète face à l’urgence de la souveraineté, il refuse les alliances électorales de circonstance. Cette constance lui permettra, grâce au soutien de nombreux maires, de se présenter à l’élection présidentielle de 2017, portant son message de libération nationale au cœur du débat national.
