Le colloque d’Athènes s’achève par la création d’une coordination des partis voulant sortir de l’UE et de l’euro par l’article 50

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S’agissant de la contribution de l’UPR à ce colloque, les nombreux échos recueillis me permettent de conclure, sans fausse modestie, que mon intervention a été jugée comme particulièrement marquante et qu’elle a été très appréciée, à la fois par sa forme et par son contenu.

J’ai d’ailleurs été invité à venir faire des conférences dans une université de Moscou (Russie), en Finlande et en Italie.

De façon plus globale, ce colloque a permis de faire se rencontrer des mouvements ou organisations politiques qui fleurissent à travers toute l’Europe et qui présentent des points de parfaite similitude.

Notamment :

  • l’UPR en France
  • l’EPAM en Grèce
  • le Movimento Politico di Liberazione PER IL BENE COMUNE en Italie
  • l’IPU en Finlande
  • le “Campaign for an Independent Britain” au Royaume-Uni
  • Democracia Real Ya en Espagne
  • Economia per I citadini et Eurotruffa en Italie, etc.

Exactement comme l’UPR en France, ces mouvements ou associations sont nés à partir de rien, se développent essentiellement par Internet, et rassemblent des citoyens venus de tous les horizons politiques (droite/centre/gauche) sur une ligne claire pour tous : sortir de l’UE par l’article 50 du TUE, sortir de l’euro, sortir de l’OTAN (ou bien rester en dehors de l’OTAN pour ce qui concerne la Finlande, qui n’en fait pas encore partie).

Des échanges qui ont eu lieu, il apparaît que tous ces mouvements ou organisations politiques sont confrontés, dans chacun de leur pays respectif, aux quatre mêmes types d’adversaires politiques :

1)- des partis européistes de type “UMPS”

Tout comme le Parti Républicain et le Parti Démocrate aux États-Unis, ces partis dits “de gouvernement” se partagent le pouvoir dans le cadre “d’alternances” pour rire afin de mener docilement la politique dictée par l’oligarchie euro-atlantiste.

C’est le cas de ND/PASOK en Grèce, du PP et du PSOE en Espagne, de la coalition Peuple de la Liberté et de la coalition Gauche/Parti démocrate/écologistes en Italie, des Conservateurs et des Travaillistes au Royaume-Uni, etc.

2)- des partis de fausse opposition promus dans les médias.

Ces partis ont en commun de faire semblant de critiquer l’UE et l’euro mais d’avoir des analyses délibérément superficielles et de ne jamais proposer d’en sortir. Ces partis pratiquent en outre tous la technique de l’auberge espagnole, en tenant des discours incohérents, sans cesse changeants et ambigus.

Dans cette catégorie se situent DLR et FG en France, SYRIZA en Grèce, le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo en Italie, Vrais Finlandais en Finlande, etc.

3)- des partis d’extrême-droite constamment promus ET diabolisés dans les médias

Dirigés par des complices du système, ces partis sont sciemment propulsés par les médias sur le devant de la scène pour pourrir tout débat serein sur l’indépendance nationale et pour mettre dans la tête des électeurs que vouloir sortir de l’UE et de l’euro serait une idée d’extrême-droite, donc inacceptable pour 85 à 95% des électeurs.

Ces partis présentent d’ailleurs tous les mêmes caractéristiques de préférer attirer l’attention des électeurs sur d’autres sujets – notamment sur l’immigration – plutôt que sur l’euro et l’UE, et de garder des positions floues et alambiquées sur la sortie de l’euro et de l’UE.

Tel est le cas du FN en France, de AUBE DORÉE en Grèce, de ALBA DORATA et FORZA NUOVA en Italie, etc.

4)- l’ensemble des médias “mainstream”

Que ce soit l’UPR en France, l’EPAM en Grèce, l’IPU en Finlande, le Movimento Politico di Liberazione PER IL BENE COMUNE en Italie ou Democracia Real Ya en Espagne, tous ces jeunes mouvements font l’objet de la même censure absolue de tous les grands médias de leur pays respectif.

Une nouvelle preuve de cette scandaleuse loi du silence a été apportée par ce colloque de l’EPAM lui-même : en dépit de plusieurs centaines de participants, d’une dizaine de délégations étrangères, et de débats de très haute tenue, pas un seul grand média grec n’a daigné couvrir l’événement pendant les 2 jours, alors même que tous avaient été dûment invités par les organisateurs du colloque.

Cette extraordinaire similitude des situations entre les pays a frappé tous les intervenants. Tous ont noté que ces obstacles très lourds n’empêchent pas le développement rapide sur Internet, tant les peuples sont au fond avides de disposer de partis sereins et démocratiques, dont les analyses et les programmes soient fiables, vérifiables et constants.

CONCLUSION : UNE COORDINATION INTERNATIONALE POUR SORTIR DE l’UE PAR L’ARTICLE 50 DU TUE

Le colloque s’est achevé par un communiqué de presse commun où les participants ont souligné leur accord :

  • – pour proposer sans l’ombre d’une ambiguïté la sortie de l’UE par l’article 50 du TUE et la sortie de l’euro,
  • – pour convenir de la mise sur pied d’une coordination internationale, pour que ces mouvements s’entraident,
  • – pour ouvrir cette coordination à des partis du monde entier, pour bâtir un monde plus juste, démocratique, refusant la dictature de la dette et des marchés financiers.

Dès que nous les aurons reçues, nous mettrons en ligne des photos du colloque, ainsi que le texte du communiqué de presse commun dès que l’EPAM l’aura diffusé.

Je précise aussi que les vidéos du colloque seront prochainement mises en ligne sur YouTube, à la fois en grec et dans leur version originale. Les internautes pourront ainsi prendre connaissance de mon intervention en français et des réponses que j’ai apportées, en français, aux questions de la salle.

Je tiens à assortir ces premières conclusions d’un hommage appuyé à l’extrême cordialité et au grand professionnalisme de nos amis grecs de l’EPAM. Bien que dépourvu de grosses ressources financières et dépendant, exactement comme l’UPR, du travail de militants bénévoles, l’EPAM a organisé les deux jours de débat d’une façon remarquable et a assuré à ses hôtes étrangers un accueil et une hospitalité que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

Bien que je ne puisse pas tous les citer, je remercie ici publiquement :

  • Dimitris KAZAKIS, Secrétaire général,
  • l’ambassadeur Léonidas CHRYSANTHOPOULOS, membre du bureau politique de l’EPAM,
  • Thanasis LASKARATOS, responsable des relations internationales de l’EPAM,
  • Angeliki PAPAFITSOROU, service des relations internationales de l’EPAM,
  • ainsi que Olga et Dyonisia pour leur aide ô combien précieuse pour assurer les traductions, notamment celles de mon Powerpoint.

σας ευχαριστώ !

François Asselineau