Christian, adhérent UPR, passionné de chemins de fer et observateur de l’actualité ferroviaire, nous a transmis le point de vue suivant qu’il nous a semblé intéressant de porter à la réflexion de tous.
La presse nous a informés que des malades infectés par le covid-19 ont été transférés de Strasbourg et Nancy – où les hôpitaux sont saturés – vers d’autres régions de France où il y a encore des disponibilités. Nous apprenons par la même occasion que ce transport de malades s’est réalisé en TGV.
https://www.dailymotion.com/video/x7sypsk?syndication=273844
D’un strict point de vue technique, ce transport est délicat. Il convient en effet de noter l’exiguïté des accès aux rames dites DUPLEX (2 niveaux), et l’obligation pour les accompagnants de jongler avec les brancards et les poser sur les dossiers.
Je crois utile de faire remarquer que, si les TGV postaux n’avaient pas été envoyés à la ferraille à la suite de leur radiation en 2015, leurs larges portes d’accès, prévues pour les conteneurs à courrier, et l’intérieur vide des voitures auraient permis d’entrer les brancards en roulant, sans contorsions, en toute tranquillité. Plus tout le matériel d’ accompagnement.
https://fr.wikipedia.org/wiki/TGV_postal
À la grande époque de Guillaume Pépy, le précédent président de la SNCF, il était urgent de faire table rase du passé, de supprimer des milliers de matériels roulants en parfait état de marche, et de se limiter à des automotrices sans aucune capacité en bagages/colis/frêt léger.
Notez l’intérieur vide d’une voiture de TGV postal, facile à nettoyer/désinfecter, sans moquette ni fauteuils en tissus, nids à microbes.
Sol en dalles d’élastomère, comme les voitures Corail de 2eme classe.
Il y a plusieurs mois, j’avais alerté sur la suppression totale des fourgons à bagages à la SNCF, certains chanceux avaient d’ailleurs été vendus aux CFF.
Et sur la disparition des TGV postaux, passés à la trappe de l’histoire ferroviaire et de ce qu’il reste de SNCF.
Il me semble très dommage que l’État se soit ainsi débarrassé de ces TGV postaux aussi rapidement, surtout qu’ils étaient tout à fait fonctionnels.
En maintenant un parc de différents modèles, on se serait gardé de bonnes options pour faire face aux différentes situations qu’un pays peut connaître.
Cela aurait pu servir pour :
– le transport massif de malades (par exemple victimes d’une épidémie comme maintenant) ou de blessés (par exemple en cas de catastrophe naturelle de type tremblement de terre, inondations brutales, incendies, etc.)
– la transformation de ces TGV en hôpital de campagne mobile en cas de catastrophe
– le transport de matériels en tout genre (matériel de santé, médicaments, engins de travaux publics, etc.)
En conclusion, la liquidation des TGV postaux a été décidée sans avoir à l’esprit l’utilité qu’ils pourraient avoir en cas d’événements inattendus ou de catastrophes nationales. C’est un triste gâchis.
Christian.
