Asselineau appelle les députés LREM à contraindre Macron au respect des Français, en démissionnant en masse de leur groupe à l’Assemblée nationale.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DE L’UNION POPULAIRE RÉPUBLICAINE
Vendredi 7 février 2020 – 10h33

François Asselineau appelle les députés LREM et apparentés à démissionner de leur groupe à l’Assemblée nationale pour montrer qu’ils ont entendu la fureur des Français à l’encontre de Macron, notamment concernant la réforme des retraites, et qu’ils refusent le mépris dans lequel l’exécutif les tient par ailleurs.

En tenant compte du départ intervenu ce jeudi 6 février 2020, ce sont déjà 14 députés qui sont partis du groupe LREM et apparentés depuis juin 2017, faisant passer l’effectif de ce dernier de 314 à 300. Il suffirait que 12 députés seulement en claquent encore la porte pour que Macron perde la majorité absolue au Palais Bourbon, qui est de 289 élus.

Les députés LREM n’ont aucune marge de manœuvre et leur mandat consiste essentiellement à obéir au moindre claquement de doigt de Macron et de son gouvernement, isolés dans leur bulle. Chargés de cette mission ingrate et avilissante, ils doivent en outre supporter le mépris de l’exécutif. Un ministre a ainsi déclaré sans vergogne, sous couvert d’anonymat, qu’« un député de la majorité ne sert à rien », qu’« il est là pour voter, avoir une mission de temps en temps, et surtout fermer sa gueule ».

Cerise sur le gâteau : dans leurs circonscriptions, ces figurants interchangeables doivent justifier devant leurs concitoyens une politique qui va totalement à l’encontre des aspirations profondes du peuple et qui a pour principal effet de démolir tout ce qui a fait la France. Le rejet dont Macron est l’objet et la violence croissante qu’il suscite rejaillissent sur les députés LREM dont les permanences ainsi que les domiciles sont parfois dégradés, et les réunions publiques souvent perturbées, quand ils ne font pas l’objet de menaces directes.

Méprisés par la « France d’en haut » et haïs par la « France d’en bas »

Le rôle des députés LREM – méprisés par la « France d’en haut » et haïs par la « France d’en bas » – est si vide de contenu et si exposé à la vindicte populaire que 100 à 150 d’entre eux – c’est-à-dire entre un tiers et la moitié du contingent – ne participent plus à la vie du groupe parlementaire et se contentent de voter mécaniquement et discrètement les textes, comme le révélait Le Parisien le 16 janvier 2020.

Il n’y a guère que l’indemnité généreuse de député, un train de vie confortable sur notes de frais et la perspective d’une retraite en or qui leur font supporter ce calvaire.

La démocratie parlementaire est devenue une farce sinistre.

L’atmosphère de plus en plus crispée et électrique qui domine en France doit inciter les députés LREM à regarder la réalité en face : ils ne représentent pas du tout la majorité des Français.

Ils ont d’ailleurs été élus avec le plus fort taux d’abstention depuis 1848 – 51,3 % au premier tour et 57,4 % au deuxième – au terme d’une manipulation médiatique sans précédent en 2016 et 2017 destinée à bombarder Macron à l’Élysée. 

Cela signifie que, dès les élections législatives de juin 2017, une majorité du peuple français était entrée en sécession par rapport à l’ensemble de sa classe dirigeante. Chacun peut en constater maintenant les effets ravageurs, avec un pays devenu pratiquement ingouvernable. 

Disposant d’une légitimité très faible et d’une influence quasiment nulle, les députés LREM n’ont plus qu’un seul pouvoir : celui de se rebeller, dans un sursaut de dignité, contre Macron et Philippe qui les traitent en larbins. C’est-à-dire démissionner du groupe présidentiel.

Cette décision courageuse aurait pour effets, d’une part, de les rapprocher de la population et, d’autre part, d’infliger à Macron et à son gouvernement un camouflet sans précédent dans l’histoire de la Ve République, et ce à la satisfaction d’un nombre écrasant de Français.

Plus encore, cette défection en masse contraindrait Macron à respecter les Français en l’empêchant de détruire la France selon son bon plaisir, tel Ubu roi.