Barroso chez Goldman Sachs : au service de la City londonienne dans la négociation sur le « Brexit ».

Lecture : 7 min

Rappelons-nous : voici deux mois, le 8 juillet 2016, on avait appris que José Manuel Durão Barroso, Président de la Commission européenne pendant 10 ans (de 2004 à 2014), venait d’être embauché par la banque d’affaires internationale Goldman Sachs International, en qualité de conseiller et de président non exécutif des activités internationales.

(Sources : http://www.liberation.fr/…/goldman-sachs-recrute-l-ancien-p…

ou

http://www.rfi.fr/…/20160722-barroso-goldman-sachs-nominati… )

Le landerneau politico-médiatique français s’était alors ému de ce « pantouflage », par ailleurs courant parmi les anciens hauts fonctionnaires des institutions européennes et anciens membres de la Commission européenne.

Sans doute, les journalistes et responsables politiques français s’étaient-ils sentis obligés de réagir dans ce cas particulier, compte tenu de la réputation sulfureuse de Goldman Sachs, surnommée « la banque qui dirige le monde » ( Source : http://boutique.arte.tv/f7894-goldman_sachs ).

Rappelons notamment que le Président directeur général de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, avait déclaré en toute simplicité « je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu ».

( Source : http://www.lemonde.fr/…/goldman-sachs-enquete-sur-une-socie… )

La plupart de ces protestations de pure forme, qui n’ont provoqué qu’un haussement des épaules méprisant de M. Barroso, avaient omis soigneusement de préciser pourquoi Goldman Sachs s’était attaché les services de l’ancien Président de la Commission européenne, probablement à prix d’or, et 15 jours seulement après le vote victorieux en faveur du « Brexit » du 23 juin 2016.

C’est justement ce que l’on vient d’apprendre.

La mission de M. Barroso sera tout simplement d’obtenir les conditions les plus favorables aux intérêts financiers de la City londonienne en général – et de Goldman Sachs en particulier – dans la négociation qui s’annonce sur le « Brexit ». Et cela même si la banque avait juré le contraire la main sur le cœur.

Sources :

http://www.dailymail.co.uk/…/Barroso-slammed-Goldman-Sachs-…

et

http://www.lepoint.fr/…/barroso-chez-goldman-sachs-ca-n-a-r…

Dans une volte face spectaculaire et avec un cynisme et une cupidité sans limites, M. Barroso se retourne donc contre son ancien employeur. Il va maintenant combattre la Commission européenne de toutes ses forces, précisément en faisant jouer ses réseaux d’obligés et les contacts d’affaires qu’il s’est forgés pendant toute sa carrière dans les institutions européennes vermoulues, corrompues et rongées par les conflits d’intérêt.

Le Médiateur européen (https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9diateur_europ%C3%A9en ) a envoyé le 5 septembre dernier un questionnaire à Jean-Claude Juncker mettant en cause les conditions d’embauche de M. Barroso à son nouveau poste.

Il est reproché principalement à ce dernier d’avoir manqué aux « devoirs d’honnêteté et de délicatesse » qui incombent aux anciens commissaires. Autant dire qu’un pareil motif ne semble pas devoir emporter de lourdes conséquences juridiques pour M. Barroso.

Une réponse est attendue avant le 14 octobre.

http://www.rtbf.be/…/detail_barroso-chez-goldman-sachs-la-m…

———————————————————–

CONCLUSION : les dirigeants européistes sont à vendre au plus offrant.

 

Après avoir financé la campagne du « Bremain », Goldman Sachs n’a pas perdu de temps pour s’adapter aux nouvelles conditions crées par la victoire du « Brexit », le 23 juin dernier.

Pour défendre ses intérêts, la banque d’affaires américaine s’offre les services de cette call-girl de luxe qu’est l’ancien Président de la Commission européenne.

Il est difficile de ne pas faire un parallèle entre l’embauche de M. Barroso par les grands intérêts financiers anglo-saxons et les levées de fonds répétées de candidats français, déclarés ou non, à l’élection présidentielle auprès de ces mêmes grands intérêts financiers anglo-saxons.

Pour ne citer que lui, Emmanuel Macron s’est en effet rendu à nouveau à Londres pour solliciter l’aumône de ses employeurs implicites. Il suffit ainsi, pour s’offrir un repas avec l’homme aux marcheurs qui n’existent pas, de débourser la modique somme de 7.500 euros. http://www.lexpress.fr/…/pour-s-offrir-un-repas-avec-macron…

Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, la duplicité de Barroso, ainsi que des responsables politiques européistes français, comme Macron, échappent de moins en moins au peuple français.

Le jour venu, il va falloir demander des comptes à tous ceux qui nous ont trompés et trahis contre de l’argent.

Xavier, cadre de banque, fidèle militant de l’UPR.

10 septembre 2016

14233023_10154556345377612_8508891134644044798_n