Il ne suffit plus de “traverser la rue” pour trouver un emploi… Comme le Portugal, la France incite désormais officiellement les Français à émigrer (vers un pays qui a refusé l’euro !)

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Ce n’est pas une sinistre plaisanterie, c’est la pure vérité : l’Ambassade de France en République tchèque et Pôle emploi viennent de lancer une opération baptisée de façon provocatrice «Czech emploi».

Cette opération consiste à sillonner la France pour trouver des chômeurs français disposés à émigrer en République tchèque où le taux de chômage est très bas (2,4% de la population active contre 9,2% de la population active en France hors Mayotte pour ne parler que des seuls chômeurs de catégorie A).

Un attaché de l’ambassade de France précise que “150 offres d’emploi sont ouvertes aux Français chaque jour” et que la maîtrise de l’anglais est “quasi-indispensable”.

Quant à Pôle emploi, ce service public offre une aide financière de 750 euros pour aider les Français à s’installer en République tchèque, ou encore à prendre des cours de tchèque.

Et le salaire ? Les promoteurs de cette expatriation assurent aux clients de Pôle emploi qu’il serait “d’environ 1.500 euros brut par mois en moyenne”.

Faut-il les croire ? La consultation d’Internet révèle en effet que le salaire moyen en République tchèque n’est que de 932,30€ par mois en 2018, tandis que l’INSEE, reprenant les statistiques d’Eurostat, révèle que le salaire minimum n’y est que de 478 € par mois au 8 juin 2018 (contre 1498 € en France)….

 

Commentaires

Cette politique officielle des pouvoirs publics incitant les Français à quitter leur propre pays fournit 5 enseignements majeurs :

 

  • 1) Elle est quasiment sans précédent depuis 77 ans.

Elle rappelle la propagande de la France de Vichy qui incitait les ouvriers français à aller “travailler en Allemagne” dans les années 1941-1944.

Elle fournit ainsi un symbole bouleversant de l’effondrement et de l’avilissement de notre pays et de son prestige.

Affiches de la propagande de Vichy et des autorités allemandes d’occupation en 1941-1944.

 

  • 2) Cette politique confirme de façon honteuse qu’un petit pays qui a gardé sa monnaie nationale bénéficie d’une économie beaucoup plus florissante qu’un grand pays comme la France qui a adopté l’euro.

La République tchèque a en effet refusé d’adopter l’euro et a conservé la “couronne tchèque”, ce qui lui permet d’ajuster sa politique monétaire au mieux de ses intérêts nationaux.

Rappelons au passage que la République tchèque est 7 fois plus petite en superficie que la France et que sa population est 6,3 fois moins nombreuse que la nôtre.

L’argument habituel des européistes selon lequel la France serait “trop petite pour le monde d’aujourd’hui” trouve ici une nouvelle fois un cinglant démenti.

Andrej Babiš, né le 2 septembre 1954 à Bratislava, est le président du gouvernement tchèque depuis 2017.  Cet ancien ministre des finances a déclaré le 26 juin 2017 qu’il maintiendrait le refus de la République tchèque d’adopter l’euro et expliqua pourquoi  : « Tout le monde sait que c’est la faillite. C’est la question de notre souveraineté. Je veux la couronne tchèque, et une banque centrale indépendante »

 

  • 3) Cette politique apporte également le démenti le plus catégorique aux propos scandaleux et méprisants de Macron.

Macron a apostrophé récemment un chômeur pour lui dire qu’il suffisait de “traverser la rue” pour trouver un emploi en France, quitte à accepter de faire un travail pour lequel on n’a ni attirance ni formation.

La meilleure preuve que Macron ment est apportée par les services de l’État eux-mêmes puisqu’ils en sont réduits à pousser les Français, non pas à traverser la rue mais à traverser l’Europe ou à traverser l’Atlantique pour trouver du travail (en République tchèque ou au Canada) !

 

  • 4) Cette politique constitue également un témoignage poignant de l’appauvrissement global des Français.

Toutes les promesses mirobolantes faites par les dirigeants européistes français depuis le référendum sur le traité de Maastricht et sur l’euro en septembre 1992 apparaissent désormais – avec un quart de siècle de recul – pour ce qu’elles étaient : des mensonges éhontés et le discours d’une classe dirigeante qui a trahi le peuple français.

 

  • 5) Enfin, cette politique d’incitation à l’émigration des Français jette une lumière crue sur le caractère délirant et odieux des appels de certains irresponsables à favoriser encore l’arrivée des immigrés clandestins en France.

Par exemple, comment l’ancien eurodéputé Daniel Cohn-Bendit (un moment pressenti pour entrer au gouvernement) a-t-il pu demander encore à la mi-août 2018 la création d’« une agence européenne des réfugiés avec un budget conséquent », en regrettant que l’Union européenne n’ait à ce jour « pas de stratégie » sur la question de l’accueil des migrants ?

Comment ne pas voir que l’afflux de milliers d’immigrés supplémentaires en France ne pourrait que déstabiliser un peu plus encore la société française, tout en faisant de ces personnes déplacées (souvent avec la complicité des mafias) les victimes de nouveaux marchands d’esclaves ?

Conclusion

Comme le diagnostique –hélas ! – l’UPR depuis plus de onze ans, la “construction européenne” et l’euro entraînent la France dans un désastre historique absolu.

La présidence Macron a pour effet d’accélérer encore cette dégringolade de notre pays dans tous les domaines.

La seule question qui reste n’est pas de savoir si l’UE et l’euro vont exploser mais quand.

Les Français auraient tout intérêt à comprendre que plus tôt la France se sortira de ce piège et moins elle aura à en subir les effets dévastateurs.

François Asselineau
19 septembre 2018