Boris Johnson : il ne faut pas confondre Brexit et isolationnisme

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Boris Johnson il ne faut pas confondre Brexit et isolationnisme

1re sortie réussie pour Boris Johnson : auréolé de sa décision de redevenir un État souverain, le Royaume-Uni marque déjà des points à l’ONU et confirme que « Brexit ne veut pas dire isolationnisme », au contraire !

Le nouveau ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, qui fut l’un des principaux chefs de la campagne pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, a fait une première sortie particulièrement remarquée, ce vendredi 22 juillet 2016, au siège de l’ONU à New York.

Premier succès : siégeant en personne au Conseil de sécurité – où le Royaume-Uni dispose d’un des 5 sièges permanents comme la France – M. Johnson a présenté une résolution, conçue par le Royaume-Uni, sur la prohibition des armes chimiques en Libye. Beau début : la résolution a été adoptée à l’unanimité du Conseil de sécurité, ce qui est rare et toujours considéré comme un succès diplomatique du pays à l’origine de la résolution (cf. photo du haut).

Deuxième succès : attirant à lui les regards et l’attention des diplomates du monde entier présents à l’ONU, Boris Johnson, tout sourire, a rencontré plusieurs des ambassadeurs représentant leur pays au Conseil de sécurité, dont ceux des États-Unis et de la France. Il s’est aussi entretenu longuement avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, sur la situation en Syrie, Libye, Soudan du Sud et Somalie. Lequel Secrétaire général de l’ONU lui a réservé le meilleur accueil (cf. photo).

Boris Johnson ONU

Troisième succès : lors d’une conférence à la suite, Boris Johnson a souligné devant la presse mondiale que, « sur tous ces dossiers », le Royaume-Uni « joue un rôle dirigeant dans la recherche de solutions ».

Il y a vu la première preuve concrète du grand retour du Royaume-Uni comme un État souverain à part entière sur la scène internationale, et il a enfoncé le clou en lançant : « Il y a une très grande différence entre le Brexit et une forme quelconque d’isolationnisme. Sortir de l’Union européenne signifie que nous allons être davantage tournés vers l’extérieur, plus engagés et enthousiastes que jamais sur la scène internationale. Brexit ne veut pas dire isolationnisme !».

Cerise sur le gâteau, Boris Johnson a informé les journalistes que le Secrétaire général, M. Ban-Ki-Moon, avait justement encouragé Londres « à jouer un rôle encore plus grand dans le cadre de l’ONU ».

Inutile de préciser que les correspondants de presse du monde entier, très intéressés par ce grand retour de la diplomatie britannique sur le devant de la scène, n’ont pas prêté la moindre attention à l’ambassadeur de France nommé par François Hollande il y a 2 ans (ce pauvre François Delattre dont on ne sait toujours pas, deux ans après, s’il a trouvé à se loger…).

Commentaires

La stratégie et les propos du nouveau ministre britannique des Affaires étrangères illustrent à merveille ce que je n’ai cessé de dire depuis la création de l’UPR. À savoir que c’est l’appartenance à l’Union européenne qui isole un État du reste du monde, en le mettant sous la totale sujétion de Washington et de l’oligarchie euro-atlantiste.

Par le triple succès de sa visite à l’ONU, Boris Johnson a déjà commencé à prouver que sortir de l’Union européenne est le contraire même de « l’isolationnisme » et du « repli sur soi ».

N’en déplaise à nos dirigeants médiocres, lâches et sans cervelle de LR-PS, sortir de l’Union européenne, c’est être, comme vient de le dire avec raison le ministre britannique des affaires étrangères, « tournés vers l’extérieur, plus engagés et plus enthousiastes que jamais sur la scène internationale. »

La seule chose qui soit triste dans cette affaire, c’est que ce soit le Royaume-Uni qui donne cette leçon au monde, tandis que la France du régime Hollande, vomi par 90% du peuple français, s’enfonce mois après mois dans la violence, le désastre tous azimuts, et le profond mépris du reste de la planète.