François Hollande renonce piteusement au projet de réforme constitutionnelle

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L’UPR AVAIT CONDAMNÉ – IL Y A 3 MOIS – LE PROJET DE RÉFORME CONSTITUTIONNELLE AUQUEL FRANÇOIS HOLLANDE VIENT DE RENONCER PITEUSEMENT CE 30 MARS.

francois-Hollande-reforme-constitutionToute honte bue, François Hollande a annoncé, ce mercredi 30 mars 2016, qu’il renonçait à réviser la Constitution. Le locataire de l’Élysée a été contraint à cette volte-face humiliante par l’impossibilité d’unir l’Assemblée et le Sénat sur son projet d’inscrire l’état d’urgence dans la Constitution et de déchoir de leur nationalité les auteurs d’actes terroristes.

Cet échec cinglant – et quasiment sans précédent dans l’histoire de la Ve République – témoigne de la perte totale d’autorité d’un homme qui a amplement montré, dès le premier jour de son installation à l’Élysée, qu’il n’avait absolument pas la carrure d’un chef d’État.

Dès le 26 décembre dernier, dans mon entretien d’actualité n°19, j’avais condamné son scandaleux projet de réforme constitutionnelle, en expliquant les raisons de notre opposition. Je renvoie les internautes à cet entretien, à partir de 13’33”.

En réalité, ce projet avait soulevé des oppositions massives dans tous les groupes parlementaires, y compris parmi les prétendus “frondeurs” du PS. N’oublions pas non plus que la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, avait claqué la porte du gouvernement pour ne pas cautionner une telle réforme.

En bref, il s’agit d’une nouvelle Bérézina pour François Hollande, plus ridicule que jamais, qui rate et salit décidément tout ce qu’il touche.

La palme du comique revient cependant à Nicolas Sarkozy qui a critiqué le locataire de l’Élysée en ces termes : « Nous sommes au cœur du système de François Hollande. À force de promettre tout et le contraire de tout, la réalité, c’est qu’il condamne le pays au blocage et à l’immobilisme. Il a créé les conditions de l’échec.»

Rappelons que Sarkozy, qui avait été élu sur les promesses de retour à l’équilibre budgétaire, de diminution de la dette publique, de relance de l’économie et de baisse du chômage, nous a laissé le bilan exactement inverse : un déficit budgétaire qui a atteint jusqu’à 8,5% du PIB, une dette publique qui s’est accrue de près de 600 milliards d’euros (du jamais vu en France, sur une aussi courte période, depuis Vercingétorix), une récession sévère et une envolée du chômage.

S’il est exact que François Hollande laissera un bilan catastrophique, il est non moins exact que Nicolas Sarkozy est bien le dernier à pouvoir jouer les donneurs de leçon.

François Asselineau