L’UPR demande que toute la lumière soit faite sur les liens entre Bygmalion d’une part, France TV, l’UMP et le Front National d’autre part

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Communiqué

Les dernières révélations parues dans la presse ont montré que Bygmalion, société fondée et dirigée par des proches de Jean-François Copé, est au cœur d’une série de contrats ou de versements, avec France Télévisions et ses dirigeants, l’UMP et le FN :

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  • Des contrats ont continué à être passés entre Bygmalion et France Télévisions sous l’actuelle Présidence de Rémy Pflimlin, qui est entendu par la justice en qualité de « témoin assisté » (http://blogs.lexpress.fr/media/2014/05/25/remy-pflimlin-chez-le-juge-van-ruymbeke/), tout comme Martin Ajdari, ancien secrétaire général de France Télévision et nouveau directeur du cabinet d’Aurélie Filippetti,

France, Affaire Bygmalion: Rémy Pflimlin chez le juge Van Ruymbeke

  • Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé, a reconnu que Bygmalion avait établi de fausses factures destinées à masquer des dépenses de la deuxième campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy,

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Chaque semaine qui passe apporte ainsi de nouvelles révélations sur l’affaire Bygmalion, qui apparait de plus en plus comme une passerelle entre France Télévisions, l’UMP et le FN.  

Ce mélange des genres, entre affairisme, manœuvres politiciennes et audiovisuel public, confirme les graves dérives de France Télévisions, qui a déjà été mise sous la surveillance du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) fin 2013 (http://www.lefigaro.fr/medias/2013/11/10/20004-20131110ARTFIG00166-filippetti-le-csa-est-dans-son-role-sur-le-dossier-france-televisions.php).

France, bygmalion filippetti CSA

Dans le même temps, l’Union Populaire Républicaine (UPR) relève la scandaleuse ultra-promotion dont bénéficie constamment le FN de la part de France Télévisions et s’interroge sur ses raisons profondes.

Plusieurs observateurs ont d’ailleurs noté l’étonnant traitement de faveur dont a bénéficié le parti de Mme Le Pen lors de la soirée électorale du 25 mai 2014 sur France 2, ainsi que les invitations à répétition du FN à l’émission « Des paroles et des actes » (http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1207299-pujadas-et-le-pen-carolis-et-bygmalion-hollande-face-au-naufrage-france-televisions.html). C’est d’ailleurs lors de cette émission du 10 avril dernier que Marine Le Pen a plagié, tout en le dénaturant, un dossier de l’UPR sur les promesses d’« autre Europe », formulées depuis des décennies par tous les partis politiques, Front National compris.

Alors que France 2 a sorti systématiquement le tapis rouge pour le FN depuis plusieurs mois, le même service public a refusé catégoriquement à l’UPR le moindre passage médiatique, non seulement pour se défendre et rétablir la vérité concernant le plagiat de Mme Le Pen du 10 avril, mais plus généralement pour se faire connaître des Français lors de la campagne des européennes.

Tour à tour, les organisateurs de l’émission « Des paroles et des actes », puis ceux de « Mots croisés », puis ceux des « Quatre vérités », puis ceux du journal télévisé ont opposé des refus systématiques aux demandes répétées de l’UPR d’y être reçue pendant la campagne pour les élections européennes. En revanche, France 2 a reçu le Front National, Nouvelle donne et Nous citoyens à plusieurs reprises, mais aussi le NPA, dont le scrutin a révélé qu’il a fait un score inférieur à celui de l’UPR.

Dans les prochains jours, l’UPR va faire rapport au Président du CSA, Olivier Schrameck, du traitement inacceptable dont elle a été l’objet pendant la campagne des européennes par la majorité des médias audiovisuels de grande diffusion et, tout spécialement, par France 2.

L’UPR forme le vœu que la justice et les journalistes d’investigation puissent faire toute la lumière sur l’affaire Bygmalion.

Cette affaire est révélatrice de la nécrose d’une partie de la sphère politico-médiatique.

Elle pourrait aussi être l’indice de tractations sordides autour d’une possible recomposition d’une partie de la droite avec l’extrême droite.