Construction européenne : lentement mais sûrement l’opinion publique évolue dans le bon sens

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D’après la nouvelle vague du sondage Odoxa-Dentsu réalisé régulièrement pour Le Figaro et France-Info (publié dans le Figaro du 4 juillet 2019), la construction européenne ne serait plus « source d’espoir » que pour 30 % des sondés, alors qu’elle l’était encore pour 61 % d’entre eux en 2003.

Logiquement, les Français les plus aisés comptent parmi les plus optimistes en faveur de l’UE. La seule catégorie sociale où le pourcentage de ceux pour qui elle est « source d’espoir » dépasse 50 % est celle des cadres (52 %). Et les deux catégories sociales pour lesquelles ce pourcentage se situe entre 40 et 50 % sont les foyers percevant au moins 3 500 euros nets par mois (48 %) et les plus de 65 ans (43 %).

L’UE provoque une vraie fracture sociologique, puisque un peu moins d’un quart des habitants vivant en zone rurale et seulement 16 % (!) des employés et ouvriers y trouvent une « source d’espoir ».

Sur l’échiquier politique, les plus pessimistes sont les sympathisants du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise (LFI), pour lesquels la construction européenne est « source de crainte » pour respectivement 61 % et 46 % d’entre eux.

(Source : http://www.lefigaro.fr/politique/l-europe-peine-a-convaincre-20190704)

Commentaires

On ne peut accorder qu’une confiance relative à ce genre de sondages, dont la formulation des questions ( « source d’espoir » ou « source de crainte » ?) laisse à désirer. On peut par exemple estimer que l’expression « source de crainte » est péjorative et que l’on n’éprouve pas de la « crainte » mais de « l’hostilité » face à une machination politique dictatoriale qui est en train de détruire la France.

On notera d’ailleurs que le sondage précise que 39 % des Français refusent de se situer dans cette problématique « source d’espoir » ou « source de crainte » en répondant qu’elle n’est pour eux « ni l’un ni l’autre ».

Quoi qu’il en soit, et malgré ses défauts, ce sondage et les résultats qu’il obtient depuis 2003 témoigne d’une indéniable évolution des esprits. Lentement (trop lentement !) mais sûrement, l’opinion publique française se détache du mythe de la construction européenne malgré une propagande et un verrouillage des médias qui atteint des sommets.

L’UPR, qui contribue sensiblement depuis 12 ans à cette évolution des esprits, ne peut que s’en féliciter. Même si elle est lente, elle est très prometteuse pour la suite des événements et elle ne pourra que s’accélérer après la concrétisation du Brexit outre-Manche et la poursuite de la descente aux enfers économique et sociale que nous vivons.

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