Aéroport de Toulouse-Blagnac : L’UPR demande au gouvernement d’arrêter la privatisation et de diligenter une enquête

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Communiqué

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Alors que l’on apprend que l’investisseur chinois était un escroc parti sans laisser d’adresse, l’UPR demande au gouvernement d’arrêter la privatisation de la gestion de l’aéroport de Toulouse et de diligenter une enquête sur les raisons de ce nouveau scandale.

L’UPR demande au gouvernement de mettre un terme à la privatisation de la gestion de l’aéroport de Toulouse et de renoncer définitivement à celle des aéroports de Nice et Lyon.

D’une part, rien ne justifie que l’État ne gère plus des actifs qui sont au cœur de l’aménagement du territoire, qui servent l’intérêt général, qui sont en situation de monopole, et qui sont très rentables. Le gain dégagé par la privatisation envisagée de la gestion de l’aéroport de Toulouse (entre 100 et 300 millions d’euros) est une goutte d’eau face à l’océan de la dette publique, dont le remboursement sert de prétexte au dépouillement de l’État, et qui s’est encore envolée de 52 milliards d’euros sur les trois seuls premiers mois de 2015.

D’autre part, les groupes canadien et chinois retenus comme acquéreurs apparaissent l’un et l’autre comme mêlés à des affaires de corruption :

La société canadienne SNC Lavalin est bien connue outre-Atlantique pour des affaires de fraudes et de pots-de-vin.

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On vient tout juste d’apprendre que son co-acquéreur chinois, le milliardaire Mike Poon, a disparu dans la nature et qu’il ferait lui aussi l’objet d’une enquête pour corruption dans son propre pays.
Cette situation ubuesque met gravement en cause le sérieux professionnel d’Emmanuel Macron, Ministre de l’Économie et des Finances, qui a supervisé tout le dossier. Comment Bercy a-t-il pu sélectionner un milliardaire chinois qui se révèle quelques mois après n’être qu’un escroc parti sans laisser d’adresse ?

Ajoutée à l’atmosphère d’abus de biens sociaux et de corruption généralisée qui règne dans l’entourage de François Hollande et qu’ont révélée les affaires Jérôme Cahuzac (décembre 2012), Yamina Benguigui (mars 2014), Aquilino Morelle (avril 2014), Jean-Marie Le Guen (juin 2014), Thomas Thévenoud (septembre 2014), Kader Arif (novembre 2014) et Faouzi Lamdaoui (décembre 2014), cette nouvelle affaire laisse craindre que la vente de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse ne vise au fond, elle aussi, à satisfaire la cupidité sordide de quelques proches du pouvoir.

L’UPR demande donc également au gouvernement de diligenter une enquête sur le processus de sélection qui a conduit à retenir des investisseurs aussi douteux que SNC Lavalin et le milliardaire Mike Poon.

L’UPR rappelle enfin que François Hollande n’a aucune légitimité pour procéder au bradage du patrimoine des Français au profit de prédateurs privés – sulfureux de surcroît –, puisqu’il a été élu sur la promesse, justement, de combattre le pouvoir de l’argent.