3 novembre 2016 – Le Monde, qui n’a jamais dit un mot de l’UPR en 9 ans, reproche à Facebook de « fausser le débat public » et d’être un « faux ami de la démocratie ».

Lecture : 7 min

screen-shot-11-03-16-at-11-43-pm

Voici un nouveau signe de la dérive de plus en plus inquiétante des grands médias français vers une dictature qui ne dit pas son nom.

Ce 3 novembre 2016, le quotidien Le Monde (prétendument le “quotidien de référence”) a consacré une enquête – en fait un véritable réquisitoire – contre Facebook. Le célèbre réseau social est présenté comme « faussant le débat public » et comme étant un « faux ami de la démocratie ».

Cette “enquête” d’un genre très spécial s’étale sur une double page intérieure avec un appel en “Une”, et assoit sa pseudo-démonstration sur les “raisonnements” suivants :

 

  •  1) Le Monde affirme sans rire que « les grands médias, dans les sociétés démocratiques, font entendre différentes opinions » alors que Facebook « conforte l’internaute dans son cercle » et « cet enfermement numérique encourage le complotisme et ne favorise pas le débat démocratique ».

 

screen-shot-11-03-16-at-11-33-pm

 

  • 2) Le Monde affirme également que Facebook serait « un forum au ton virulent [qui ] révèle son incapacité à susciter un vrai débat, fondement de la culture démocratique ».

screen-shot-11-03-16-at-11-34-pm

 

COMMENTAIRES

Rappelons ici au journal Le Monde :

1) que, s’il est exact que les grands médias, dans les sociétés démocratiques, devraient faire entendre différentes opinions, tout le monde a bien noté que ce n’est plus le cas depuis belle lurette en Europe et aux États-Unis en général, et en France en particulier.

Faut-il rappeler ici que TOUS les grands médias français ont appelé à voter Oui au traité de Maastricht en 1992 ?

Faut-il rappeler ici que TOUS les grands médias français ont appelé à voter Oui à la Constitution européenne en 2005 ?

Faut-il rappeler ici que TOUS les grands médias français ont présenté le Brexit comme synonyme d’Apocalypse ?

Faut-il rappeler ici que TOUS les grands médias français font croire que le FN voudrait faire sortir la France de l’UE et de l’euro, et cela malgré les dénégations expresses de la patronne du FN qui est quand même la première concernée ?

Faut-il rappeler ici que TOUS les grands médias français observent le silence le plus total sur l’existence de l’UPR, seul parti politique présent à toutes les élections qui propose la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN, et parti en plus plus forte croissance de France, dont le site Internet upr.fr est désormais LE site le plus consulté de TOUS les partis politiques sur Internet ?

Faut-il rappeler ici que TOUS les grands médias français présentent Mme Hillary Clinton comme une femme formidable destinée à être présidente des États-Unis, gardent le silence sur les crimes épouvantables dont elle est accusée, et présentent en revanche son adversaire M. Donald Trump comme l’abjection faite homme ?

Etc.

 

2) que, s’il est exact que les vrais débats sont le fondement de la culture démocratique, tout le monde a bien noté que ce n’est plus le cas depuis belle lurette en Europe et aux États-Unis en général, et en France en particulier.

Faut-il rappeler ici que TOUS les grands médias audiovisuels français ont à peu près cessé d’organiser des débats de fond entre les responsables politiques des différents partis  ?

Faut-il rappeler ici que TOUS les grands médias audiovisuels français ont réduit les émissions politiques à la portion congrue et les ont transformées en émission de divertissement, où il est quasiment impossible de traiter d’une question politique sérieuse autrement qu’en quelques instants, et de façon parodique et superficielle  ? 

Faut-il rappeler ici que TOUS les grands médias français refusent d’organiser le moindre débat entre moi-même et leurs journalistes, ou bien entre moi-même et d’autres responsables politiques ?

3) qu’il est très contestable d’affirmer que Facebook « conforte l’internaute dans son cercle » car bien d’autres médias, à commencer par Le Monde lui-même, méritent au moins autant ce reproche, sinon davantage

Le propre d’Internet et de Facebook est de permettre d’aller de sites en sites et de pages en pages, plus différentes les unes que les autres. Facebook permet notamment d’aller examiner les contenus des pages des différents responsables politiques afin de prendre connaissance – sans aucun biais, mensonge ni déformation – de ce que ces responsables pensent, disent, écrivent et proposent.

En revanche, s’il y a bien des médias auxquels le reproche fait par Le Monde s’applique parfaitement, ce sont les journaux quotidiens, au premier rang desquels… le  journal Le Monde, qui « conforte quotidiennement l’abonné dans son cercle », en distillant jour après jour une ligne éditoriale unique. Car un lecteur quotidien d’un journal quotidien ne lit en général que “son” seul journal et n’a donc accès à l’information que par le seul prisme idéologique de ce seul journal.
CONCLUSION

Facebook n’est sans doute pas un outil au-dessus de tout reproche.

Mais force est de constater que, si Facebook n’existait pas, l’UPR ne pourrait certainement pas se développer à la vitesse remarquable à laquelle nous nous développons désormais.

Non seulement Facebook permet de diffuser instantanément des vidéos et des articles à des dizaines de milliers d’internautes, mais Facebook nous offre maintenant la possibilité d’avoir des débats en direct avec le public, pendant plusieurs heures, comme nous l’avons expérimenté avec succès le 2 novembre dernier.

Facebook permet ainsi de faire connaître au grand public les informations et les analyses que l’oligarchie qui possède les grands médias – et qui possède notamment le journal Le Monde – ne veut justement pas que ce grand public connaisse.  C’est bien cela qui pose problème aux rédacteurs de l’enquête du journal Le Monde, qui s’indignent soudain de ce que Facebook déjoue la censure décidée par l’oligarchie.

Quoi qu’il en soit, depuis le 25 mars 2007 – date à laquelle j’ai créé l’UPR -, Le Monde ne m’a jamais accordé le moindre entretien et n’a jamais fait la moindre mention de nos analyses, de notre programme, de nos 12 600 adhérents et de nos 190 000 électeurs.

Puisque Le Monde affirme aujourd’hui que Facebook ne permet pas le débat démocratique qui serait l’apanage de la presse, je mets ici au défi le rédacteur en chef du Monde de me consacrer enfin un long article de questions-réponses, sérieux et honnête, avec ses lecteurs.  Chiche ?

François Asselineau
3 novembre 2016