La nouvelle « Stratégie Nationale de Sécurité » américaine juge que l’UE menace la civilisation européenne !

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J’ai synthétisé dans un article précédent ce document stratégique signé et publié par Trump le 4 novembre 2025.
Un chapitre entier y est consacré à la situation de l’Europe. Il a fait sensation et polémique chez les européistes puisqu’il se livre à un réquisitoire contre les évolutions de l’Europe et les institutions européennes.

Sa principale conclusion est que l’Europe est confrontée à une crise très grave et que les politiques de la Commission européenne en sont les principales responsables.

L’analyse souligne que la part de l’Europe dans le PIB mondial est passé de 25% en 1990 à 14% aujourd’hui, sous l’effet de directives économiques néfastes.

Mais elle souligne aussi que « ce déclin économique est largement éclipsé par la MENACE BIEN PLUS GRAVE d’un DÉCLIN CIVILISATIONNEL. »

Le document trouve 6 causes à cette menace :

1️⃣ les politiques erronées de la Commission européenne

2️⃣ les migrations de masse

3️⃣ les restrictions à la liberté d’expression

4️⃣ la répression antidémocratique des forces politiques patriotiques

5️⃣ l’effondrement de la natalité

6️⃣ l’érosion de l’identité nationale

Le document souligne EXPLICITEMENT que

❌ « SI LES TENDANCES ACTUELLES SE POURSUIVENT, LE CONTINENT DEVIENDRA MÉCONNAISSABLE D’ICI VINGT ANS ».

❌ l’Europe n’a d’avenir que si elle retrouve sa confiance civilisationnelle en elle-même et rompt avec les réglementations bruxelloises qui étouffent les économies

❌ le seul véritable espoir aujourd’hui réside dans la montée des « partis patriotiques ».

C’est pourquoi les États-Unis soutiennent les forces européennes qui « revendiquent ouvertement leur identité et leurs histoires nationales ».

COMMENTAIRES

✅ La nouvelle « Stratégie de Sécurité Nationale » des États-Unis constitue une véritable gifle pour les dirigeants européistes.

Au premier rang desquels Leyen, Macron, Merz et Starmer. Ce dernier veillant à annuler tous les effets positifs qui auraient dû découler du Brexit, en s’alignant notamment sur la ligne guerrière Macron-Merz, elle même dictée par l’État profond euro-mondialiste.

❌ Il s’agit cependant d’une réflexion inaboutie. Car, si la stratégie de l’administration Trump critique férocement les politiques de l’UE – ce qui est excellent -, elle ne laisse pour autant paraître nulle part l’idée qu’il faudrait en finir avec le principe même d’Union européenne.

Au fond, Trump et ses stratèges se rattachent donc à la sempiternelle et mythique idée d’une « Autre Europe ».

Les très bonnes relations qu’ils entretiennent avec Orban en Hongrie et Meloni en Italie leur permet d’éluder l’incompatibilité essentielle et définitive entre le principe des souverainetés nationales d’une part, l’idéologie de la « construction européenne » d’autre part.

Cette esquive se comprend puisque la « construction européenne » a été conçue et promue par les États-Unis d’Amérique depuis la pseudo « Déclaration Schumann » de 1950, en fait rédigée dans les services du Secrétaire d’État américain de l’époque Dean Acheson.

Cette prétendue construction européenne a d’ailleurs merveilleusement servi les intérêts des États-Unis

  • en leur vassalisant l’ouest européen jusqu’en 1989
  • puis le reste du continent européen, jusqu’aux confins de la Biélorussie et de la Russie, depuis lors.

🛑 Mais toute cette architecture reste instable car elle n’est pas viable sur long terme. Il faudra donc que Trump finisse par admettre qu’il n’y a que 2 évolutions possibles. Et 2 seulement :

❌ soit l’effondrement civilisationnel de l’Europe qu’il redoute.

✅ soit la restauration de la grandeur de l’Europe qu’il affirme souhaiter.
Mais cette résurrection ne peut se faire que sur

  • le retour aux souverainetés nationales
  • la fin de la prétendue « construction européenne »
  • et l’émancipation des États d’Europe de la tutelle américaine imposée depuis 1945.