ÇA NE MARCHE PAS À 27, ESSAYONS À 33 ! LA FUITE EN AVANT DÉLIRANTE, DE NATURE SOVIÉTOÏDE, DES APPARATCHIKS EUROPÉISTES.

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19 août 2019 : Fêtant le 30e anniversaire du « piquenique pan-européen » organisé le 19 août 1989 sur le Rideau de fer par Otto de Habsbourg, héritier de l’empire d’Autriche-Hongrie, ANGELA MERKEL ANNONCE QU’ELLE VEUT FAIRE ENTRER 6 NOUVEAUX ÉTATS-MEMBRES DANS L’UE : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Monténégro, Macédoine du Nord et Serbie.

19 août 1989 : LE RÔLE DE LA FAMILLE IMPÉRIALE DE HABSBOURG

Le 19 août 1989 eut lieu un événement historique, qui allait précipiter l’effondrement du camp soviétique. Ce jour-là se tint un « piquenique paneuropéen », manifestation symbolique et pacifique, à la frontière austro-hongroise, à Sopronkőhida près de la ville hongroise de Sopron.

Cet événement constitua la première brèche officielle dans le “Rideau de fer” puisque les postes frontières furent ouverts sans contrôle, trois heures durant, entre la République socialiste de Hongrie (camp soviétique) et la République d’Autriche (camp occidental). Environ 600 citoyens de la République démocratique allemande (RDA) qui avaient été prévenus en profitèrent pour fuir à l’ouest.

Les organisateurs de cet évènement historique furent :

– d’une part « l’Union paneuropéenne internationale » (fondée en 1926 à Vienne par le comte Richard Coudenhove-Kalergi), présidée en 1989 par Otto de Habsbourg-Lorraine, archiduc d’Autriche, chef de la maison de Habsbourg-Lorraine, prince de Hongrie et de Bohême, fils aîné de Charles Ier, dernier empereur d’Autriche-Hongrie, et prétendant au trône impérial ;

– d’autre part la République socialiste de Hongrie représentée par Imre Pozsgay, ministre d’État qui avait décidé de précipiter la fin du régime communiste hongrois et, plus largement, la chute du bloc de l’Est avec l’assentiment tacite de Mikhaïl Gorbatchev.

C’est l’archiduchesse Walburga Habsburg Douglas, fille de Otto de Habsbourg et Sécrétaire générale de l’Union paneuropéenne internationale dont son père était le président, qui coupa le fil de fer barbelé, marquant ainsi l’ouverture symbolique de la frontière.

(Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Piquenique_paneurop%C3%A9en
et https://en.wikipedia.org/wiki/Walburga_Habsburg_Douglas)

19 août 2019 : L’ANNONCE D’ANGELA MERKEL POUR ENGLOBER LES BALKANS DANS L’UNION EUROPÉENNE

Prenant la parole le 19 août 2019 lors d’un événement organisé dans la ville hongroise de Sopron pour marquer le 30e anniversaire du « pique-nique paneuropéen », considéré comme un moment-clé de la chute du rideau de fer et du rapprochement de l’Europe de l’Ouest et de l’Est, la chancelière Angela Merkel a déclaré que « l’unité européenne ne sera pas complète avant l’adhésion de l’ensemble des Balkans occidentaux à l’Union européenne ».

Et d’enfoncer le clou : « Si vous regardez les choses géo-stratégiquement et que vous regardez également la carte, alors il n’y aura d’Europe véritablement unie qu’avec les États des Balkans occidentaux ».

(Source : https://www.politico.eu/…/german-chancellor-angela-merkel-…/ )

ÇA NE MARCHE PAS À 27, ESSAYONS À 33 !

Le nombre d’États membres de l’Union européenne est actuellement de 28. Si Boris Johnson n’est pas entravé par toutes les manœuvres de la mafia européiste, ce nombre passera à 27 à partir du 1er novembre prochain avec le départ du Royaume-Uni.

Mme Merkel a confirmé le 19 août que l’objectif officiel des autorités allemandes est donc de faire passer ce nombre à 33, avec l’arrivée de 6 nouveaux États membres :

a) 4 États qui sont déjà officiellement « candidats à l’adhésion à l’UE » :

– la SERBIE (capitale Belgrade, 7,2 millions d’habitants)

– le MONTÉNÉGRO (capitale Podgorica, 0, 7 million d’habitants)

– la MACÉDOINE DU NORD (capitale Skopje, 2,1 millions d’habitants)

– l’ALBANIE (capitale Tirana, 2,9 millions d’habitants)

La Serbie et le Monténégro sont engagés dans des négociations d’adhésion depuis plusieurs années.

Les ministres de l’UE ont décidé en juin de reporter la décision d’entamer des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord et l’Albanie au moins à octobre, principalement en raison de la résistance de la France et des Pays-Bas.

b) 2 États qui ne sont pas officiellement candidats mais qui sont classés parmi les « candidats potentiels » :

– la BOSNIE-HERZÉGOVINE (capitale Sarajevo, 3,5 millions d’habitants)

– le Kosovo (ce pays, qui n’est reconnu que par les pays occidentaux et non pas par la majorité des États membres de l’ONU, a pour capitale Pristina et compte 1,9 million d’habitants)

LES EUROPÉISTES, COMPLÈTEMENT DÉCONNECTÉS DE LA RÉALITÉ.

Mieux que cent analyses, la déclaration d’Angela Merkel voulant faire entrer 6 nouveaux États dans l’UE révèle à quel point la caste européiste qui a mis la main sur les destinées du continent est désormais complètement déconnectée des réalités.

En annonçant que 6 nouveaux États des Balkans doivent rejoindre l’UE, Mme Merkel :

a)- s’assoit purement et simplement sur la volonté des peuples des 6 pays concernés, comme s’il allait de soi qu’ils voulaient aliéner leur indépendance, moyennant finances, aux structures dictatoriales de Bruxelles.

b)- montre qu’elle ne fait aucun cas non plus de la volonté des peuples déjà placés sous le joug de cette dictature.

Ce que pensent les Français, les Italiens, les Grecs, les Allemands eux-mêmes, de ce nouvel élargissement ne lui fait ni chaud ni froid. Les mollassonnes protestations de Macron sont considérées comme sans aucune importance non plus.

c)- prouve qu’elle est prête à déverser des torrents de “fonds européens” – c’est-à-dire payés principalement par les contribuables allemands et français, après le départ des Britanniques ! – à ces 6 nouveaux États des Balkans.

Or tout le monde sait que ces pays sont désargentés, que leurs besoins en infrastructures sont colossaux et que la plupart sont mis en coupe réglée par des mafias criminelles, organisant détournements de fonds publics, immigrations illégales, trafic d’êtres humains pour le proxénétisme ou le travail au noir, trafic de stupéfiants et j’en passe.

d)- témoigne d’une inconscience politique qui frôle la folie.

– Alors que les ferments d’explosion de l’UE ne cessent de s’accumuler,

– alors que la rentrée politique va être marquée par le Brexit au Royaume-Uni et par de possibles élections raz-de-marée en faveur de Salvini en Italie (on vient tout juste d’apprendre que Giuseppe Conte, le président du Conseil italien vient de démissionner),

– alors que la crise financière mondiale est plus menaçante que jamais,

– alors que les peuples de l’UE s’enfoncent dans la pauvreté et la misère,

– alors que la révolte gronde dans des pays comme la France (le mouvement des Gilets jaunes n’attend qu’un nouvel embrasement),

– alors que le droit du travail est démantelé sous les injonctions de Bruxelles,

– alors que les infrastructures sont de moins en moins entretenues faute paraît-il de budgets disponibles, au risque de provoquer des catastrophes (7 % des ponts en France menacent de s’effondrer),

– alors que le patrimoine et les sociétés publiques sont vendues à des investisseurs étrangers (notamment chinois et américains…) au motif qu’il faudrait désendetter les États,

– alors que le Brexit va laisser une “ardoise” de dizaines de milliards d’euros supplémentaires à financer chaque année par les États restant dans l’UE, à commencer par l’Allemagne et la France,

– etc.,

la chancelière d’Allemagne ne trouve rien de mieux à annoncer qu’il va falloir ponctionner encore bien davantage de richesses sur une France exsangue !

CONCLUSION : UNE FUITE EN AVANT DÉLIRANTE DE TYPE SOVIÉTOÏDE.

Cette fuite en avant insensée rappelle les dernières années de l’Union soviétique.

Alors que les pénuries chroniques, l’absence de liberté, le je-m’en-foutisme généralisé, l’effondrement de l’économie, l’alcoolisme, le cynisme et la corruption ravageaient le plus vaste pays du monde, Brejnev et sa clique d’apparatchiks trouvaient matière à justifier le bien-fondé de la « construction du socialisme » en poursuivant une politique d’expansionnisme planétaire : Vietnam, Laos, Angola, Mozambique, Afghanistan, etc. Le peuple soviétique était forcé de se serrer toujours plus la ceinture pour subventionner les guerres de libération et les régimes de Hanoï, Maputo, La Havane, Vientiane, Kaboul, etc.

Nous en sommes au même stade.

Alors que la transformation des élections en mascarade, la dictature des médias de masse, les attaques incessantes contre les libertés publiques, les violences policières, la débandade de l’industrie, la stagnation de l’économie, l’appauvrissement massif de la population, la consommation explosive des stupéfiants, l’alcoolisme, le cynisme et la corruption ravagent la France et la plupart des pays de l’UE, Merkel et sa clique d’apparatchiks européistes trouvent encore matière à justifier le bien-fondé de la « construction européenne » en poursuivant une politique d’expansionnisme continental : Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord, Albanie, Bosnie-Herzégovine et Kosovo, en attendant la Moldavie, l’Ukraine, la Géorgie, l’Arménie, etc. Le peuple français est forcé de se serrer toujours plus la ceinture pour subventionner les « fonds de mise à niveau » et les régimes de Skopje, Sarajevo, Pristina, Tirana, etc.

L’ironie de l’histoire, c’est qu’au moment même où Angela Merkel célèbre les 30 ans de l’événement qui a précipité l’effondrement de la « construction du socialisme », elle annonce officiellement un objectif qui a toutes les chances de précipiter l’effondrement, par ailleurs inéluctable, de la « construction européenne ».


François ASSELINEAU
20 août 2019