Inconscience, incompétence et soumission : les députés français accélèrent encore l’explosion de nos versements au budget de l’UE !

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Inconscience, incompétence et soumission : les députés français accélèrent encore l'explosion de nos versements au budget de l'UE !

Le vote annuel du budget par les parlementaires est toujours perçu comme une affaire technique et rébarbative. Les choix budgétaires qui sont ainsi effectués restent généralement inconnus de plus de 90% de nos compatriotes et donc des électeurs, qui ne s’y intéressent pas.

Cette ignorance ou ce désintérêt sont des drames en soi. Car si nos compatriotes comprenaient bien le sens du vote des députés pour le budget 2021, et notamment pour notre versement à l’Union européenne, ils en seraient effarés et à juste titre révoltés.

Une hausse délirante de nos versements à l’UE

Il manque des milliards d’euros pour financer nos hôpitaux, nos écoles, notre armée, nos routes, notre recherche, notre patrimoine historique, etc.

Mais les députés viennent de voter un don de 26,864 Mds € au titre de notre contribution annuelle de l’an prochain à l’Union européenne. Il s’agit d’une progression phénoménale de + 5,4 Mds € en un an, soit +25 % par rapport à 2020.

Compte tenu du taux de retour attendu, on peut estimer que la contribution nette de la France (la perte nette) à l’UE s’élèvera l’an prochain autour de 13 à 14 milliards d’euros.

Alors que la quasi-totalité de nos ministères sont dans une situation de quasi-clochardisation, cette politique s’apparente à un suicide collectif.

Un exemple – parmi des dizaines d’autres – des conséquences concrètes désastreuses de ce choix budgétaire dément

Pour bien mesurer l’ampleur de cette folie, il suffit de donner ici un exemple des situations critiques qui existent dans notre pays et qui mettent gravement en cause la sécurité même des Français.

Selon le rapport d’information de MM. Patrick Chaize et Michel Dagbert, fait au nom de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat le 26 juin 2019, il y a en France au moins 25 000 ponts en mauvais état structurel qui posent des problèmes de sécurité et de disponibilité pour les usagers.

Cela représente 7 % des ponts de l’État, 8,5 % des ponts des départements et probablement 18 à 20 % des ponts des communes et intercommunalités. 1/4 des ponts de l’État (2 800 ponts), construits dans les années 1950 et 1960 arriveront dans les prochaines années en “fin de vie” et environ 0,5 % des ponts départementaux devront être reconstruits dans les cinq ans à venir, soit en moyenne 5 ponts par département.

Or les montants actuellement consacrés à l’entretien des ponts sont largement insuffisants. Le rapport souligne que “plusieurs audits ont montré que le maintien du budget actuel conduirait à un doublement du nombre d’ouvrages en mauvais état dans les dix prochaines années et à un triplement voire un quadruplement en vingt ans”.

En d’autres termes, il est hélas quasiment certain que des tragédies vont se produire – avec des blessés et des morts – au cours des prochaines années.

Le rapport sénatorial a insisté sur l’urgence de mettre en place un « plan Marshall » (sic) pour les ponts visant à porter le montant des moyens consacrés par l’État à l’entretien de ses ouvrages d’art à 120 millions d’euros par an dès 2020 et à créer un fonds d’aide aux collectivités territoriales doté de 130 millions d’euros par an pendant dix ans, soit 1,3 milliard d’euros au total.

(Source : https://www.senat.fr/presse/cp20190627b.html)

Capture d'écran du site du Sénat

Or, rien ou à peu près n’a été fait. Notons que le 1,3 milliard d’euros nécessaire sur 10 ans ne représente que 4,8 % du budget que viennent de voter les députés pour l’Union européenne pour la seule année 2021, ne représente que 10% de notre contribution nette à l’UE et ne représente que 24% de la seule augmentation de notre versement à l’UE cette année !

Cela signifie de façon très claire que les députés français prennent délibérément la responsabilité de laisser les infrastructures françaises continuer à se dégrader, au risque de morts d’hommes, et cela pour financer des transferts financiers géants, notamment au profit… de la construction de routes flambant neuves dans des pays de l’est ! Routes ou ponts qui sont d’ailleurs généralement construites par des sociétés non françaises. On marche sur la tête.

Je renvoie ici à mon analyse déjà faite sur cette comparaison, où j’évoquais notamment la construction d’un nouveau pont géant en Croatie, par un géant du BTP chinois, et sur fonds européens, donc en partie français :

L’immolation de la France sur l’autel de la religion européiste

Le cas des routes et des ouvrages d’art, en plein effondrement du fait du manque de moyens budgétaires, n’est hélas que l’un des exemples des conséquences calamiteuses du suicide auquel nous soumettent les européistes fanatiques français.

Il faudrait citer ici la situation désastreuse de nos hôpitaux, de notre enseignement et de notre recherche, de nos forces militaires et de nos forces de l’ordre, de l’ensemble de nos services publics.

Il faudrait citer les insuffisances criantes de l’entretien de notre patrimoine historique – l’une des principales richesses de la France -. Le budget qui y est consacré est tellement insuffisant qu’il a poussé M. Stéphane Bern à trouver un expédient dans le lancement d’un “Loto du Patrimoine”. C’est une idée certes ingénieuse mais qui donne le sentiment de racler misérablement quelques fonds de tiroir alors que notre pays est quand même encore la 6e ou 7e puissance économique mondiale.

Il faudrait citer les menaces qui pèsent sur notre Sécurité sociale, régulièrement accusée d’être en déficit pour mieux en prévoir la privatisation.

Il faudrait citer les baisses draconiennes des aides de l’État aux collectivités locales, et notamment aux communes rurales en voie de désertification.

Il faudrait citer la faiblesse des aides à nos PME, à nos artisans et à nos agriculteurs, qui sont en train de disparaître du fait des conditions économiques intenables dans lesquelles ils se trouvent placés par suite des accords de libre-échange tous azimuts auxquels nous contraint l’Union européenne.

Il faudrait citer le sous-investissement chronique qui sévit Outremer (notamment à Mayotte et en Guyane où les explosions sociales se multiplient). Etc.

Et je ne mentionne même pas ici les politiques de l’Union européenne qui visent ni plus ni moins qu’au démembrement de notre pays, comme le soutien aux politiques régionales de plus en plus autonomes (cf. ce qui est en train d’arriver en Alsace), ou comme le soutien financier et moral à des associations comme le CCIF, qualifiées par le ministre de l’intérieur en personne comme étant des “ennemies de la République”.

Par inconscience, irréflexion, incompétence, soumission ou comportement moutonnier, les députés français prennent donc des décisions budgétaires qui sont le contraire exact de ce qu’il faudrait faire et qui poussent la France dans le désastre et la ruine.

Conclusion : le gouvernement peut tout se permettre puisqu’il n’a face à lui que des “opposants contrôlés”

La lecture de l’article de 20 minutes ci-joint révèle aussi le rôle non moins destructeur des “opposants contrôlés”. Confirmant une nouvelle fois qu’ils ne veulent pas sortir de l’UE ni de l’euro, les députés du RN derrière Mme Le Pen et ceux de LFI derrière M. Mélenchon se sont contentés de protestations de pure forme et totalement déconnectées de la gravité systémique du sujet.

Mme Le Pen s’est ainsi contentée de demander que l’on retire dix milliards d’euros de notre cotisation, qui atteint selon elle un « triste record » et qui servira à financer une « institution totalement inefficace ». Une telle déclaration n’est pas à la hauteur du problème et, puisqu’elle restera de toute façon sans suite concrète, on est consterné de voir que la présidente du RN n’en ait pas profité pour dire devant l’Assemblée le désastre criminel que constitue ce choix budgétaire et que je viens de rappeler.

Il en est exactement de même avec M. Mélenchon, qui a certes déclaré que les Français étaient « les dindons de la farce » des tractations financières européennes et que « jamais nous n’avons donné autant, et jamais nous n’aurons reçu aussi peu ». Et puis ça s’est arrêté là.

Avec de tels “opposants” pour rire, le gouvernement peut dormir sur ses deux oreilles et poursuivre sa politique de destruction de la France. Ainsi M. Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, a pu clôturer la discussion en annonçant que “grâce aux 40 milliards de l’Europe au plan de relance français” « nous aurons un retour supérieur à ce que nous avons jamais reçu ».

C’est un mensonge absolument éhonté. Mais le gouvernement peut tout se permettre puisqu’il a face à lui des opposants contrôlés.

FA
20 octobre 2020

Source : https://www.20minutes.fr/monde/2888883-20201019-union-europeenne-deputes-approuvent-contribution-record-france-budget-europeen

Capture d'écran 20 minutes