LA TÉLÉVISION PUBLIQUE FRANÇAISE DIFFUSE – pour la 2e fois en 5 ans !! – LA MÊME “FAKE NEWS” ANTI-POUTINE ! Les 5 questions posées par ce scandale.

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Après avoir faussement répandu la vieille “infox” (dans son JT de 20 h du 10 août 2018) selon laquelle Vladimir Poutine passerait ses vacances à faire la chasse au tigre de Sibérie, et devant le tollé suscité par cette fausse information, France 2 a fini par reconnaître :

“Ce n’est pas une fake news mais une erreur involontaire [sic!] que la direction de l’information de France Télévisions regrette. Elle sera signalée à l’antenne @20hFrance2 ce soir.”

 

MALGRÉ L’AVEU, 5 QUESTIONS DEMEURENT

1) Cette “fake news” éculée remonte à 2008 et a été rapidement démasquée et expliquée : Vladimir Poutine participait au contraire à un programme de sauvetage du tigre de Sibérie.

  • => Comment les prétendus “professionnels de l’information” de France 2 ont-ils pu relayer un pareil bobard dix ans après ?

2) France 2 a affirmé ensuite que “ce n’est pas une fake news mais une erreur involontaire”.

  • => Quelle différence la chaîne publique fait-elle entre les deux notions ?

 

3) Il se trouve que France 2 avait déjà diffusé cette infox sur Poutine tueur de tigres le 4 janvier 2013. Ce qui lui avait valu un article de dénonciation de l’Observatoire du journalisme du 23 janvier 2013, article intitulé “Retour sur une manipulation par l’image”

Si l’on écarte l’hypothèse que les journalistes de France 2 sont des abrutis complets, le fait qu’ils rediffusent exactement la même fausse information le 10 août 2018 relève donc bien de la “fake news” délibérée.

  • => Quelle justification France 2 apporte-t-elle au fait que c’est la 2e fois en cinq ans qu’elle diffuse cette même “fake news” sur “Poutine tueur de tigres” ? Comment la chaîne publique ose-t-elle encore parler “d’erreur involontaire” ?

France 2 avait déjà commis la même “erreur involontaire” le 4 janvier 2013. Si l’on écarte l’hypothèse que les journalistes de France 2 sont des abrutis complets, le fait qu’ils rediffusent exactement la même fausse information le 10 août 2018 relève donc bien de la “fake news” délibérée.

 

4) Compte tenu de la gravité de cette prétendue “erreur involontaire” – la 2e sur exactement le même sujet à 5 ans d’intervalle! – visant à dénigrer pour la énième fois le chef d’État russe devant des millions de téléspectateurs français, quelles mesures concrètes la direction générale de France 2 va-t-elle prendre pour éviter la réédition d’un pareil scandale ?

  • => Quelles sanctions contre les responsables ?
  • => Quelles procédures pour rechercher des sources contradictoires et vérifier le bien-fondé de l’information ?

 

5) Si les journalistes de France 2 ne sont pas capables de repérer une infox (“fake news”) connue comme telle dans toutes les salles de rédaction depuis dix ans, en vertu de quel miracle seraient-ils aptes à déterminer de façon infaillible la justesse des informations quotidiennes produites par les grands médias anglo-saxons ?

  • => Quelle est la compétence des journalistes de France 2 pour taxer de “fake news” toutes les informations qui contredisent l’ordre euro-atlantiste et pour taxer de “complotistes” tous ceux qui émettent des doutes sur certaines des informations venues des agences de presse occidentales ?

 

=> QUELLE COMPÉTENCE A FRANCE 2 POUR DÉMASQUER LES “FAKE NEWS” AILLEURS ?

S’agissant du conflit syrien par exemple, France 2 n’a jamais hésité à reprendre à son compte les informations produites par l’officine londonienne baptisée “Observatoire syrien des droits de l’homme” (OSDH) sans avoir le souci d’obtenir des recoupements de sources contradictoires.

Or cette officine – qui serait constituée en tout et pour tout d’un seul responsable (Rami Abdel Rahmane, de son vrai nom Oussama Ali Souleiman) et de son interprète – a diffusé nombre d’informations selon lesquelles “le régime de Bachar el-Assad” procèderait “au gazage de ses populations”.

La télévision publique française a largement relayé des informations de l’OSDH (dont certaines ont ensuite été démasquées comme des “fake news” comme, à l’automne 2011, lorsque l’OSDH a contribué à relayer la fausse information sur la mort de la jeune Syrienne Zainab al-Hosni, devenue “martyre de la répression” avant que celle-ci ne réapparaisse).

Mais la télévision française n’a jamais précisé à ses millions de téléspectateurs que ce prétendu OSDH est financé :

En diffusant – pour la 2e fois en 5 ans ! – la même grossière “fake news” anti-Poutine, connue comme telle par tous les journalistes sérieux depuis dix ans, France 2 a perdu toute crédibilité pour donner aux autres des leçons de professionnalisme et de “lutte anti-fake news”.

Quant à Macron et à ses rodomontades à relents orwelliens visant à faire interdire les “fake news” par la loi, il peut maintenant aller se rhabiller.

François Asselineau
13 août 2018